Eternal : Complètement détruit à sa sortie, ce film d’horreur Québécois en anglais (une rareté (Draghoula, Subconscious Cruelty, Shivers et The Pyx viennent à l’esprit pré-Eternal)) a du être défendu par le co-réalisateur expliquant que le film est bon et sa sœur, une bonne actrice. Le revoyant pour la première fois, je dois admettre qu’il n’est pas aussi risible qu’à sa sortie et les 30 premières minutes ne sont pas si mal, c’est après que le film se perd en ne sachant pas trop où il veut en venir. S’agit-il d’un film d’épouvante? D’une inième adaptation sur la comtesse de Bathory? D’un thriller érotique? D’un film policier au look européen? D’un drame passionnel sur des personnages ayant une sexualité marginale? Rien de tout ça? Tout ça en même temps? Le film essaie beaucoup trop d’être ce qu’il n’est pas en laissant tombé son intrigue vampiresque pour une sexualité/érotisme qui culmine vers une conclusion qui tombe à plat en se voulant surprenante ou mystérieuse. Plusieurs problèmes scénaristiques et vraisemblances n’aident en rien le film. Que tout ce passe dans un Montréal anglais n’est pas nécéssairement problématique mais de faire du français quelque chose de sexy et minoritaire pour rendre le film exportable est une grosse erreur de logique. Le personnage du policier jouer par Conrad Pla (un croisement entre Billy Zane et Clint Howard) peut être anglophone mais étant un policier dans une métropole bilingue, il doit parler français aussi. Que le chef de police joué par Yves Corbeil parle anglais aussi rend se film risible. Pla se la joue gros policier américain avec trenchcoat beige alors que Montréal est reconnu pour ses policiers habillés en bleu. Les acteurs se défendent bien mais comme le film s’éparpillent, il est facile de comprendre pourquoi il fut dillapidé à sa sortie. La direction artistique est surprenante pour un film de ce budget.
Bay Of Blood : Nayant pas vu le film depuis plusieurs années, il peut apparaître ridicule aujourd’hui à cause du sang couleur rouge-peinture et les dialogues un peu trop traduient directement de l’italien, il faut tout de même se rendre à l’évidence, Bay Of Blood (aka Twitch Of The Death Nerve) est le blueprint du film de slasher et ce presque 10 ans avant la mode lancé par Friday The 13th (à cause du succès d’Halloween et celui de Black Christmas).
Sorority Row : Un remake qui ne ressemble en rien à l’original si ce n’est que sa prémisse. Des actrices de 28 ans jouent de jeunes ados sexy qui se font tuer une à une par un maniaque en redingote de cuir. Le problème avec ce genre de « meurtrier caché » c’est que comme les filles vont mourir, pourquoi le meurtrier cache-t-il son identité? Je crois qu’il serait encore plus facile pour lui d’approcher ses victimes puisqu’elles le connaient. Évidemment, c’est pour berner le spectateur mais quand le spectateur s’en crisse autant il me semble qu’on peut y aller avec une meilleure surprise finale. Ou tout simplement ne pas faire de film aussi merdique.
La Nuit Américaine : Voilà plus de 15 ans que j’essaie de mettre ma main sur une copie de ce film de Truffaut. Sans m’en rendre compte, j’en avait une copie de caché mais sous son titre italien, pas surprenant que cette pochette DVD ne me disait rien. Un film personnel où Truffaut nous montre encore son amour du cinéma en utilisant de façon presque redondante les noms de ses réalisateurs favoris. Peu importe les quelques défauts et le côté désuet, force est d’admettre que 40 années plus tard cette ode au 7e Art est encore charmante.
Trash Humpers : Harmony Korine est reconnu pour nous brûler la rétine avec ses films trash à la limite amateur. Mais rien ne nous prépare à Trash Humpers, un film tourné en vidéo à propos de gens portant des masques de vieillards et enculant des poubelles ou des arbres. Le film s’ouvre avec un type qui chie devant une porte de garage… Certains appellent ça de l’art, d’autres préfèrent visionner autre chose.
The Guard Post : The Guard Post est divertissant dans le genre The Thing-meets-Zombies-meets-Leviathan, dans le bon sens. Les acteurs se débrouillent bien, la cinématographie et l’ambiance sont soignées et le suspense fonctionne. Le film est peut-être un peu trop gore, pas que ce soit exagérément sanglant mais surprenement sanglant, plutôt. Le problème, scénaristiquement parlant, avec ce genre de film, qui suit à la lettre le canevas de base du film de Carpenter (The Thing) c’est que l’hôte (la personne étant en possession d’un virus mortel/morsure secrètement fatale/mutation gênante/etc) a toujours les meilleurs intentions mais ne veut jamais divulger son secret à l’équipe de secours (peleton d’armé/équipe de mercenaires/etc). Ce qui fait que le suspense est artificiel et que le réalisateur ce sert du peu d’information, qu’il lègue au spectateur, de façon malhonnête.
Les Inconnus : Un Best Of des Inconnus ressemble étrangement à un best of de RBO. Même que certains sketchs sont identiques (les publicités internationales pour des préservatifs). Un peu mal vieillis, ses sketches sont encore très drôle. Plus politique que ne pouvait l’être RBO, Les Inconnus excellent aussi dans leur parodies de chansons. Mais ça, ça ne nous regarde pas.
Vengenza : Diego Lunas est pour moi « L’autre », le « loser », le « moins beau des deux » quand on se réfère au Y Tu Mama Tambien. Il est celui, de Gael Bernal, qui a joué le plus de rôle de séducteur suite au succès du film de Cuaron. Et j’ai l’impression qu’il s’aime beaucoup (il se montre un peu trop devant la caméra dans son documentaire JC Chavez) alors qu’il n’est pas le « latin lover » qu’il croit être. Quand je le vois dans un film de mafia espagnol, je ne peux qu’en rire. Mais voilà qu’il fait un travail plus que raisonable dans ce film de mafieux un peu misogyne. Il faut dire qu’il a un rôle un peu effacé puisque le but du film est de voir des filles sexy (Victoria Abril (oui, oui même à 50 ans elle est sexy) et Elena Anaya) commettent un hold-up. Puisque n’importe quel film avec Elena Anaya est un chef-d’œuvre, Vengenza est donc, par défaut, un chef-d’œuvre. Mais bon, oubliez mon enthousiasme face à Madame et évitez ce film.
Ip Man 2 : Ayant visionné une copie du film avec des sous-titre anglais venant directement de Google Translator, je dois admettre que je n’ai absolument rien compris au film. Les phrases n’avaient aucun sens. Par exemple :
-« He steal duck to me »
-« I pay ok »
-« What do? »
Aucun sens! Il est bien évident qu’on n’écoute pas Ip Man 2 pour les prouesses d’acteurs de Donnie Yen mais un peu de sens peut nous être utile de temps à autre. Toujours est-il que Ip Man 2 est la suite de l’epoustouflant Ip Man. Cette fois le film n’est qu’un prétexte pour voir des bagarres foutrement bien filmées et bien chorégraphiées. Je ne peux me prononcer sur l’histoire car les sous-titres étaient terribles (« Hit ok to your angle » pour dire : go to your corner), mais il me semble que c’est un peu faible à ce niveau. Sammo Hung qui aime bien jouer les méchants depuis un certain temps se la joue Apollo Creed. Le film devient risible et ressemble étrangement à Rocky IV. Les combats sont fluides et inventifs, un peu comme dans le hong kong des années 1990. Le film est fait avec une réelle passion mais il n’est pas la claque qu’avait été Ip Man. D’ailleurs Ip Man avaient de meilleurs sous-titres (« No such easy » pour It’s hard).
Dog Bite Dog : Ayant vu le film il y a quelques années, j’en avait oublié la violence extrêmement gratuite dans laquelle baigne ce film. Parfois on y pousse un peu trop la note (voir la scène finale). Le film renferme certaines surprises scénaristiques (faire mourir un personnage principal joué par un acteur connu, etc) mais le tout est toujours fait dans une violence, pas dégueulasse, accessible mais peut-être pas aussi nécéssaire.
Four Of The Apocalypse : Western horrifique de Lucio Fulci qui n’a du western que les habillements/costumes et de l’horreur qu’une sous-intrigue impliquant le fils de satan. Surprenement non-violent pour un Fulci, ce film soporifique culmine vers une finale Rosemary’s Baby-esque de façon forcé et un peu désengagé.
Centurion : Neil Marshal avait été sur-estimé avec son Dog Soldiers mais avait surpris toute la planète avec son The Descent, excellent film d’horreur claustrophobique. Se croyant invincible il nous a pondu Doomsday, film prétentieux où Marshall pouvait inclure des clins d’œil à ses films fétiches. Tellement de clins d’œil et de références que son film n’est rien d’autre qu’un best of de films meilleurs que le sien. Doomsday se veut ultra cool et sanglant alors qu’il est anecdotique et sans aucun fil conducteur. Pas étonnant qu’en visionnant Centurion, film de légionnaires en fuite, on s’aperçoit que ce qui intéresse Marshall est le sang et la violence. Sans jamais être prenant et mettant en scène des personnages dont on se contrecrisse, Centurion regorge de têtes coupés, de coups de hache dans la face, de bras tronçonnés, de faces qui explosent à coups d’épée, etc… Michael Fassbender n’a pas le charisme souhaité pour faire du film un 300 des temps modernes mais Olga Kurylenko nous prouve, elle, qu’elle à un je-ne-sais-quoi si elle joue des personnages muets sanguinaires.
After The Sunset : After The Sunset est le paradis pour tout homme qui aime d’un amour fou les courbes de Salma Hayek. After The Sunset est une excuse de Brett Ratner pour voir la craque de seins, la croupe des fesses et le nombril de Madame Hayek. Son personnage n’est d’ailleurs qu’un prétexte, un fantasme masculin n’existant que dans la tête des hommes où Hayek rénove un balcon en bikini et salopettes de travail. Ratner à dû se masturber souvent en visionnant les rushes. Il était tellement préoccupé par ses crossettes qu’il a oublié de paufiner son scénario, qu’il a laissé les acteurs à-eux mêmes (Brosnan et Harrelson s’amusent quand même) et qu’il nous laisse sur une conclusion un peu n’importe comment. Il en profite pour donner un rôle à son « grand chum » Don Cheadle, qui joue le personnage le plus inutile du film (Ratner à toujours besoin d’un pourcentage d’afro-américain dans ses films, question d’avoir du « street cred »). Cheadle est supposé créer un suspense mais comme Ratner s’en torche du scénario, Cheadle perd son temps. Ratner à voulu faire un divertissement amusant, un « heist movie » famillial, il n’aura réussi qu’à moitié, mais venant du réalisateur de Rush Hour, une demi-réussite est ce qu’il a pu faire de mieux dans sa carrière.
S. Darko : Pas facile de faire une suite à un film culte surtout quand 1) l’auteur de l’original n’y participe pas 2) le-dit film culte ne nécéssitait aucune suite et 3) les reponsables de cette suite n’ont pas compris le film original. Evidement, Donnie Darko peut être lu et vu de beaucoup de façon : film scientifico-machin sur le voyage dans le temps, film chrétienno-machin, film politico-de-gauche, chronique de banlieue, révolte adolescente, etc… La force du film vient du fait que son réalisateur laisse au spectateur d’y trouver sa propre conclusion sans jamais le prendre par la main en surexpliquant. S. Darko, lui, s’est permit de penser comprendre tout les enjeux du film de Richard Kelly et en a fait un melting pot bidon qui se veut compréhensible en surexpliquant l’inexplicable et en surlignant en gros feutre gras un contexte chrétienno-born-again. On rajoute l’insulte à l’injure en donnant un rôle de frigide offencée qui aime un peu trop Jesus à Elisabeth Berkley, elle qui dans son premier rôle au cinéma s’écartait les jambes dans un spa avec Kyle MacLachlan pour Paul Verhoeven. Bon, je m’éparpille un peu. Pour faire simple, S.Darko est une merde!
Buried : Rodriguo Cortes nous sert un film claustrophobique dans le sens où le film se déroule complètement, 90 minutes, 1h30, dans une tombe, sous terre. Ryan Reynolds est donc filmé dans une boite de bois et porte le film sur ses épaules. Le film est une réussite puisque jamais on ne s’ennuie mais le problème et il est énorme, est que Cortes ne croit pas à son histoire. Il a tellement peur que le spectateur s’emmerde qu’il y va d’une mise en scène tape à l’œil pour appuyer un suspense qui n’en demande pas tant. Il appuie vraiment trop chaque geste, chaque mouvement, chaque sonnerie de téléphone ce qui a pour effet de surligner son suspense qui n’est pas si bien ficelé.
House of Games : J’ai toujours eu l’impression que House Of Games avait mal vieilli. Encore aujourd’hui, je le revois et ne peux penser autrement. Le gros problème de House Of Games mis à part la performance drabe (voulu) de Linday Crouse est son intrigue. Si on prend le film au 1er degré comme un suspense où des arnaqueurs arnaquent avant de se faire arnaquer, le film perd de sa force 25 ans plus tard puisque peu importe ce qui y arrive, on sait que tout ça fait partie de l’arnaque. Donc, si le spectateur est toujours en avance sur le récit, le suspense ne peut fonctionner. Je ne sais pas si en 1988 les spectateurs avaient été berné mais en 2011, ça ne suffit pas. David Mamet à récédivé dans le genre par la suite avec succès et il a élevé la qualité des films d’arnaques. Par contre, si on prend le film au 2e degré, on s’aperçoit que l’arnaque n’est pas importante et que si le spectateur est en avance sur le récit, alors c’est tant mieux. À vous de voir.
Repulsion : Repulsion est un des Grands Films du nabot Polanski et ce même si 45 années plus tard, la performance de Catherine Deneuve toute en fragilité, est un peu trop maniérée. C’est d’ailleurs les similitudes entre ce personnage et celui de Portman dans Black Swan qui m’a donné le goût de revoir Repulsion. La mise en scène dans un beau noir et blanc est impéccable. Les mouvements de caméras sont fluides, impressionnant et expriment le désaroi du personnage principal. Repulsion est un tour de force de Polanski. Il s’agit du premier film d’une trilogie sur « l’enfermement à domicile ».
Skyline : Skyline c’est le projets de deux frères, les frères Strauss qui se sont assis entre Noël et le jour de l’an pour écrire le scénario d’un film de science-fiction ultra-cool et tout. Ils se sont dit : On va prendre Independance Day et le mélanger à District 9 et le réaliser à la manière de Cloverfield si Cloverfield avait été réalisé comme un vrai film et comme ligne directrice on va utiliser une sous-intrigue de Santa Barbara. Les deux frangins se sont tapé les cuisses en se disant combien tout ça allait être incroyable puisqu’ils allaient prendre le meilleurs des films mentionnés plus haut et laisser le pire. De toute façon, leur effets spéciaux sont meilleurs et coutent moins cher alors non seulement vont-ils avoir le meilleurs films de Sci-Fi jamais fait mais avec le budget d’un film de Kevin Smith. En visionnant Skyline, tout ce qu’on peut en dire c’est que le film ressemble à Santa Barbara avec une sous-intrigue qui imite District 9 et Independance Day et réalisé comme un mauvais Cloverfield si Cloverfield avait été réalisé comme un vrai film. Bravo les Frères Strauss.
Dead Rising : Film de zombie (au singulier puisqu’il doit y avoir 4 zombies dans tout le film) japonnais tourné dans le hangar d’une usine\magasin à rayons en 3 ou 4 jours. La qualité du visuel est excellente pour un film qui doit avoir un budget de 40$. La moitié du film est le POV du protagoniste ce qui donne un effet « jeu video » et du même coup apparaît comme du remplissage. La durée de 80 minutes est interminable. Le film se veut ultra-gore dans ses idées (une chaise-roulante équipée de lames, épées, perceuses, etc…) mais n’arrive jamais à montrer une goutte de sang, préférant utiliser le POV donc s’auto-censurant en voulant cacher son trop peu de moyen monétaire.
Blue Valentine : Un film déchirant où Ryan Gossling nous prouve encore qu’il est un grand acteur. Michele Williams est tout aussi intense. Le problème avec Blue Valentine c’est qu’en ne voulant pas prendre de partie pris, en nous montrant un couple qui s’auto-détruit et en ne donnant aucune explication, réponse ou conclusion, le réalisateur donne, malgré lui, la faute au personnage féminin. Le film n’est pas moins bon ou intense pour autant, c’est seulement que sans vouloir juger ses personnages, le rôle féminin en sort comme étant en faute alors qu’il (le réalisateur) veut à tout prix offrir autant de munition d’un côté (Gossling) comme de l’autre ( Williams).
No Strings Attached : Une comédie-romantique moderne qui ose aborder le sujet des « fuck buddies » ou « amis modernes » ou « fuck friends ». Au Québec, on dit : une fréquentation, quelqu’un que l’on fréquente AKA quelqu’un avec qui on ne voudrait pas être vu dans la rue mais dont on a aucun problème à mettre notre pénis dans le vagin ou vice versa. C’est très actuel, les gens ne veulent pas s’engager parce qu’ils ont peur de ce qu’ils recherchent : l’amour. No Strings Attached essaie d’en faire beaucoup plus qu’il ne le faut, il se perd en sous-intrigue bidon (Kevin Kline) et dans un nombre de personnages secondaires dont on perd de vue très rapidement (Greta Gerwig, Jake Johnson, Ludacris). On aborde d’autres sous-intrigues qu’on laisse tomber assez rapidement (l’ami médecin testostéroné) ou qu’on ne dévelloppe ABSOLUMENT JAMAIS (Cary Elwes). Lake Bell est égale à elle-même et Nathalie Portman est radieuse en plus d’avoir un bon sens du timing comique. Mais elle apparaît plus comme une « Manic Pixie Dream Girl » même si son personnage est celui qui en sort grandi\découvre la vie\comprends les choses du cœur\etc… Le problème vient du fait que le film se concentre sur Ashton Kutcher, acteur morne et sans charisme. On s’en bat les couilles de son personnage d’autant plus qu’il est celui qui n’évolue jamais. On aurait dû se concentrer sur Portman.
Somewhere : Le gros problème avec Somewhere, nouveau film de Sofia Coppola (fille du gars qui réalisé entre autre Jack, The Rainmaker et The Cotton Club) c’est qu’il nous prouve son point assez tôt. En fait, après 5 minutes on comprend où Coppola veut en venir, le film devient donc redondant. Ce n’est pas si grave, Somewhere se laisse regarder mais il en devient un peu long dans le sens où le film pourrait s’arrêter n’importe quand et ça ne changerait rien à l’histoire, au personnage ou au point que Coppola apporte. Cinéma de l’érrance et de la solitude, Somewhere perd des points en utilisant Chris Pontius qui n’est pas un acteur, en ami du protagoniste. Si Pontius avait joué lui-même plutôt qu’un personnage, Coppola aurait pu renforcer encore le point de son film, mais comme on a compris depuis fort longtemps où elle veut en venir, ce n’est pas si grave.
L’appât : Yves Simoneau revient au Québec en héro après avoir quitté pour Hollywood où il n’a rien fait, il y a plus de 20 ans. Simoneau s’en sort bien avec l’Appât, comédie d’action qui n’a ni action (une baguarre, une fusilade) ni comédie (une blague par-ci par-là). La réalisation est efficace. Vu le budget, la baguarre finale est une peu mal foutu (3 personnages dans une seule pièce de 45pieds carrés). S’il y a quelque chose à dire contre L’Appât c’est au niveau du scénario et au nombreux cabotinages de certains personnages. Guy A Lepage s’en sort bien, son personnage est beaucoup moins colon qu’il n’y paraît mais il n’est pas le Inspecteur Clouseau qu’il croit être. Rachid Badouri en fait des tonnes. Son accent français détonne de celui plus arabe du reste de sa famille. On ne comprend jamais la haine qu’il porte à son patron. Le scénario se fie à la chimie Lepage-Badouri qui est là mais comme il n’y a jamais de blague tout tombe un peu à l’eau. D’autant plus que l’intrigue, mince, est très mal exploité. Difficile à croire que le film ai trouvé du financement avec ce qui semble être une première version d’un scénario écrit sur une nappe de restaurant tacheté de moutarde jaune cheap. Je prends le cinéma très au sérieux en tant que produit final, en tant qu’œuvre, alors je trouve toujours ça insultant lorsqu’on fait une comédie, de ne pas prendre le film au sérieux au point où il y a cabotinage. On se dit ce n’est pas grave puisque c’est une comédie, ce n’est pas sérieux. C’est faux. Un film raconte quelque chose, on n’est pas supposer croire que c’est un « trip de gang ». Alors pourquoi mettre George Laraque dans un film? Ce n’est pas un acteur et on le sait, c’est seulement un clin d’œil, mais un clin d’œil qui coûte cher puisqu’il enlève beaucoup de crédibilité au film. Un peu comme le cabotinage d’Angelo Cadet, pas un acteur non plus, qui au lieu d’avoir un accent haïtien, parle en jamaïcain sans que Simoneau ne lui dise quoi que ce soit.
A Pistol For Gringo : Surfant sur la mode des spaghettis western, cette co-production italo-américaine se veut plus une comédie en milieu cowboy, qu’un vrai western. Le personnage principal, un américain sorte de Bugs Bunny uber-cool se sortant toujours du pétrin en utilisant son intelligence devant des italiens fort imbéciles. Une série B sympathique.
Madman : Slasher assez minable des années 1980, ce film d’horreur est tout sauf épeurant. À la toute fin, lorsque l’on voit finalement le meurtrier, un espèce de monstre, on ne peut qu’en rire parce qu’on ne sait pas pourquoi il est un mutant ou pourquoi il porte un costume de mutant en plastique. Les meurtres sont tous commis avec un hache qui entre beaucoup trop facilement dans des crânes comme s’ils étaient fait en coquille d’œuf. Le sang rouge-peinture coagule vraiment trop rapidement à mon goût mais en même temps le film est beaucoup trop plate à mon goût. Il faut voir la scène de séduction dans un spa avec musique quétaine et fondus enchaînés utilisé à outrence comme si on voulait nous titiller et créer une sensualité palpable alors qu’on ne peut croire que le réalisateur ai pu penser que la scène soit érotico-sensuelle. À noter la chanson folk lors du générique final comme si on venait de sortir de la projestion d’une biographie de Woody Guthrie.
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