John Wick : John Wick est une version simpliste ou
moins métaphorico-machin que Birdman. Les deux films mettent en scène un
personnage qui a jadis été une sorte de héros et qui tente tant bien que mal de
se prouver qu’il est meilleur que ça. Mais le passé n’est jamais très loin
derrière et malgré les efforts déployés pour nous persuader du contraire, les
deux personnages doivent se rendre à l’évidence, le passé fait partie d’eux.
Dans le cas de John Wick c’est à coup d’atémis et de balles de fusils qu’il souhaite
nous démontrer que sa carrière de tueurs glorieux est loin derrière et qu’il
s’est rangé quand il a trouvé l’amour auprès d’une barmaid qui danse sur le bar
du Coyote Ugly. Sans être aussi incroyable que le disent les critiques, John
Wick est un film cool et divertissant. Dumoins jusqu’aux 10 dernières minutes
où la finale est plutôt décevante. Mais elle n’est décevante que parce que les
90 premières minutes sont amusantes. La mise en place du personnage joué par
Keanu Reeves ainsi que les dialogues sont presques jouissifs. Les scènes
d’action sont mise en scène et montées avec doigté et sont la raison d’être du
film. Une sorte de croisement entre John Woo et Johnni To. Sans rien réinventer
les scènes d’action sont les plus inspirées dans un film américain depuis
Equilibrium. Évidemment on termine le film en se disant tout ça pour ça (John
Wick veut venger la mort de son chien (un cadeau de sa femme avant de mourir))
mais le récit de The Rover est identique et personne ne s’en est plaint.
Highlander 2 : The Quickening : Un bordel lors du
tournage, les artisans de Highlander 2 ne se sont jamais caché qu’ils avaient
travaillé sur un film de marde. Christophe Lambert trouvait le tournage
tellement foireux qu’il a demandé qu’on fasse revivre le personnage de Sean
Connery mort dans le film précédent. Les réécritures du scénario se sont donc
multipliées au point où le film est devenu n’importe quoi changeant les règles
du film précédent et nous servant du révisionnisme bidon tout en y ajoutant la
fameuse scène du métro complètement inutile. Possiblement le film qui a tué la
carrière cinématographique de Russel Mulcahy qui s’est fait mettre dehors de la
salle de post-prod, il a du survivre en faisant des direct-to-DVD. Mulcahy n’a
jamais été un grand réalisateur plutôt un clippeur/faiseur d’images beaucoup
plus sympathique que Michael Bay. Le talent de Mulcahy n’est pas en cause, lui
qui a donner du prestige à des films avec Dolph Lundgren ou Marc Dacascos et
Highlander 2 le prouve puisqu'il a plusieurs qualités visuelles et techniques mais il est flagrant
que c’est un film remplis de problèmes lors du tournage. Les changements de
tons et les accents des personnages qui changent d’une scène à l’autre sont
assez évident pour que le spectateur se gratte la tête en se demandnt en quoi ce
film est relié au précédent.
Nightbreed Director’s Cut : Dans mes souvenirs
Nightbreed est un film correct où David Cronenberg y joue un rare rôle au
cinema de façon éfficace. Le film est loin du roman mais tout de même pas
mauvais. C’est justement parce que le film est loin du livre que Clive Barker
pleure depuis 25 ans que les producteurs ont brimés sa vision en refaisant le
montage du film dans son dos. Avec l’arrivée des médias sociaux et d’une rumeur
qu’un director’s cut existait quelque part, il n’en fallait pas plus pour qu’un
groupe Facebook fasse de la pression et que Morgan Creek donne le
« ok » pour une sortie DVD/Blu-ray dudit Director’s cut (une autre
version, le Cabal Cut, plus longue mais monté tout croche existe aussi). Nightbreed
Director’s cut ajoute donc 45 minutes de métrage remontées pour être insérées
dans le film et lui donner une cohérence même si l’ancienne version était,
selon moi, plus cohérente). Au bout de ses 125 minutes présenté par Clive
Barker lui-même, force est d’admettre que le director’s cut quoique très près
du roman est complètement foireux. On s’aperçoit assez rapidement que le but
des fans et de Barker est avant tout d’y voir tous les monstres qui ont été
coupés au montage. Il y a une raison pour la quelle ils ont disparu au
montage : ils ne servent à rien. Jamais un film n’aura mis en scène autant
de monstres originaux mais autant inutile. Comme une version longue de la scène de la cantine de Star Wars. Le suspense est complètement évacuée et la montée
dramatique est inexistante et on y a ajouté des rednecks de Calgary ainsi qu’un
shérif complètement caricatural qui embarasse le spectateur plus qu’autre
chose. Le film est différent à plusieurs égarts de l’original mais il n’est en
rien une amélioration. D’autant plus que la raison pour laquelle les
producteurs ont remonté le film c’est que Barker avait dépensé tout le budget
en maquillage de monstre et n’avait plus d’argent pour filmer une histoire
cohérente. Et c’est ce qui saute au yeux ici où il semble manquer 3 scènes entre
chaque scène.
Body Of Evidence : À sa sortie Body of Evidence avait
fait jasé surtout à cause de Madonna qui y joue nue dans plusieurs scènes de
sexe du temps où elle avait comme passe temps de nous montrer tout l’étendue de
son talent de baiseuse hors pair (chose qui fut démentit par Dennis Rodman, lui
qui avait dit qu’elle était bien ordinaire au pieux). Ce qui n’a jamais été dit
à l’époque c’est que Madonna y est bonne dans ce film et qu’on est loin ici
d’un simili-Basic Instinct mais bien d’un film procédural qui s’éternise dans
des scènes de justice dont on se contrefout puisque tout ce qu’on veut voir
c’est le popotin de la madonne. C’est un peu un téléfilm pseudo-cochon avec des
filtres, des chandelles et des draps de velours. Zalman King n’aurait pas fait
mieux. On s’est tellement attardé à la prestation de Madonna à l’époque qu’on a
fini par lui associer le flop du film. C’était de sa faute. On a jamais remis
en question le fait qu’on donne à Willem Dafoe le rôle d’un avocat libidineux
qui aime le sexe. Je suis convaincu que dans la vie Dafoe ne refuse jamais une
partie de jambes en l’air mais quand on a la face à Dafoe on est loin d’être un
sexe symbole et donc loin d’être crédible au niveau de la tension sexuelle
qu’il peut y avoir entre lui et sa cliente (Madonna). Je ne sais pas pour vous
mais moi quand on me parle de sexe je n’ai aucunement le visage de Willem Dafoe
qui me vient en tête. Je suis sûr qu’il est super gentil malgré tout. On est
donc dans un anti suspense avec Body Of Evidence puiqu’il est impossible que le
personnage de nymphette de Madonna puisse réellement s’éprendre de son avocat
joué par Defoe sauf pour le manipuler. On est donc aucunement surpris comme
Dafoe semble l’être lorsqu’il apprend qu’elle s’est joué de lui. Même chose
pour Jurgen Prochnow, c’est à se demander si elle fait exprès de manipuler
sexuellement que des laiderons.
Drive : Drive est un film mettant en vedette Ryan
Gosling portant fièrement un manteau à l’éffigie d’un scorpion. Drive c’est
aussi un film de série-B solide avec Mark Dacascos et Brittany Murphy du temps
où elle vivait. Une sorte de buddy-movie avec des scènes d’action à-la-Jackie
Chan, un peu hongkongaise, un peu amateur. Le film tente par tout les moyen de
divertir mais l’humour est parfois un peu trop présent dans des situations qui
n’ont rien de drôles. Les scènes d’action volent la vedette même si le manque de
moyen financier est vraiment évident. Un resserrement au niveau du montage
aurait mieux servit le film. Le film ne manque pas d’ambition et de talent
derrière la caméra mais malheureusement le manque de budget se fait sentir au
point où on ridiculise même les explosions pour faire comme si le film
connaissait ses lacunes et s’en amusait. Drive est donc très foireux et manque
énormément de finition mais il divertit, ce qui n’est pas rien.
The Hidden 2 : Les 15 premières minutes de The Hidden 2
sont les 15 dernières de The Hidden. Quand on a la chance de posséder le DVD
double The Hidden/The Hidden 2 et qu’on écoute les 2 films un à la suite de
l’autre, on a vraiment l’impression que notre machine DVD est brisée et qu’elle
rit de nous en nous rechiant le même film 2 fois. Ses 15 minutes vue en double
sont sans aucun doute les 15 meilleures minutes de The Hidden 2. The Hidden est
un film de science-fiction de série B des années 1980 très éfficace qui amuse encore
aujourd’hui. Par contre, The Hidden 2 est une pure merde. Après les 15 minutes
déjà mentionnées, le film continue pendant 60 minutes d’exposition qui nous
répète le premier film de façon verbale par des acteurs très peu convaincants
puis les 15 dernières minutes nous répètent le premier film en version
abrégée. 90 minutes de la même chose mais en moins bon, n'est-ce pas là la recette parfaite du succès hollywoodien? La force du premier film est son récit racontée au compte-gouttes
ainsi que des acteurs qui jouent tous dans le ton voulu de façon réaliste. The
Hidden 2 ne fait que répéter ce qu’on savait déjà par des acteurs qui semblent
sortie d’un tournage porno. D’ailleurs les éclairages rapellent également un
tournage porno haut de gamme. Tout le monde surjoue et l’acteur principal
ressemble à Jerry Seinfeld avec le même talent d’acteur.
Gun Woman : Gun woman est un film trash japonais où une
femme nue se bat dans une seule pièce (qui est supposé en être plusieurs mais
manque de budget) qui doit délivrer d’une prison un japonais nu qui cri. Ma
description du film peut paraître amusante mais le film est tout sauf amusant.
Certains y verront une métaphore sur la vie tandis que les autres n’y verront
absolument rien sauf un sentiment de liberté une fois le film terminé.
Ninja VS Zombies : À ne pas confondre avec Zombie VS
Ninja, Ninjas Vs Zombies est un film au budget de 300 000$ qui semble en avoir
coûté 300 000 fois moins. Quand on a un titre comme Ninjas VS Zombies on se
doit de créer le meilleur film du monde. Les attentes du spectateurs n’en
demandent pas moins. Si je fais le film Chiens-saucisses de l’Espace, ça ne
peut qu’être un chef-d’œuvre, non? Pas selon le réalisateur de ce film. Pour
lui il semblerait que le titre soit suffisant pour nous servir une pure merde.
Il faut dire que lorsqu’on ne sait pas écrire un scénario, diriger des acteurs
et expliquer sa vision à un DOP, on ne peut qu’avoir un film de marde. Le film
ne se prend pas au sérieux à la manière des films poches qui mélangent
cabotinages, lacunes ciématographiques, amateurisme navrant avec comédie. On
comprend, dude, que tu n’as pas de budget mais ce n’est pas une raison pour ne
pas t’appliquer. Le film est remplie de références bidons à d’autres films et
une scènes navrantes où un pseudo-acteur durant son podcast fait allusion au fait
qu’Indiana Jones 4 (celui avec les crânes d’extra-terrestres en crystal) est
une bourde de Georges Lucas et que Spielberg a dû se plier au mauvais goûts de
Lucas et que celui-ci est un piètre cinéaste. La critique quoiqu’entendu des
millions de fois depuis, est légitime. Par contre, quand on se permet de chier
sur un film décevant et qu’on pond ce Ninjas VS Zombies qui n’a aucune qualité,
j’imagine qu’on peut se garder une petite gêne. Peu importe ce que le
réalisateur reproche à Indiana Jones le fait est que non seulement son film est pire mais en plus contrairement à Spielberg, le réalisateur de cette
pochade merdique n’a et n’aura jamais le talent de celui-ci. Il n’arrive même
pas à la cheville de Senor Spielbergo le personnage de Spielberg cheapo-mexicain des
Simpsons. Bref, dans des décors de sous-sol et de sous-bois non éclairées, des
amis du realisateur jouent aux acteurs en livrant de façon navrante des
dialogues de merdes et se battent contre des zombies dans des chorégraphie mal
montées où les élèves du dojo du coin comptent leur mouvements un à un en enlevant tout risque de spontanéité dans leur bagarre. Le film se termine sur
un « to be continued… » dans
une suite intitulé Ninjas VS Vampires. Ça promet.
Taxi Zum Klo : Pratiquement le premier succès commercial du cinéma gay, Taxi Zum Klo est surtout un prétexte pour voir des pénis sur grand écran. Des pénis dans toutes sortes de situations, donc ce n'est pas toujours gracieux. Je vais peut-être vous sembler bizarre mais une scène de sexe entre 2 hommes ne me gêne pas tellement, par contre je ne vois pas l'utilité de voir un le pénis en gros plan d'un homme en train d'uriner. Taxi Zum Klo à plusieurs scène de pénis qui urinent en gros plan et il n'y a rien, selon mon humble avis, de poétique ou de cinématographique là-dedans.
The Defiled : En 1968 (ou est-ce 1969?) Night Of The
Living Dead avait choqué surtout grâce à une scène d’une durée de 10-12
secondes ou des zombies mangent des entrailles d’humains. Une des premières
scènes gore du cinéma. Imaginez maintenant cette scène de 10-12 secondes sur
une durée de 100 minutes. Comme le temps peut être long. C’est ça The Defiled!
Des zombies (ou des cannibales post-apocalyptiques) mangent des entraillent
pendant 100 minutes. En guise de dialogue? Des rugissements et des bruits de glougloutements.
Pendant 100 minutes! 100 minutes! Dans un noir et blanc navrant post-produit
sur un PC, donc peu convaincant. L’impression est qu’on a voulu cacher les
lacunes (comme les maquillages zombie-esques)en désaturant le film qui a un ton
bleuté non voulu. Oui il y a une certaine originalité mais originalité n’égale
pas toujours génialité.
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