Philipe ou Docteur Phil était de passage à Montréal pour le temps des fêtes question de voir sa famille et ses amis qu’il n’a pas vu depuis qu’il travaille à Albany, NY. Il devait donc revenir dans son condo loué mais luxueux de la banlieue d’Albany et quoi de mieux que d’avoir de la compagnie pour le chemin du retour. Des suédoises en bikinis ou de jeunes demoiselles de Copanhagen légèrement vêtues me direz vous. Et bien, Phil n’avait pas ce genre d’amies à portée de main, il s’est donc contenté de deux barbues fort sympathiques, moi et Pascal. Albany est la capitale de l’état de New York et a en juger par ce que j’ai pu en voir on dirait un croisement entre Brossard et Magog. Un Dunkin’ Donuts ou deux à chaque coin de rue et le plus gros centre d’achat de la côte Est (« Plus grand que le West Edmonton Mall » me dit Philippe. Mais Edmonton n’est pas sur la côte Est, me dis-je) font d’Albany un must. Pour fêter la banalité de la ville, quoi de mieux que d’aller manger dans un buffet chinois appelé : Chinese Buffet. À ma grande surprise, c’est le meilleur buffet chinois où j’ai mangé de toute ma vie. Une multitude de légumes, des sushis frais, du poisson frais mais bien entendu des désserts minables comme du jell-o et des petits gâteaus mous mouillés. On se retrouve dans la partie « vieux port » de la ville (trois coins de rues plus loin) ou les boutiques modernes (Dunkin’ Donuts) côtoient les vieilles Brasseries et autres Nettoyeurs (Un par coin de rue à Albany). On se retrouve dans une taverne où le menu des bières à 5 pages et où il faut boire debout, au comptoir, pas de tables ou de chaises, pas beaucoup de clientèles féminines non plus. Le genre d’endroit pour parler de moteur, de football collégial ou de Lynyrd Skynyrd. Les deux barmans, probablement les proprios, ont l’air de deux « drinking buddies » qui ne sortent jamais de derrière le comptoir sauf pour les voyages occasionels à la salle de bain. Ils portent tout deux la plus bizarre bedaine de bière jamais vu par la rétine humaine. Où les gens ont en principe une belle bedaine ronde, nos deux amis ont décidé que carrés leur allaient mieux. Bizarre et surréel. Est-ce qui attend tous grands buveurs de hublons?
Pour être cool, puisqu’on ne la pas été le 31 décembre, nous décidons d’aller sur la rue Larks, là où ça se passe. Là où les gens qui fréquentent les cafés, dansent toutes la nuits en écoutant DJ Fucko faire « spinner » la musique de l’heure, et mangent de la nourriture exotique passsent la plupart de leur vie. La rue a un certain cachet avec sa vieille architecture mais le Dunkin’ Donuts gâche tout. On se retrouve devant un bar où le doorman nous demande 5$ parce qu’il y a « Some shitty rock band » à l’intérieur. Le gentil monsieur nous dis d’aller plutôt quelques coins de rues plus loin, dans un bar où la musique, semble-t-il, est beaucoup plus mieux (a lot more best). Rendu à destination, Philippe se rappelle avoir vu The Sadies 3 semaines plus tôt. Ce sera de la bonne musique me dis-je. Encerclé par une bande de post ados/pré-adultes je me dirige devant la scène pour mieux voir le groupe qui embarque sur scène. 3 jeunes hommes dont un avec beaucoup d’attitude et d’assurance s’approprie le micro devant une foule vendu d’avance. Le spectacle commence! Jamais je n’ai vu quelque chose d’aussi amateur et de minable. Le bassiste, gêné, jouait ses notes comme s’il ne voulait pas réveiller personne, le guitariste enchaînait ses accords de façon maladroite et partait sur des solos improvisés qui faisait de la chanson un ratage complet. Il faut dire que le batteur n’aidait pas la cause, jamais une note au bon endroit, jamais un tempo qui se tient plus de deux portées. Il faisait de grand gestes en l’air avec ses bras pour montrer qu’il avait le talent pour jouer de façon désarticulé tout en étant maître de la situation alors qu’il n’arrivait jamais à taper sur sa batterie au bon moment et imposer un rythme adéquat. Un peu plus tard, une amie les a rejoint sur scène pour se mettre à crier dans le micro ce qui semblait être une chanson. Dérourager, nous avons quitter.
Le lendemain nous arrêtons manger sur le chemin du Massachussett. Quoi de mieux que Dunkin’ Donuts. Un muffin à la citrouille qui avait des allures de petit gâteaux sans goût et un œuf-avec-énorme-saucisse-dans-croissant-trop-cuit serviront de déjeuner pour la route. Le type au comptoir voulair me faire goûter un « Dunkacinno » m’expliquant que « it’s the rage ». J’ai eu droit à un échantillon qui s’est avéré être pas loin du pire truc que j’ai pu boire dans ma vie. Un croisement entre le goût d’un chocolat chaud extrêment dilué et des copeaux de bois extra crémeux. Je vais me contenter de l’eau brune qu’ils appellent Café.
Ce qui est chouette quand on fait un « road trip » aux US of A ce sont les arrêts au dépanneur. Ils sont remplie de cochoneries tellements dégueulasses que j’ai toujours le goût de tout essayer tellement je ne crois pas ce que je vois. Les « Combos » ont quelque chose d’exotique. Comme un croisement de pizza et de pretzel aux saveurs aussi variées que « Tacos », il remportent la palme de l’amuse-gueule qui n’amuse pas. Une variété incroyable de beef jerky, des saveurs de chips aussi intenses que « BBQ ribs and back bones ». Les boissons énergétiques « Monster » ont des saveurs aussi incroyables que « Irish Brew », saveur artificielle de café avec un soupçon de Bailey’s. Quelque part il doit y avoir des irlandais vraiment déçus.
C’est sur le chemin de Boston que j’ai pu m’instruire en lisant sur le site Web de la ville, que les bostonnais disent « Dunk » pour café. Alors tout est clair maintenant pour moi : Dunkin’ Donuts = Dunk and Donoughts = Café et beignes = Wow, c’est bô!
Après s’être perdu sur l’autoroute et avoir fait 25 détours pour trouver la sortie, nous sommes finalement arrivé au centre-ville de Boston, la ville de Matt Damon et l’autre, son petit chien de poche, Ben Affleck. Nous sommes arrêté dans un Boston Pizza qui finalment s’avérait être un Bostone Pizza (prononcez Baus-to-nez Pi-dza). La pizza y est excellente. En sortant j’ai cru aperçevoir Mélina Schoenborn, une femme aux cheveux noir mi-long, un manteau rouge et une casquette gavroche promenait son chien. Un petit pincement au cœur.
Nous avons décidé de faire le trajet des Pioniers ou quelque chose comme ça qui nous amenait du centre de Boston jusqu’à une tour de 294 marches d’où, il paraît, la vue sur la ville est superbe. Cette promenade traverse tout les endroits stratégiques de la ville. On a même pu apercevoir l’espèce d’Église du film The Departed de Scorcese. On s’est alors mis à la recherche de l’appartement de Matt Damon. MAAAAAATT DAAAAAAAMON.
Nous nous sommes ensuite dirigeé vers le MIT. Comme notre recherche pour trouver Mr. Damon fut nulle, nous nous sommes mis à la recherche de Kevin Spacey. Nous avons fait le tour du MIT mais nous sommes également aller visiter à l’intérieur, prenant l’ascenseur et visitant certaines salles. À notre grande surprise, le cours « Lesbians and gay litterature » est donné au MIT. Question de mode je suppose.
Avant notre retour vers Albany, un petit voyage vers le campus d’Harvard était de mise. Beaucoup plus petit qu’on ne le croyait mais beaucoup plus beau, notre visite fut courte car nos estomacs nous expliquaient qu’il fallait les nourrir. Restaurant indien et puis nous reprenons la route.
Le lendemain, moi et Pascal faisons nos adieux à Philippe et prenons l’autobus local pour le centre-ville d’Albany pour se diriger au terminus d’autobus. Croyant que le terminus se situait dans le centre-ville, nous arrêtons sur la rue Larks et décidons de continuer à pied. Les trottoirs étaient verglacés, ce qui rendait la marche difficile. Le terminus et beaucoup plus loin qu’on ne l’aurait cru. Il fallait marcher à travers le « Business District » pour ensuite, deux coins de rues plus loin, passer à travers le ghetto pauvre, devant les crackheads et autres mendiants. Nos billets de retour achetés, le plan était d’aller déjeuner. En plein « business district » d’albany, il n’y avait aucun restaurant aux alentours. Rien. Ah oui, un Dunkin’ Donuts et un Starbucks. Une marche de 45 minutes pour trouver le restaurant le plus près nous laissait avec plein de questions : Où mangent-ils ses New Yorkais? Que mangent-ils? Ils mangent du beurre, voilà ce qu’ils mangent. Un omelette au beurre ainsi que des roties au beurre m’ont prouvé que ces Albaniens n’aiment pas la margarine.
Arrivé aux douanes canadiennes, notre chauffeur d’autobus nous plante tous là. Il devait retourner à Plattsburgh car un passager avait oublié ses valises dans l’autobus et on ne pouvait passer la frontière avec des bagages non-réclamés. 1 heure dans un poste douanier n’est pas synonyme de bon temps. Mais tout est rentré dans l’ordre quand notre chauffeur est revenu tel un sauveur et notre retour à Montréal fut grandement apprécié. L’apocalypse était enfin terminé.
Wednesday, January 21, 2009
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