En déguisant Montréal, on peut faire croire que c’est Pittsburgh, New York, LA, mais jamais l’amérique latine. C’est pourquoi Angle Mort, un thriller québécois se déroulant en amérique latine à été tourné en amérique latine (à Cuba, soyons exact). En fait, la vrai raison c’est pour que le film soit exportable, un peu comme l’idée de tourner Polytechnique simultanément en français et en anglais. Les producteurs peuvent ainsi vendre le film à l’étranger plus facilement que si l’histoire se déroulait à St-Anicet, par exemple. Je rêve d’un thriller ou d’un slasher québécois qui utiliserait nos campagnes et nos régions comme toile de fond. Mais bon, Angle Mort n’est pas de ceux là. Il préfère les décors exotiques d’une amérique latine fictive (dans le film) pour ainsi donner une raison à Dominic James de soigner sa photographie à défaut de soigner son scénario. Le gros problème d’Angle Mort c’est qu’il osccille entre le slasher à-la-I Know What You Did Last Summer et le thriller de camionneur à-la-Duel. Il est donc difficile de trouver un juste milieu entre les deux quand le scénario ne va jamais complètement dans une ou l’autre des catégories du genre. Il se contente de surfer entre les deux en croyant faire plus réaliste. Comme si le film n’osait jamais être un slasher, pourtant on y voit le vilain croquemitaine faire toute sorte d’âneries comme étrangler une cubaine qui porte une « push-up bra ». D’un autre côté, le film n’ose jamais être un thriller sur roue non plus et pourtant plusieurs scènes d’action se passent sur la route où le vilain dans sa croquemitainemobile noire aux vitres teintées, fait toutes sortes d’âneries comme écraser un policier ou allumer ses phares pour aveugler un jeune couple dans la fin vingtaine qui ne demande rien d’autre qu’aller se toucher et se caresser à la maison.
Le problème vient du scénario qui a visiblement été écrit par quelqu’un qui ne connaît rien au genre. Le film mélange plusieurs clichés qui ne vont pas ensemble ou va dans une direction sans jamais aproffondir, toujours en surface. Si on veut garder le mystère sur le vilain par exemple, il ne faut pas le montrer dans son repère secret. Si on veut le montrer dans son repère secret, il faut montrer quelque chose et pas seulement : il sort de sa voiture. D’autant plus que le film se termine sur une surprise dans ledit repère alors que nous n’y somme pas préparé ce qui a pour effet que 1) on s’en crisse et 2) c’est ridicule. Au niveau des dialogues, on essaie beaucoup d‘éviter les clichés et de faire réaliste, j’ai du respect pour ça mais parfois ça rate la cible.
Beaucoup de gens ont rit durant certaines scènes plus intense. Trouvant probablement ridicule les réactions de nos deux tourtereaux (Vanasse et Huberdeau). La risibilité de la scène ne vient pas du fait que les réactions soient ridicules mais plutôt que les réactions ne sont pas assez exagérés. Je ne sais pas pour vous, mais moi je n’ai jamais été arrêté par la police dans un pays d’amérique latine fictif et que pendant que la police me met les menottes, trouve un cadavre dans ma voiture et me pointe de son pistolet pendant que ma copine que j’ai trompé avec ma partenaire (longue histoire), crie qu’un croquemitaine veut nous tuer dans sa croquemitainemobile. Par contre, je sais que si j’étais dans cette situation je crirais et m’affolerais un peu plus que Huberdeau et Vanasse ne le font. Alors les gens qui trouvent leur réaction ridicule, ont tort, leur réaction n’est juste pas assez intense, mais elle est réaliste.
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