Sunday, February 25, 2018

Réflexions sur de la cinématographication

Killing Ground :  Il est difficile de savoir où le réalisateur du film veut en venir. Pas que Killing Ground ne soit pas bien, le suspense est un peu bon, l’ambiance aussi mais s’agit-il d’un film d’horreur, d’un drame, d’un suspense? On ne le sais jamais vraiment alors le film défile devant nos yeux et on se demande quel en est le message, s’il y en a un. Surtout que Killing Ground à été fait récement et de façon complètement efficace dans Eden Lake. C’est un peu le même film, beaucoup même mais Eden Lake a une portée sociologique qui rend le film encore plus terrifiant tandis que Killing Ground se contente de raconter quelque chose de façon un peu molle mais avec des flashbacks alors la linéarité du récit empêche le film d’être prenant.  La finale tourne pratiquement au ridicule si on prend le film pour un drame la faute entre autre au casting. Il y a quelque chose d’éculé et de calissement chiant à toujours vouloir prendre des rednecks qui violent et tuent dans les films du genre. Comme si tout les rednecks du monde ne faisaient que ça : violer et tuer les gens et cacher leur cadavre et en rire à gorge déployer pendant qu’ils se font sucer par leur cousine ou je ne sais trop. Je trouve toujours que c’est un raccourci narratif tellement bidon de croire qu’un redneck va automatique violer les gens. Peut-être que je suis naïf et qu’ils ne font que ça mais j’ai beaucoup de difficulté à le croire. Je suis convaincu que certains font du kayak ou chasse les papillons ou même font du tricot. Encore une fois, c’est mon côté naïf mais sans vouloir diminuer le nombre de viols commis, je ne crois pas qu’il y en ait autant que les films veulent nous le laisser croire : comme si c’était une activité de groupe un samedi midi. Je ne dis pas que les viols n’existent pas, il y en a surement beaucoup trop, mais si je me fis aux films de genre, je ne pense pas que des familles entières se font violer par 3 amis rednecks à tout les lundis. Alors je m’adresse aux scénaristes bidons, peut-on trouver autre chose pour créer le malaise, svp ?


Wish Upon : Wish Upon est un pseudo-film d’horreur pour ados attardés. Un genre de Wishmaster des pauvres ou un Final Destination des peu éduqués. Rarement un film a utilisé les ellipses de temps de façon aussi foireuse non pas pour raconter l’histoire mais tout simplement par manque 1)d’imagination 2)de compréhension cinématographique 3)par déficience scénaristique qui n’a jamais été débattu par qui que ce soit en pré-production et 4)par incompréhension totale du monde du cinéma. Il faut dire que de choisir Ryan Philippe pour jouer le père de la fillette qui se retrouve avec une machine à tuer entre les mains est un 1er faux pas. Philippe joue un homme qui fouille les vidanges pour trouver on ne sait quoi puisqu’il ne fait qu’accumuler des choses chez lui. On est supposé croire qu’il vend ses trouvailles pour vivre mais le film décide que ces détails ne sont pas importants, comme beaucoup de détails d’ailleurs. La 1ere scène est hilarante puisqu’on y voit une fillette qui laisse son vélo sur le terrain familial (plan en contreplongée du vélo et de la maison en arrière plan) pour ensuite entrer dans la maison et voir sa mère se suicider. Puis texte sur image : 10 ans plus tard, avec le même plan en contre-plongée du vélo, laissé au même endroit. DEPUIS 10 ANS! Vers la fin du film alors que Philippe et sa fille devront revenir ré-habiter à la maison, le vélo est encore au même endroit. Ce n’est pas ce que j’appelle la magie du cinéma. Toujours est-il que Philippe qui n’a jamais été un acteur respectable, trouve dans les poubelles un engin qu’il donne à sa fille. L’engin permet d’exaucer des vœux mais évidemment avec un twist : chaque vœux exaucé, donne automatiquement la mort à quelqu’un de l’entourage. Pourquoi? Who cares? L’important c’est que ce soit une jeune asiatique qui explique les règles en les lisant à moitié sur l’engin et la moitié oubliée, finit par lui revenir au moment où elle meure empaler sur une statue beaucoup trop grande pour un appartement de jeune asiatique et beaucoup trop dispendieuse pour une asiatique qui semble travailler dans le milieu de la manucure. Le film est rempli de trucs comme ça où on s’attarde à l’aspect visuel d’une maison hi-tech ou d’un appartement sans jamais se demander si ça a du sens. Comme quand l’oncle milionaire meurt et que Philippe et sa fille hérite de tout, ils héritent tout bonnement, sans questions posé par les assurances ou la police ou les avocats ou le notaire. Juste : vous héritez! Et ils passent de leur vieille maison à la nouvelle comme ça sans rien déménager. Ce qui rend ça risible quand à la fin ils doivent revenir habiter à la vieille maison et que tout le mobilier est encore là, à commencer par le vélo sur la pelouse (DEPUIS FUCKING 10 ANS!). Le fait d’être riche n’empêche pas Philippe de continuer de fouiller les poubelles ce qui nous laisse croire qu’il le fait parce qu’il a une maladie mentale et non pas pour faire vivre sa famille. Mais le fait d’être riche donne à Philippe le courage de poursuivre sa vrai passion : jouer du saxophone. Si cette phrase ne vous à pas fait rire, essayer d’imaginer la scène ou Philippe joue du air-saxophone dans un bar jazz avec toute la finesse d’un acteur qui n’a jamais tenu l’instrument dans sa main avant de tourner la scène.  Tout ça se termine dans la plus hilarante scène de mort depuis celui de l’autobus dans Final Destination : la jeune fille est frappée par une voiture qui roule à 30 km/h mais elle est projeté à environ 150 km/h sur un autobus devant les yeux de sont père. Et ça, c’est hilarant!


Dean : Dean c’est un petit coming-of-age story, venant de Dimitri Martin qui malgré ses 45 ans à l’air d’en avoir 22. Alors j’imagine que lorsqu’il s’amourache de Gillan Jacobs (la nouvelle coqueluche pour ce genre de rôle) on n’a pas trop l’impression qu’il choisit des filles trop jeunes pour lui. Dean c’est une version sympathique de Garden State et beaucoup moins « pas subtile ». Je dit ça, mais on a tous aimé Garden State pendant 10 minutes en 2005 alors j’imagine très bien que Dean deviendra ringuard la journée ou quelque chose du genre arrivera sur nos écrans et que je pourrais dire Film X est une version sympathique de Dean. Malgré tout le film est drôle mais Dimitri Martin n’a pas un grand éventail d’émotion alors on ne s’attache pas trop à ses problèmes personnels qui sont vraiment pas si terribles au final ni à ceux de son papa joué par Kevin Kline.


Catch Hell : On m’a lancé le défi d’écouter ce film, basé sur l’histoire vraie de l’acteur Ryan Philippe et de son kidnapping, des tortures qu’il a subit aux mains d’un mari cocu et des leçons qu’il en a tiré du genre, ne pas couché sexuellement avec les maquilleuses sur les plateaux de cinéma ou être une bonne personne signifie d'habiter seul dans une énorme maison au pied de Hollywood Hill. Mais Catch Hell est aussi l’histoire vraie où Philippe s’est lié d’amitié avec un redneck qui voulait le violer et de l’histoire d’amour qui s’en est suivie. Écrit par Ryan Philippe, basé sur sa vie, et réalisé de façon semi-simili-pas-trop-correct par un certain RP (je me demande de qui il s’agit), Catch Hell est un film beaucoup trop long pour sa prémisse. L’idée n’est pas tant mauvaise, c’est son exécution qui est terrible. Filmé de façon anonyme, le film n’est jamais terrifiant, les cadrages sont toujours un peu off pour donner du style, alors le film n’en a tout simplement pas. Philippe se croit brillant en jouant un peu entre la réalité et la fiction, donnant des titres de films approximatifs dans lequel il a déjà joué genre Cupid Crimes pour Cruel Intentions. Il tente fort de nous démontrer comment sa carrière a déraillée et comment les acteurs hollywoodiens peuvent tout perdre du jour au lendemain et boo hou hou. Encore une fois on a droit à des rednecks méchants remplie de haine et de violence. Mais Philippe tombe en amour avec l’un d’eux. S’agit-il du syndrome de Stockholm, le film ne va jamais jusqu’à nous expliquer la vie amoureuse de Philippe mais il est clair qu’il s’ennuie éperdument de son tortionnaire. Histoire d’amour et de vengeance Catch Hell ne donne pas tant le goût de voir plus de film de RP puisqu’il paraît un peu imbut de sa personne mais on imagine très bien ce qu'aurait donné la même histoire entre les mains d’un meilleur cinéaste et scénariste.


American Satan : Dans les années 1980 il y avait beaucoup de ce genre de film où un groupe de hard rock pas bon faisait un pacte avec le diable pour devenir populaire. La plupart de ces films sont risibles mais amusant à écouter. American Satan c’est une version 2.0 de ce genre de film mais avec une morale bidon, des clichés éhontés et de la musique pauvre, tout ça en se prenant extrêmement au sérieux. Le plus risible c’est que le film commence avec une citation d’un vieux rocker quelconque prise dans une entrevue pour Hit Parader (un magasine de hard rock) et le film se termine de façon tout aussi prétentieuse avec d’autres citations de rockers tiré du Hit Parader. C’est hilarant parce que le film est présenté par Hit Parader… alors ils ne sont pas allé chercher les citations tellement loin. Un peu comme quand Les Boys était présenté par Pringles et que tout le monde dans le film se remplissait la geule de chips courbées. Ça manque de sérieux mettons. Filmer de façon professionnelle mais monté de façon limite amateur, American Satan offre à Denise Richards un rôle de mère qui ne lui va pas, même si elle est maman dans la vrai vie, Richards n’a tout simplement pas l’air d’une mère d’un jeune ado de 20 ans tattoué jusque dans le cou (de très mauvais tattoos en passant) et qui fait du mauvais hard rock de pauvres. Malcolm MacDowell continue de rire de sa carrière et Bill Dukes vient y jouer un rôle de simili-ange gardien pas subtil. Parlant de pas subtil, le personnage principal se nomme Johnny Faust. Autour de tout ses beaux acteurs sur le déclin, on y a fait jouer des rockers bas de gamme pour donner de la crédibilité aux personnages. Puis on rempli le film de clichés sexe, drogues et rock n’ roll, une finale qui ne fait aucun sens et des chansons aussi bonnes que du mauvais Limp Bizkit. On a droit à un condensé de clichés typiques du rock en l'espace de 20 minutes comme si on faisait un film pour démontrer les dangers de faire du rock ou de vendre son âme au Diable. Parce que la morale c'est un peu ça : dealer avec Satan, c'est pas super bon, les jeunes. Les choses bougent tellement vite, que le groupe rock devient un succès en 3 jours et tout le jeunes écervelés de la planète viennent voir leur spectacles, font des orgies avec eux et lorsque le chanteur fait un overdose, le groupe est interviewé par Larry King qui leur dit que leurs chansons parlent de Satan et c'est pas bien pour la jeunesse américaine. Tout ça en 3 jours. Toute cette popularité soudaine en 3 jours. Il me semble que la morale c'est : dealer avec Satan gets shit done!


Day Of The Dead : Bloodline : Dawn of The Dead à déjà eu droit à un remake qui est étonnement meilleur qu’il n’a le droit de l’être. Night Of The Living Dead le seul des films de la série à être libre de droit n’a eu qu’un seul remake il y a 30 ans, surpervisé par Romero lui-même. Mais surprenant qu’il n’en ai pas eu plus étant donné la liberté des droits. Day of The Dead lui, est le seul qui a eu droit à 2 remakes. Une horreur sortie il y a 10 ans dont je n’ai aucun souvenir sauf le fait que le film n’avait rien à voir avec l’original. Et maintenant ce Day Of The Dead : Bloodline qui ressemble plus à l‘original dans sa prémisse mais qui est de loin un gros, gros tas de marde. C’est un peu comme si le réalisateur et les 3 scénaristes n’avaient pas compris le 2e degré du film de Romero et s’était concentré au 1er degré seulement. Ce qui laisse une intrigue assez mince, des personnages en carton, des dialogues tellement terribles que c’est à se demander si les scénaristes ont déjà vécu avec d’autres humains. Les personnages agissent de façon imprudente compte tenu de la situation dans laquelle il se trouvent : genre faire son jogging à côté de la cage qui détient les zombies, ou jouer au ballon à côté d'une forêt remplie de zombies, etc... Je pourrais continuer longtemps comme ça mais vous aurez compris que ce Day of the Dead, je ne le recommande fortement pas.



Hellraiser : Judgment : Dans un monde où il y a 10 films de la série Hellraiser, je ne veux certainement pas être la personne qui ne les a pas tous vu, right ? Qui voudrait être cette personne? Bref, il y a longtemps qu’on a cessé d’y croire, il y a 25 ans en fait après Hellraiser III : Hell On Earth (1993)(qui n’était pas terrible mais un peu amusant). Depuis le 4e opus réalisé par Alan Smithee, la série n’est que du DTV bas de gamme. Dimension Films qui se contrecrisse des fans, avait décidé de tourné un 9e film de la façon la plus cheap possible au lieu d’en faire un remake (ce qu’Alexandre Bustillo et Julien Maury étaient supposé faire avant leur très décevant Texas Chainsaw massacre). Le but était de ne pas perdre les droits de la série. Ils avaient donc chier un film rapidement tourné en mini-DV avec un gros lard qui jouait Pinhead, un espèce de p’tit gros joufflu qui rendait le film assez rigolo. On aurait dit une parodie. Bref, avec Judgment, la série tente un retour. C’est semi-réussie. Les 15 premières minutes sont remplie d’idées intéressantes si seulement le film ne s’appelait pas Hellraiser et les 20 dernières minutes sont aussi intéressantes, on essaie d’apporter de nouveaux éléments et c’est tant mieux. Dommage qu’entre les deux on doit se taper 60 minutes d’un drame policier jouer par des acteurs qui sortent tout droit d’un cours de théâtre du club optimiste local.

Tuesday, February 20, 2018

Réflexions sur de la cinématographication


The Vilainess : Projeté avec fanfares et trompettes comme étant un génial film d’action rempli de scènes à haut voltige et de plein de etc pis toute… Finalement The Vilainess est un film extrêmement mauvais. Genre de mauvais faux remake de Nikita, l’histoire est, comme n’importe quel film d’action moderne qui se prend au sérieux, extrêmement compliqué pour rien. Rien ne tient vraiment la route avec des personnages qui changent d’idée ou de camp ou de motivations à mesure que le film avance. On mélange présent et flashbacks pour bien nous faire comprendre les subtilités inexistantes d’un film dont on ne veut que voir les scènes d’action parce que quand un film du genre nous endort avec ses multiples revirements de situations inintéressants, on veut voir du sang. Mais même au niveau de l’action le film déçoit. D’un point de vue technique c’est semi-bien parce qu’on comprend le challenge d’un plan séquence en POV ou d’une poursuite en motos avec caméra virevoltante, mais si on regarde un peu, tout est extrêmement foireux au point de nous faire oublier le film et de nous accrocher à la technique semi-déficiente. La poursuite en moto est en accéléré comme si on écoutait Benny Hill et la caméra virevolte de façon tellement n’importe comment qu’au delà de l’idée de vouloir donner un sens de rapidité à la scène, on a l’impression d’une semi-réussite d’idée de cégepien plutôt qu’un vrai technicien acharné à sa scène d’action. La scène d’ouverture est également plus déficiente que spectaculaire. Le POV de l’assassin dans un long corridor où l’espace, le lieu et le temps cessent de fonctionner par manque de compréhension cinématographique peut donner des wet dreams aux gens qui trippent violence gratuite mais elle finit par lasser assez rapidement puisqu’on ne comprend rien de ce qu’il s’y passe. On a l'impression de voir une version film du jeu Wolfenstein avec des personnages en 2D (en 2D! Crisse!) qui meurent. Les changements de transitions pour créer un plan séquence sont tellement flagrants que s’en est presque gênant surtout chaque fois que l’assassin pénètre une nouvelle pièce, le cadrage de porte est un peu embrouillé par manque de talent au niveau des effets spéciaux. Ça veut ressembler à la scène de l’Église de Kingsman mais c'est foireux. Sans chorégraphie et sans style visuel autre que de penser que c’est cool en crisse, The Vilainess tombe à plat rapidement. On passe aussi d’un POV à une vision normale pour aucune raison valable. J’ai passé l’âge d’être impressionné par des simili-exploit techniques à demi-réussi. Je préfère Hardcore Henry qui selon moi était plus un tour de force technique malgré un scénario bidon.


Black Panther : Wakanda! Wakanda! Wakanda! Wakanda! Wakanda! Wakanda! Wakanda! Wakanda! Wakanda! Wakanda! Wakanda! Wakanda! Vibranium! Wakanda! Wakanda! Wakanda! Wakanda! Vibranium! Wakanda! Wakanda! Wakanda! Wakanda! Wakanda! Wakanda! Wakanda! Wakanda! Wakanda! Vibranium! Wakanda! Wakanda! Wakanda! Wakanda! Wakanda! Wakanda! Vibranium!


Phantom Thread : J’ai vu le film il y a plus d’une semaine et je ne sais trop quoi en dire. Jamais un film dont la prémisse ne m’intéresse autant pas, m’a paru aussi beau, terriblement bien dirigé, contrôlé et joué. Tout y est impécable. Absolument tout! Les obsessions de PT Anderson (à ne jamais confondre avec son frère PW Anderson!) sont tous réuni dans ce film. Plus l’intrigue avance et plus tout devient un peu tordu. C’est une version génial et réussi de Mother! , mettons.


Geostorm : J’ai rarement vu un film aussi con.


Brakes : Brakes est un « film à sketches » pour être gentil. Sinon c’est une marde visuellement. Tourné possiblement avec de petites caméras en mini-DV où les champs n’ont pas la même qualité que leur contrechamps et même que parfois, les contrechamps sont hors foyer ce qui fait qu’on se demande : pourquoi les avoirs utilisés? Sérieusement un visage ultra flou?  Ça se veut une comédie noire sur différentes relations qui se terminent (d’où le titre) et pour ce qui est de l’humour et du malaise, le film est génial, mais sacramant, des images flous!


Joshy : Joshy c’est une version un peu geek, un peu triste mais beaucoup moins prétentieuse que I Melt With You. Oui, les geeks ont des sentiments, oui ils ont de la difficulté à les exprimer. Pas besoin d’être un mâle alpha pour ça. Une chance que l’amitié est là. Joshy c’est un peu ça, un film sur l’amitié awkward entre amis geeks qui cherchent à avoir du bon temps, malgré leur situation amoureuse respective. Ce n’est pas tant un Big Chill puisque personne n’a aucune rancune à régler avec personne et c’est tant mieux. Adam Pally produit le film en plus d’y jouer possiblement son rôle le plus sérieux. Il s’entoure d’amis acteurs et on y croit. La prémisse est quelque peu délicate : le jour de son anniversaire, la future femme de Joshy se suicide, comme il avait déjà mis un dépôt sur une location de chalet, les gars décident d’y aller quand même pour lui remonter le moral. Nick Kroll et Jenny Slate viennent encore charmer le film (surtout Slate) Kroll se charge de la portion humour. L’humour et la chimie fonctionne alors le film n’est jamais lourd.


Inside : Un remake peut, mais c’est rare, mais peut, peut-être, on ne sait jamais, être amené dans une autre direction que son original. Inside n’est évidemment pas du tout ce genre de film. Inside en plus d’être incroyablement nul et une perte de temps, est également un remake qui n’apporte rien. Comme c’est souvent le cas. D’autant plus que À l’intérieur, l’original est un film qui fonctionne très bien au niveau du suspense, de l’atmosphère glauque en plus d’être extrêmement violent. Ce qui en fait pratiquement la seule raison de l’écouter. Mais que reste-t-il d’un film si on lui enlève sa raison d’être. Il reste 2 actrices pas bonnes qui jouent comme si elles convoitaient le prochain rôle de Merryl Streep dans ce qui ressemble à un téléfilm avec de meilleurs éclairages mais des dialogues tout aussi nuls. J’avais parfois l’impression d’écouter une mauvaise traduction d’un film italien tellement les dialogues sont pauvres.


Mon And Dad : Revenu de Sundance (ou d’un autre festival) Mom And Dad semblait être un autre film dans la longue filmographie récente de Nicolas Cage (il en sort un aux deux semaines), et bien les critiques étaient plutôt chaleureuses laissant présager une agréable surprise. Et non! Mom And Dad est même assez épouvantable. En faisait mes petites recherches que je ne fais jamais jai pu m’apercevoir que le film était réalisé par Brian Taylor du célèbre duo Neveldine/Taylor, ce duo qui à laissé sa marque sur le 7e Art avec Crank et Crank 2 : Crankier ainsi que les très estimés Gamer (celui avec Gerard Butler pas celui avec Saïd Taghmaouiet Ghost Rider : Spirit of Vengeance. Inutile de vous dire que Mom And Dad à pris tout son sens une fois cette information bien entrée dans mon p’tit cerveau. Je n’avais plus à m’en faire avec le scénario inexistant, je comprenais maintenant que Taylor n’en avait probablement pas écrit avant de tourner son film. C’est pour ça que le rythme en 3 actes est un peu saccadé, que les longueurs s’installent au 3e acte puisqu’il n’avait plus d’idée. En fait, la seule idée du film est possiblement le 3e acte et il a dû filmer autour 2 autres actes. Possiblement pour ça également que le film semble improvisé du début à la fin mais ce n’est pas un compliment. Le genre d’improvisation où personne ne semble jouer dans le même film, où les dialogues clichés sont déblatéré dans le mauvais ton. Que l’épidémie où les parents tuent leurs enfants ne soit pas expliqué n’est pas un problème, mais qu’on a l’impression qu’elle n’est pas expliqué car on ne sait pas pourquoi et parce que les scènes (la 1ere partie du film) semble plaqué là. Comme si on avait rabouté deux films ensemble ou comme si après avoir fait le film on s’était dit qu’il faudrait au moins tourner une scène qui mette le film en contexte, mais quoi? Pourquoi ne pas tourner des adultes qui attaquent des enfants de la façon la moins inspirante possible. Jamais un film de Taylor n’a paru aussi cheap et mal filmé.  Le montage n’a aucun sens. J’imagine dû au fait que le film fût tourné n’importe comment. Nicolas Cage n’a jamais été aussi Cage-esque ce qui n’est pas peu dire. Il est littéralement en mode free for all. La finale ne va nul part, l’humour ne fonctionne jamais alors on se retrouve devant un film qui se croit remplie d’humour noir mais qui passe 99% de son temps à raté sa cible. Je crois que Taylor est le Michael Bay des pauvres et il le prouve en nous filmant une scène où une femme accouche et veut tuer son nouveau né immédiatement sous la chanson It Must Have Been Love de Roxette. La scène est tellement foireuse et mal monté (en plus, de créer un faux suspense du genre un gros plan d’une paire de ciseaux pour nous faire croire qu’ils vont atterrir dans le bébé alors qu’ils finissent par couper le cordon ombilical) que si on y pense ne serait-ce qu’un tout petit peu, personne ne doit trouver cela drôle. Sauf Brian Taylor. Certain diront que c’est de l’humour noir, non! Il y a une mécanique à l’humour noir, chose que Taylor ne comprend pas. Je ne suis pas insulté qu’un nouveau né va mourir mais par le fait que Taylor croit que Roxette rend la scène drôle. 98% des gens qui vont voir Mom And Dad ne connaissent pas Roxette et n’ont pas vu Pretty Woman ce qui rend le référent en-dessous de 2% de compréhension. Taylor devait se taper sur les cuisses en montage tout comme Bay qui se tape sur les cuisses quand il décide d’ajouter des testicules à ses Transformers. De l’humour noir, non, de l’humour de mononcle retardé, oui.


Aus Des Nichts ou Diane et ses mauvais tattoos contre les Nazis : Fatih Akin est le Michael Winterbottom du cinéma allemand, il change de registre à chaque film et je dois dire que son dernier est un foutoir un peu moche. Sans grande surprise, ce thriller-politico-historico-judicaire est assez manipulateur multipliant les gros plans sur Diane Kruger pour y voir toute la détresse de son personnage et donnant aux personnages de méchants des gueules d’acteurs antipathiques pour être sûr qu’on les déteste vraiment beaucoup. Le film va exactement où on pense mais sans jamais être touchant ou intéressant. Bien que la Kruger à gagné le trophée d’interprétation à Cannes pour ce rôle ce sera dans un film qui ne passera pas à l’histoire et c’est dommage parce que Diane, on l’aime bien mais sans ses tattoos.


The Snowman : Fassbender est roux, JK Simmons aussi, la Gainsbourg joue comme si elle ne comprenait pas très bien l’anglais et y a des grains de café partout. Quand j’y pense bien fort, j’avais bien aimé Jennifer 8.


Song To Song : Je vais être franc, tout ça commence très mal. Je suis un grand fan de Terrence Malick depuis que j’ai vu Days Of Heaven (à TQS en 1994). The Thin Red Line, son 3e film (en 23 ans de carrière à l’époque) est un de mes films préférés. On peut dire que dernièrement il devient un peu une parodie de lui-même. Multipliant les tournages où il ne sait pas trop où il va créant par le fait des films au montage (Song to Song est un film dont on a enlevé Christian Bale pour lui donner un tout autre film The Knight Of Cups sortie 2 ans plus tôt mais filmé en même temps soit 5 ans plus tôt). Malick fabrique ses films en postproduction. Ce qui pour les acteurs peut être problématique puisque j’imagine qu’ils ne savent pas trop ce qu’ils font et pourquoi ils le font. La plupart s’en tirent plutôt bien dans le contexte MAIS PAS MICHEAL FASSBENDER!!!! Et c’est un peu ce qui tue Song To Song de prime abord. Il semblerait que plus Fassbender cabotine dans un film, plus il a la pilosité rousse. Dans Song To Song, on dirait presqu’Archie. Fassbender n’est pas un très bon improvisateur mais il est encore moins un connaisseur de musique. Son rôle de producteur de musique est loin de la caricature de l’artiste plus grand que nature, au contraire Fassbender joue comme s’il était le Tony Montana du jingle. Il joue comme s’il était le plus grand vendeur de drogue du monde. Tout en ayant aucune idée du travail d’un producteur de musique. Song To Song devient lourd assez rapidement surtout lorsqu’on voit Rooney Mara jouer de la guitare avec les Black Lips comme si elle tenait un cadavre de bébé chat mort en guise d’instrument. On se dit que décidemment, les gens qui ont fait ce film ne connaissent rien à rien. Puis, on oublie Fassbender et on se concentre sur Ryan Gosling et là, le film prend son sens. Malick redevient Malick. Il a tellement perfectionné sa façon de raconter une histoire que ce qu’il dit, il le dit, caché, à travers les images du montage en utilisant l’espace, le temps. Song To Song devient pratiquement l’apogée de sa démarche cinématographique récente. Tout devient fascinant et vrai. C’est un film de moods, de souvenirs, de moments bons ou mauvais, de questionnements sur l’amour, le sexe, l’argent, la réussite et sur notre manque de connection sur notre vie, sur nos sentiments, sur notre franchise. Le film vacille d’un thème à l’autre, d’une scène à l’autre comme d’une chanson à l’autre tout en étant toujours cohérent avec son propros. Malgré ses 73 ans, Malick ne nous parle jamais de façon condescendante, il le fait tel un artiste qui relate ce qu’il voit, ce qu’il sait, ce qu’il connaît pour laisser aux spectateurs le soin d’en prendre ce qu’ils veulent bien. Rien n’est moralisateur, Malick n’est pas Denys Arcand.