The
Vilainess : Projeté avec fanfares et trompettes comme étant un génial film
d’action rempli de scènes à haut voltige et de plein de etc pis toute…
Finalement The Vilainess est un film extrêmement mauvais. Genre de mauvais faux
remake de Nikita, l’histoire est, comme n’importe quel film d’action moderne
qui se prend au sérieux, extrêmement compliqué pour rien. Rien ne tient
vraiment la route avec des personnages qui changent d’idée ou de camp ou de
motivations à mesure que le film avance. On mélange présent et flashbacks pour
bien nous faire comprendre les subtilités inexistantes d’un film dont on ne
veut que voir les scènes d’action parce que quand un film du genre nous endort
avec ses multiples revirements de situations inintéressants, on veut voir du
sang. Mais même au niveau de l’action le film déçoit. D’un point de vue technique c’est
semi-bien parce qu’on comprend le challenge d’un plan séquence en POV ou d’une
poursuite en motos avec caméra virevoltante, mais si on regarde un peu, tout
est extrêmement foireux au point de nous faire oublier le film et de nous
accrocher à la technique semi-déficiente. La poursuite en moto est en accéléré
comme si on écoutait Benny Hill et la caméra virevolte de façon tellement
n’importe comment qu’au delà de l’idée de vouloir donner un sens de rapidité à
la scène, on a l’impression d’une semi-réussite d’idée de cégepien plutôt qu’un
vrai technicien acharné à sa scène d’action. La scène d’ouverture est également plus déficiente que spectaculaire. Le POV de l’assassin dans un long corridor
où l’espace, le lieu et le temps cessent de fonctionner par manque de
compréhension cinématographique peut donner des wet dreams aux gens qui trippent
violence gratuite mais elle finit par lasser assez rapidement puisqu’on ne
comprend rien de ce qu’il s’y passe. On a l'impression de voir une version film du jeu Wolfenstein avec des personnages en 2D (en 2D! Crisse!) qui meurent. Les changements de transitions pour créer
un plan séquence sont tellement flagrants que s’en est presque gênant surtout
chaque fois que l’assassin pénètre une nouvelle pièce, le cadrage de porte est
un peu embrouillé par manque de talent au niveau des effets spéciaux. Ça veut ressembler à la scène de l’Église de Kingsman mais c'est foireux.
Sans chorégraphie et sans style visuel autre que de penser que c’est cool en
crisse, The Vilainess tombe à plat rapidement. On passe aussi d’un POV à une vision normale pour aucune raison
valable. J’ai passé l’âge d’être impressionné par des simili-exploit techniques
à demi-réussi. Je préfère Hardcore Henry qui selon moi était plus un tour de
force technique malgré un scénario bidon.
Black
Panther : Wakanda! Wakanda! Wakanda! Wakanda! Wakanda! Wakanda! Wakanda! Wakanda!
Wakanda! Wakanda! Wakanda! Wakanda! Vibranium! Wakanda! Wakanda! Wakanda! Wakanda!
Vibranium! Wakanda! Wakanda! Wakanda! Wakanda! Wakanda! Wakanda! Wakanda! Wakanda!
Wakanda! Vibranium! Wakanda! Wakanda! Wakanda! Wakanda! Wakanda! Wakanda!
Vibranium!
Phantom
Thread : J’ai vu le film il y a plus d’une semaine et je ne sais trop quoi
en dire. Jamais un film dont la prémisse ne m’intéresse autant pas, m’a paru
aussi beau, terriblement bien dirigé, contrôlé et joué. Tout y est impécable.
Absolument tout! Les obsessions de PT Anderson (à ne jamais confondre avec son
frère PW Anderson!) sont tous réuni dans ce film. Plus l’intrigue avance et
plus tout devient un peu tordu. C’est une version génial et réussi de Mother! ,
mettons.
Geostorm :
J’ai rarement vu un film aussi con.
Brakes :
Brakes est un « film à sketches » pour être gentil. Sinon c’est une
marde visuellement. Tourné possiblement avec de petites caméras en mini-DV où
les champs n’ont pas la même qualité que leur contrechamps et même que parfois,
les contrechamps sont hors foyer ce qui fait qu’on se demande : pourquoi
les avoirs utilisés? Sérieusement un visage ultra flou? Ça se veut une comédie noire sur différentes
relations qui se terminent (d’où le titre) et pour ce qui est de l’humour et du
malaise, le film est génial, mais sacramant, des images flous!
Joshy :
Joshy c’est une version un peu geek, un peu triste mais beaucoup moins
prétentieuse que I Melt With You. Oui, les geeks ont des sentiments, oui ils
ont de la difficulté à les exprimer. Pas besoin d’être un mâle alpha pour ça.
Une chance que l’amitié est là. Joshy c’est un peu ça, un film sur l’amitié
awkward entre amis geeks qui cherchent à avoir du bon temps, malgré leur situation
amoureuse respective. Ce n’est pas tant un Big Chill puisque personne n’a
aucune rancune à régler avec personne et c’est tant mieux. Adam Pally produit le film en plus d’y jouer
possiblement son rôle le plus sérieux. Il s’entoure d’amis acteurs et on y
croit. La prémisse est quelque peu délicate : le jour de son anniversaire,
la future femme de Joshy se suicide, comme il avait déjà mis un dépôt sur une
location de chalet, les gars décident d’y aller quand même pour lui remonter le
moral. Nick Kroll et Jenny Slate viennent encore charmer le film (surtout
Slate) Kroll se charge de la portion humour. L’humour et la chimie fonctionne
alors le film n’est jamais lourd.
Inside :
Un remake peut, mais c’est rare, mais peut, peut-être, on ne sait jamais, être
amené dans une autre direction que son original. Inside n’est évidemment pas du
tout ce genre de film. Inside en plus d’être incroyablement nul et une perte de
temps, est également un remake qui n’apporte rien. Comme c’est souvent le cas. D’autant
plus que À l’intérieur, l’original est un film qui fonctionne très bien au
niveau du suspense, de l’atmosphère glauque en plus d’être extrêmement violent.
Ce qui en fait pratiquement la seule raison de l’écouter. Mais que reste-t-il
d’un film si on lui enlève sa raison d’être. Il reste 2 actrices pas bonnes qui
jouent comme si elles convoitaient le prochain rôle de Merryl Streep dans ce
qui ressemble à un téléfilm avec de meilleurs éclairages mais des dialogues
tout aussi nuls. J’avais parfois l’impression d’écouter une mauvaise traduction
d’un film italien tellement les dialogues sont pauvres.
Mon And
Dad : Revenu de Sundance (ou d’un autre festival) Mom And Dad semblait
être un autre film dans la longue filmographie récente de Nicolas Cage (il en
sort un aux deux semaines), et bien les critiques étaient plutôt chaleureuses
laissant présager une agréable surprise. Et non! Mom And Dad est même assez
épouvantable. En faisait mes petites recherches que je ne fais jamais jai pu
m’apercevoir que le film était réalisé par Brian Taylor du célèbre duo
Neveldine/Taylor, ce duo qui à laissé sa marque sur le 7e Art avec
Crank et Crank 2 : Crankier ainsi que les très estimés Gamer (celui avec Gerard Butler pas celui avec Saïd Taghmaoui) et Ghost
Rider : Spirit of Vengeance. Inutile de vous dire que Mom And Dad à pris
tout son sens une fois cette information bien entrée dans mon p’tit cerveau. Je
n’avais plus à m’en faire avec le scénario inexistant, je comprenais maintenant
que Taylor n’en avait probablement pas écrit avant de tourner son film. C’est
pour ça que le rythme en 3 actes est un peu saccadé, que les longueurs
s’installent au 3e acte puisqu’il n’avait plus d’idée. En fait, la seule idée du film est possiblement le 3e acte et il a dû filmer autour 2 autres actes. Possiblement
pour ça également que le film semble improvisé du début à la fin mais ce n’est
pas un compliment. Le genre d’improvisation où personne ne semble jouer dans le
même film, où les dialogues clichés sont déblatéré dans le mauvais ton. Que
l’épidémie où les parents tuent leurs enfants ne soit pas expliqué n’est pas un
problème, mais qu’on a l’impression qu’elle n’est pas expliqué car on ne sait
pas pourquoi et parce que les scènes (la 1ere partie du film) semble plaqué là.
Comme si on avait rabouté deux films ensemble ou comme si après avoir fait le
film on s’était dit qu’il faudrait au moins tourner une scène qui mette le film
en contexte, mais quoi? Pourquoi ne pas tourner des adultes qui attaquent des
enfants de la façon la moins inspirante possible. Jamais un film de Taylor n’a
paru aussi cheap et mal filmé. Le
montage n’a aucun sens. J’imagine dû au fait que le film fût tourné n’importe
comment. Nicolas Cage n’a jamais été aussi Cage-esque ce qui n’est pas peu
dire. Il est littéralement en mode free for all. La finale ne va nul part,
l’humour ne fonctionne jamais alors on se retrouve devant un film qui se croit
remplie d’humour noir mais qui passe 99% de son temps à raté sa cible. Je crois
que Taylor est le Michael Bay des pauvres et il le prouve en nous filmant une
scène où une femme accouche et veut tuer son nouveau né immédiatement sous la
chanson It Must Have Been Love de Roxette. La scène est tellement foireuse et
mal monté (en plus, de créer un faux suspense du genre un gros plan d’une paire
de ciseaux pour nous faire croire qu’ils vont atterrir dans le bébé alors
qu’ils finissent par couper le cordon ombilical) que si on y pense ne serait-ce
qu’un tout petit peu, personne ne doit trouver cela drôle. Sauf Brian Taylor.
Certain diront que c’est de l’humour noir, non! Il y a une mécanique à l’humour
noir, chose que Taylor ne comprend pas. Je ne suis pas insulté qu’un nouveau né
va mourir mais par le fait que Taylor croit que Roxette rend la scène drôle.
98% des gens qui vont voir Mom And Dad ne connaissent pas Roxette et n’ont pas
vu Pretty Woman ce qui rend le référent en-dessous de 2% de compréhension.
Taylor devait se taper sur les cuisses en montage tout comme Bay qui se tape
sur les cuisses quand il décide d’ajouter des testicules à ses Transformers. De
l’humour noir, non, de l’humour de mononcle retardé, oui.
Aus Des Nichts ou Diane et ses mauvais tattoos contre les Nazis : Fatih Akin est le
Michael Winterbottom du cinéma allemand, il change de registre à chaque film et
je dois dire que son dernier est un foutoir un peu moche. Sans grande surprise,
ce thriller-politico-historico-judicaire est assez manipulateur multipliant les
gros plans sur Diane Kruger pour y voir toute la détresse de son personnage et
donnant aux personnages de méchants des gueules d’acteurs antipathiques pour
être sûr qu’on les déteste vraiment beaucoup. Le film va exactement où on pense
mais sans jamais être touchant ou intéressant. Bien que la Kruger à gagné le trophée d’interprétation à Cannes pour ce rôle ce sera dans un film qui
ne passera pas à l’histoire et c’est dommage parce que Diane, on l’aime bien
mais sans ses tattoos.
The
Snowman : Fassbender est roux, JK Simmons aussi, la Gainsbourg joue comme
si elle ne comprenait pas très bien l’anglais et y a des grains de café
partout. Quand j’y pense bien fort, j’avais bien aimé Jennifer 8.
Song To
Song : Je vais être franc, tout ça commence très mal. Je suis un grand fan
de Terrence Malick depuis que j’ai vu Days Of Heaven (à TQS en 1994). The Thin
Red Line, son 3e film (en 23 ans de carrière à l’époque) est un de
mes films préférés. On peut dire que dernièrement il devient un peu une parodie
de lui-même. Multipliant les tournages où il ne sait pas trop où il va créant
par le fait des films au montage (Song to Song est un film dont on a enlevé
Christian Bale pour lui donner un tout autre film The Knight Of Cups sortie 2
ans plus tôt mais filmé en même temps soit 5 ans plus tôt). Malick fabrique ses
films en postproduction. Ce qui pour les acteurs peut être problématique
puisque j’imagine qu’ils ne savent pas trop ce qu’ils font et pourquoi ils le
font. La plupart s’en tirent plutôt bien dans le contexte MAIS PAS MICHEAL
FASSBENDER!!!! Et c’est un peu ce qui tue Song To Song de prime abord. Il
semblerait que plus Fassbender cabotine dans un film, plus il a la pilosité
rousse. Dans Song To Song, on dirait presqu’Archie. Fassbender n’est pas un
très bon improvisateur mais il est encore moins un connaisseur de musique. Son
rôle de producteur de musique est loin de la caricature de l’artiste plus grand
que nature, au contraire Fassbender joue comme s’il était le Tony Montana du
jingle. Il joue comme s’il était le plus grand vendeur de drogue du monde. Tout
en ayant aucune idée du travail d’un producteur de musique. Song To Song
devient lourd assez rapidement surtout lorsqu’on voit Rooney Mara jouer de la
guitare avec les Black Lips comme si elle tenait un cadavre de bébé chat mort
en guise d’instrument. On se dit que décidemment, les gens qui ont fait ce film
ne connaissent rien à rien. Puis, on oublie Fassbender et on se concentre sur
Ryan Gosling et là, le film prend son sens. Malick redevient Malick. Il a
tellement perfectionné sa façon de raconter une histoire que ce qu’il dit, il
le dit, caché, à travers les images du montage en utilisant l’espace, le temps.
Song To Song devient pratiquement l’apogée de sa démarche cinématographique
récente. Tout devient fascinant et vrai. C’est un film de moods, de souvenirs,
de moments bons ou mauvais, de questionnements sur l’amour, le sexe, l’argent,
la réussite et sur notre manque de connection sur notre vie, sur nos
sentiments, sur notre franchise. Le film vacille d’un thème à l’autre, d’une
scène à l’autre comme d’une chanson à l’autre tout en étant toujours cohérent
avec son propros. Malgré ses 73 ans, Malick ne nous parle jamais de façon condescendante, il le
fait tel un artiste qui relate ce qu’il voit, ce qu’il sait, ce qu’il connaît
pour laisser aux spectateurs le soin d’en prendre ce qu’ils veulent bien. Rien
n’est moralisateur, Malick n’est pas Denys Arcand.
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