Fruitvale Station : Je suis possiblement le seul à ne pas avoir apprécié Fruitvale Station. J'ai trouvé le film malhonnête et manipulateur. Je n'ai rien à dire sur la réalisation ni les acteurs qui sont tous excellents. C'est que pendant 80 minutes ont fait tout pour nous prouver qu'Oscar Grant ne méritait pas de mourir puisqu'il était, dans le fond, un bon gars (le film est basé sur une bavure policière avec mort d'homme). Oscar Grant est un petit dealer de merde qui trompe sa copine et qui a un problème de tempérament le plaçant souvent dans des bagares de rues avec des bandes rivales. De nous le montrer en train d'aider une jolie fille qui achète du poisson ou d'essayer de sauver un chien fraichement frappé par une voiture pour nous le rendre sympathique est manipulateur. Le but est de nous montrer qu'au delà de son côté gangster, Oscar était un bon gars. Je comprends le principe mais il n'a rien à voir avec le film. Dans l'absolue, personne ne mérite de mourir surtout pas pendant une bavure policière alors l'idée de nous montrer la dernière journée d'Oscar avant sa mort et de nous le rendre sympathique et de nous surexpliquer qu'il ne méritait pas cette mort atroce nous donne pratiquement l'impression que tout était préméditer par la police, que malgré tout les efforts d'Oscar pour devenir un bon p'tit gars, il a été punis par Jésus ou son père et qu'il méritait cette mort. Le truc c'est que sa mort n'a rien à voir avec qui il est ou qui il était ou qui il voulait devenir. Sa rédemption n'a rien à voir avec cette bavure policière. Ça aurait pu être n'importe qui, de préférence personne. Au final, le film n'a rien à dire ni sur la fragilité de la vie, ni sur la bavure policière ni sur l'évènement en tant que tel et c'est ce qui rend la sympathification (un mot inventé) d'Oscar aussi redondante et lourde.
The Last Horror Movie : À ne pas confondre avec The Last
Horror Movie (RIP Joe Spinnel), The Last Horror Movie 2003 est une tentative de
copie de plagiat de C'est arrivée près de chez vous tout en mettant l'accent
sur la violence mais pas vraiment. Évidemment que le film ne cache pas son
"hommage" à C'est arrivée près de chez vous mais a-t-il le choix? On
ne peut faire un film comme ça et faire semblant qu'on a jamais vu le film de
Rémy Belvaux. Pas que ce soit un des plus grands films jamais fait mais il
demeure un film beaucoup plus intéressant que sa prémisse, beaucoup plus
éffrayant que son sujet et beaucoup plus politico-anthropologique que la
violence qu'il dépeint et qui à tant marqué les gens. Ce que les imitations
comme Silence, ça Tue par exemple ou ce Last Horror Movie ne semblent pas
comprendre c'est que le film de Belvaux est politique avant d'être violent,
humoristiquement noir avant d'être humoristiquement gratuit, etc... Loin de moi
l'idée de comparer les deux films puisque ce serait comme comparer Godzilla à
C.R.A.Z.Y. (les 2 films ont une chansons de David Bowie sur la trame sonore).
Au-delà du manque de point de vue, du manque d'humour et de la déficience
technique du film, The Last Horror Movie n'arrive pas à la cheville de ses
ambitions ni à la cheville de ses modèles (Henry Portrait Of a Serial Killer
est aussi une influence). L'idée du film est qu'un tueur se filme en train de
tuer des gens sur une VHS loué au club vidéo du coin. Oui, il y a avait encore des clubs vidéo en 2003 mais de moins en moins de VHS,
si le tueur tente d'infliger aux loueurs ses meurtres, il a choisit le mauvais
moment dans l'histoire du club vidéo pour le faire. Avant même que le film commence,
l'idée du film est désuète puisque le but serait de louer une vidéo et croire
que le film que l'on a loué à été effacé, chose qui fonctionne moins en DVD.
Mais bon si on fait fi de ce détail, le film n'en est pas meilleur puisque son
personnage principal à beau être antipathique, ce que Benoit Poelvoorde était,
il est surjoué par un piètre acteur sans charisme qui passe sont temps devant
la caméra à se croire charismatique. Comme le temps peut être long. De plus, ce
supposé tueur ne cesse de nous dire qu'il est fou et psychopathe et dérangé et
que vous allez voir ce que vous allez voir et au moment où il tue quelqu'un il
ferme sa caméra ou passe à autre chose. Donc pour un sois-disant snuff film
fait pour déranger les gens on se garde une petite gêne au niveau de la
violence. Comme si on allait pas au bout
de notre idée. Comme si on jappait mais ne mordait pas. Du côté de la mise en
scène il y aussi beaucoup de déficiances à commencer par le montage. Si on
filme quelqu'un à son insus dans un magasin, il est impossible qu'au montage on
puisse passer de l'intérieur du magasin à un plan rapproché d'un client au
comptoir qui quitte le magasin pour ensuite voir le client de l'extérieur
s'éloigner. Combien de caméra filment? Il me semble que si on a un concept
(faux snuff film enregistré sur VHS) on tente de rester dans le concept le plus
possible. C'est le même problème avec la vague des found footages. Sacrament
c'est pas difficile de garder le concept jusqu'à la fin, les gars! Un p'tit
brainstorm en pré-prod et le tour est joué! Anyway j'ai passé beaucoup trop de
temps à écrire sur ce film que vous allez en passer à vous souvenir qu'il
existe.
Boarding Gate : Je n'ai jamais vraiment compris ce que les gens
trouvent au cinéma d'Olivier Assayas. C'est peut-être parce qu'il est un ancien
critique de cinéma que les critiques l'aiment. Je sais pas trop. Je n'ai rien
contre lui, contre ses films mais il me semble qu'ils ne sont pas terribles.
Carlos n'est pas aussi grandiose qu'on le dit. Les Destinées Sentimentales
durent 8 heures d'ennuis, Fin Aout, début septembre (que je croyais être son
1er film) est correct, je n'ai jamais vu Clean, Demonlover est sortie de ma
mémoire. Il y a peut-être quelque chose qui m'échappe. Je ne sais pas si la
comparaison est valable mais j'apprécie beaucoup plus les films de Patrice
Chéreau même si j'ai détesté Gabrielle. Mais voilà, le fait que j'ai détesté
Gabrielle et que j'ai été fasciné, subjugueé et envoûté par La Reine Margot,
L'Homme Blessé, Intimacy, Son Frère, le fait que ses films ne me rendent pas
indifférent font que j'apprécie beaucop plus Chéreau qu'Assayas où ses films
sortent de ma mémoire aussitôt la projection terminé. Comme si j'en retenais rien et que mes émotions n,étaient pas mis à rude épreuve. Bref, Boarding Gate,
c'est un peu mais vraiment pas, une tentative de film d'espionnage fait par
Michael Mann. Une esthétique brut, un réalisme intimiste qui bien que
compétement écrit, joué (une première pour Asia Argento) et mis en scène est en
même temps un peu n'importe quoi et inintéressant. Je sais pas trop quoi en
dire, quoi en penser, c'est une film d'Assayas après tout.
Streets Of Legend : Je ne suis pas si sûr mais je crois que
lorsque Liongates à distribué Saw, la compagnie est devenue riche et elle
s'est permis avec tout cet argent accumulé d'acheter les droits de n'importe
quels films de marde qu'elle pouvait avoir pour 100$ ou même 500$. On ne sait
jamais les revenues que peuvent engendrer un film que l'on a payé si peu pour
la distribution. Streets of Legend est en réalité un film qui avait pour titre
Quattro Noza mais dont on a changé pour profiter du succès de The Fast And The
Furious. Streets Of Legend à tout pour berner le spectateur : un titre
accrocheur, une pochète DVD remplie de voitures et de lumières, des
commentaires aussi forts que "visionary", "winner" pris
hors contexte possiblement sur des blogues de motoneiges qui n'ont rien à voir
avec le cinéma. Une fois que le film commence la gueule nous tombe au moins à
la hauteur des épaules mais plus bas si on a payé pour louer le DVD tant nos
yeux ne peuvent croire notre cerveau et tant notre cerveau essaie de comprendre
ce que lui envoie les signaux cathodiques de la télévision (j'ai une vieille
télé). C'est que dans la catégorie amateur, Streets Of Legend est
légendaire. Le film est visuellement
dégueulasse au point où on a ajouté un effet 24 images/secondes pour avoir un
look "film" mais en faisant cela, la synchronisation des dialogues
avec les bouches d'acteurs à perdu toute continuité. Alors le film qui grâce à
la technologie du montage semi-profesionnel est visuellement encore plus
déguelasse qu'il ne l'était tout en était non-synchro. On utilise donc le moins
possible des plans du visage de l'acteur qui parle pour cacher cette lacune
alors on a l'impression d'écouter un rêve cinématographique où la lumière est
horrible et où la voix des acteurs semblent sortir de leur tête puisque c'est
le derrière de ceux-ci que l'on voit lorsque quelqu'un parle. Pour ajouter au
côté onirique toutes les scènes tournées de jour ont été monté avec le mauvais
ratio. Une erreur monumentale selon moi. Je ne comprends pas comment on ne s'en
ai pas aperçue avant le montage final. J'ai finalement eu ma réponse à la toute
fin : le film est dédié à Stan Brakhage. C'est possiblement la raison la plus
minable mais la plus épique pour excuser un film de marde et cacher toutes nos
maladresses et notre incompétence : faire comme si on dédiait le film au plus
grand cinéaste expérimental. Faire comme si tout était planifié. Si L'Empire
Bossé avait été dédié à Ed Wood, on en aurait compris toutes les subtilités.
Green River Killer: Avec Ulli Lommel on ne sait jamais trop
où l'on s'aventure mais on sait que ce sera épuisant pour la rétine. Lommel
décide donc de tourner un faux-pseudo-documentaro-fictiono-presque-film sur le
Green River Killer, tueur de Seattle qui donna son nom au groupe rock du même
nom (entre autre). Un peu comme s'il ne s'avait pas faire un film et/ou
raconter une histoire (c'est fort possible) Lummel utilise de vraies entrevues
d'archives du tueur et nous donne une dramatisation filmé des évènements, tournées
de façon encore plus pauvre que ne le sont généralement les dramatisations du
genre que l'on peut voir dans une émission comme Unsolved Mysteries. Il n'y a
rien dans ce film qui ressemble un tant soit peu à ce qui s'est déroulé durant
les années 1980-1990. Les acteurs sont terribles mais ce qui frappe le plus
dans cette terribilité c'est que l'acteur personnifiant le tueur ne ressemble
en rien à celui que l'on voit dans les images d'archives, autant physiquement,
que psychologiquement. Après une indication visuelle (un intertitre disant :
Seattle 1981) le film nous montre une scène tourné dans un bar où notre tueur
vient chercher une proie. Le bar est du genre futuriste puisque la décoration date
possiblement de 2004 comme des annonces de bières Bud Light ainsi qu'une
télévision qui doit dater de 1998-1999, des bière en fût de microbrasserie
inexistante en 1981 et j'en passe. Je peux comprendre que le budget du film
nous empêche de voir l'extérieur où il est plus probable d'y voir des voitures
modernes qui nous mettrait la puce à l'oreille quant à l'année de production
du film mais il me semble qu'un peu de redécoration du bar ou des cadrages
avantageux seraient moins paresseux que de seulement filmer un bar en 2004 et nous
faire croire qu'il s'agit de 1981 (pas le film de Trogi). D'autant plus que le
vrai tueur n'est jamais allé chercher ses victimes dans un bar mais des
prostitués dans la rue. Ce bar va revenir à au moins 3 autres reprises nous
laissant croire que 1)le tueur revenait toujours au même endroit pour ses victimes,
2)qu'il s'agit d'un bar différent à chaque nouvelles scènes alors que les
figurants sont les mêmes, qu'ils ont habillé de la même façon (des vêtements
des années 2000)et assis au même endroit. Je n'ai jamais compris pourquoi les
gens déverse leur fiel sur Uwe Boll alors que Ulli Lommel existe.
Marvel's Man-Thing : Brett Leonard après nous avoir donné The
Lawnmower Man, Jeremy Sisto dans un thriller onirique avec Alicia Silverstone
et Russell Crowe en méchant programme informatique dans Virtuosity est retourné
habiter en Australie (il est américain mais à vécu en Australie). C'est là
qu'il a tourné pour le compte de Marvel, Man-Thing. Un film dont Marvel à honte
et ce même s'ils sont responsable de Punisher et Elektra. Man-Thing est un film
dont la production est passé sous le radar de Marvel et maintenant que la boite
à du succès au cinéma, elle ne veut pas embêter les (faux) fans qui viennent de
découvrir que les BD c'est cool et ne veut en aucun cas expliquer où ce
Man-Thing se situe dans leur Univers.
C'est pourquoi le film est sortie directement à la télé deux ans après
qu'il soit achevé. Ce n'est pas la première fois que Marvel tente de cacher un
film, Fantastic Four et Captain America sont passés par là aussi dans les
années 1990. Man-Thing n'est pas le pire film de Marvel grace à sa
photographie. C'est le seul point positif du film. Tourné dans un décors de
maréccages en studio, les scènes de nuit sont sublime et donnent un mélange
intéressant entre les éclairage et le fait que ce soit en studio. Au-delà de
ça, les acteurs australiens font ce qu'il peuvent, c'est à dire très peu, pour
avoir un accent américain crédible, l'histoire est inexistante ce qui nous
laisse pantois devant ce Man-Thing puisqu'on ne sait pas qui il est, d'où il
vient et ce qu'il veut (est-il méchant, bon, les deux). Je ne serais pas
surpris qu'éventuellement Marvel décide d'en faire un remake puisqu'ils devront
gratter les fond de tiroirs une fois Avenger 13 et Iron Man 8 n'auront plus la
cote.
The Slaughterhouse Massacre : Pendant une période très
spécifique de la vie, disont de mai 2004 à mars 2005 Liongates achetait tout
les films qu'ils pouvaient en autant qu'ils ne paient pas plus de 500$. C'est également à cette époque très
spécifique que le montage ainsi que les caméras sont devenus abordables pour
tous et que les gens ce sont mis à filmer n'importe quoi (surtout des films
d'horreur) et c'est également à cette époque très spécifique de la vie que les
monteurs vidéo se sont mis à surutilisé le fondu enchainé sur Final Cut Pro. Chaque
scène, chaque plan d'ensemble étaient suivi d'un fondu inutile. On appelle ça
du mauvais montage. Quand on ne sait pas comment faire une connection entre
deux plans ou deux scènes (si on passe du jour à la nuit par exemple), il
semblerait que la réponse automatique entre mai 2004 et mars 2005 était un
fondu. Un fondu standard, 30 frames en plein milieu de la coupure entre les deux
plans. Une scène en particulier surutilise le fondu est celle où deux
lesbiennes font un spectacle d'elles-mêmes en se minouchant devant des gens
dans un party. On a l'impression que le réalisateur à réussie à convaincre deux
actrices porno de se tâter la marchandise pendant 30 secondes mais dont on
surutilisera ces 30 secondes avec des fondus, des ralentis et encore des fondus
étirant ce 30 secondes sur plus de 5 minutes.
Il n'y a rien de moins érotique qu'une scène où deux femmes se touchent
les jambes jusqu'au prochain fondu où elles se toucheront les jambes à nouveau.
Slaughterhouse Massacre est extrêmement pénible parce qu'on a l'impression
qu'il a été improvisé pendant le tournage. Je ne parle pas d'improvisation de
la part des acteurs mais dans le sens où on ne savait trop où aller avec ce
film alors on a créer l'histoire après 45 minutes de film. On commence par un
meurtre ou plutôt une scène de sexe gratuite où une fille très chaude veut
absolument s'amuser sexuellement avec son ami mais à condition que ce soit sur
le plancher d'un abattoir puisqu'elle aime l'odeur du sang des bêtes (kinky!).
Bref, le couple est tué pendant l'ébat et durant les 40 prochaines minutes, on
aura droit à une scène de party avec la fameuse danse de lesbiennes mentionnée
plus-haut mais également des gens qui parlent de tout et de rien, de la
poitrine de la fille blonde un peu agace qui rend la copine du joueur de foot
jalouse, de l'école etc... jsuqu'à ce qu'à un moment donné tout bonnement comme ça, out of the fucking blue, un gars parle du
fameux tueur de l'abattoir. Et ce de façon tellement désilnvolte genre :
-Oh yeah tonight it's the 10th anniversary of that slaughter house thing
-You're right everybody knows that story, it's a local legend. How does it go again?
-Well....10 years ago, blablabla, etc
Après 45 minutes, enfin on passe aux choses
sérieuses. Le dude raconte que si l'on répète le nom du tueur 3 ou 5 ou 7 fois, le tueur revient. C'est une
légende urbaine hyper connu qui après presque 50 minutes de film nous est
expliqué de façon cavalière. Bref, le film ne s'améliore pas à
partir de la 55e minutes. Vous faites ce que vous voulez mais moi je vous conseille d'oublier ce film.
Demon Child : Demon Child à surement été écrit produit et
monté au même moment où Liongates achetaient les doits de distribution de
Slaughterhouse Massacre. Les 2 films ont
en commun cette énergie dans la mise en scène improvisée et mauvaisement
éclairée, cette distribution de pseudos acteurs sans grand talent ni même leur
beauté (la beauté ça se paye, le budget n'est pas assez gros) et cette suite
ininterrompu de fondus enchainés. On dirait presque une blague. Demon Child gagne la
bataille des fondus puisqu'il a le culot de ne pas s'apercevoir que les transparences alphas
du générique au début (les noms au générique superposés aux images)changent la couleur des images et que les fondus n'aident
en rien ce changement soudain de couleur. Le film commence par une interminable
mais surtout minable scène où un monsieur, un espèce de shaman amérindien des
montagnes perdues, le genre qui connait beaucoup trop de secrets sur la vie,
marche sans arrêt vers une destination inconnue si ce n'est que cette
destination est dans les montagnes. Il marche avec ce qui semble être un paquet
dans ses mains et cette marche prendra toute la durée du générique d'ouverture.
Celui-là même qui multiplies sans bon sens les fondus d'un plan à l'autre pour
aucune raison sauf celle de nous faire croire que le shaman (à ce moment du
film on ne sait pas qu'il est shaman, ce n'est qu'après le générique
d'ouverture que nous l'apprendrons mais il faut d'abord passer à travers ce
générique) marche beaucoup et que sa destination est très loin dans les
montagnes. De fondus en fondus le shaman se dirige sous une musique ni
entrainante, ni amusante, ni plein de mystère juste une musique pour meubler un
générique remplis de fondus nous montrant un shaman avec un paquet sous le bras
qui marche très loin dans les montagnes. Après 7 minutes de ceci, le shaman
dit : "So it begins" d'un air sur de lui. Moi qui croyais que le film
était déjà commencé. Il ne faut donc pas tenir compte du générique et ses
nombreux défauts? Cool! Le film commence maintenant donc le meilleur est à
venir? Re-cool. Mais non, on m'a eu le film ne s'améliore pas à partir
d'ici. L'histoire concerne un bébé satanique en caoutchouc qui mord des
jugulaires dans un camping-car en pleine nuit. Le camping-car ne bouge pas mais
on essaie de nous croire qu'il est en mouvement sur une route de montagne. Toujours est-il qu'il se font attaquer par un
bébé démon en caoutchouc qui croque des cous mais le plus drôle sont les effets sonores qui sort de sa bouche : un espèce de faux bruit de bébé (comme ceux que l'on met
dans les poupée pour enfants leur donnant l'illusion de pleurer pour vrai) qu'on a minutieusement mélangé à un miaulement de minou super doux et
mis en loop durant chaque attaque du bébé démon croque-jugulaire. On a vraiment
l'impression que personne dans la production de se film ne s'est réellement
forcé, pas même un p'tit peu.
Dark Town : Produit dans cette période faste du cinéma de
mai 2004 à mars 2005, Dark Town est une première dans l'histoire du 7e Art.
C'est du moins ce que semble penser croire les artisans derrière ce film
remplis de fondus enchaînés qui quoique surutilisés (comme c'était la mode à
cette époque)servent un peu mieux le propos (on passe de scènes de jour à celles de nuit ou d'un endroit à l'autre). Dark Town est le premier film mêlant, malhabilement
bien sûr, le film de vampire, le film de gangs de rue et le film choral qui se
termine par un lien unissant tout ces gens. Beaucoup d'ambitions. Dans une
scène rempli de clichés éhontés, deux bandes rivales se tirent dessus en plein
milieu d'une rue suréclairée d'un quartier qui semble plutôt calme. Comme le
chef d'une des bandes fréquente une fille de bonne famille du voisinage, il
décide d'aller se cacher chez elle au moment où elle reçoit toute sa famille
pour souper. Une famille qui ne s'attends pas bien et dont le père absent doit
justement faire une brève apparation, c'est son anniversaire après tout. Ce
père est un vampire sanguinaire qui veut léguer son baggage vampirique à son
ainé. Tout ne se passera pas comme prévu puisque 1)une gang de rue arrive
ensanglanté 2)la fille sort avec le chef de la bande 3)leur autre fille est
devenue lesbienne après une histoire d'inceste avec le dit papa, le genre de
lesbienne qui se promène sans cessse en babydoll et qui passe la moitié du film
nue, lovée au creux des bras de sa copine juste pour nous expliquer en toute
subtilité qu'il n'y a pour elle, aucun retour en arrière, elle aime les femmes
et déteste les papas, un point c'est tout. et 4)tout se déroule de nuit dans une
maison pendant une panne d'électricité. Rien ne va plus pour cette famille qui
voulait seulement fêter le paternel. Sensuivront une tuerie où la cohérence
n'est pas de mise et où le peu d'éclairage nous font plisser les yeux pour
essayer de deviner qui est vampire, qui ne l'est pas qui est lesbienne qui ne
l'est pas qui est dans une gang de rue et qui ne l'est pas qui sera dans une
fondu enchainé et qui ne le sera pas. Tout ça se termine de façon un peu
brusque mais où l'incompréhension atteint son paroxysme avant le générique de
fin.
Louis 19, le roi des onde : À l'époque Louis 19 était un peu
en avance sur son temps (beaucoup de films s'en sont inspiré (Truman Show, le
remake Edtv, etc). Mais en le revoyant aujourd'hui, non seulement le film n'a
pas trop mal vieillie mais il est encore assez drôle avec de bon gags visuels
marqués par un sens du montage comique. Mais ce qui m'a le plus frappé outre le
fait qu'on y parlait de téléréalité c'est que Louis 19 va jusqu'au bout de son
idée et est également un film sur l'après télé-réalité (encore une fois
beaucoup de films et webséries l'ont fait par la suite). Le film est donc encore
plus en avance sur son temps puisqu'il vise juste sur les aléas de l'après
avant même que l'on ait jamais pensé en tant que société ce que ce genre de
succès instantanné allais créer comme dommage sur les ses participants. Le seul Bémol de Louis 19 outre le fait qu'à cette époque le
botin de l'UDA au complet jouait dans les productions québécoise(genre L'Homme
idéal), c'est que son succès commercial lui à valu un mauvais remake mais
également un autre film où la chimie entre Martin Drainville et Benoit Brière
allait nous dillater la rate : Angélo, Fredo et Roméo.
Icubus : Incubus est un film qui a été tourné à une période
très très spécifique de la vie et de la carrière de Tara Reid. Il a été tourné
exactement entre le moment où Reid, se croyant un objet de désir incroyable,
s'est fait silliconer la poitrine et le moment où ses implants ont explosé la
cicatrisant pour toujours. Ce cours lapse
de temps (environ 3 mois) a été sous-utilisé pour ce film où la poitrine gonflé
de Reid n'est jamais mise de l'avant. Ce qui pour le spectateur peut ou non
être un pur moment d'agace pissette mais pour Reid, il s'agit possiblement d'un
acte manqué où elle aurait pu avoir sur pellicule la grandiloquence de son
talent limité d'actrice en plus de garder un bon souvenir de sa temporaire plastique parfaite.
All the Queen's Men : Je ne connaissais aucunement
l'existence de ce film. Pas que je connaisse tout ce qui se fait en matière de 7e Art mais bon, un film sur la 2e guerre mondiale avec Matt Leblanc et Eddie
Izzard disposant d'un budget de 25 millions de patates, il me semble que ça
sonne comme un objet commercial digne de mention. C'est parce qu'il s'agit d'un
des plus gros flops de tout les temps que le film est passé sous silence
rapportant environ 20 000$. Toujours est-il que le film à dû être difficile à
publiciser puisqu'il raconte l'histoire (posiblement fictive mais qui se fait
passer pour réelle) d'un ploton de l'armée britannique mené par un américain qui
doit se déguiser en femme pour tenter de voler la machine à Alan Turing (une
machine Enigma). On se retrouve donc devant un film qui ne semble aucunement
savoir sur quel pied danser. est-ce une comédie à la To Wong Foo? Est-ce un
drame historique? Est-ce un thriller d'espionnage hautement divertissant? Et
bien rien de tout ça, si je devais trouver une façon de le décrire, je dirais
qu'il s'agit d'un épisode oubliable de Friends où Joey va en Angleterre et
rencontre des allemands tout en se déguisant de façon grotesque en femme.
NEDS : Depuis son prix d'interprétation à Cannes pour My
Name is Joe, chaque fois que Peter Mullan passe derrière la caméra, il nous
pond un film dur à propos d'un fait divers britannique. Comme s'il se faisait
un devoir de faire un film plus intense que sa performance dans le film de Ken
Loach. Et ça marche.
Middle Of Nowhere : Comme dans tout films qui met en scène
Susan Sarandon dans le rôle d'une mère de famille, Middle of Nowhere est
oubliable. Les acteurs jouent bien surtout Anton Yelchin mais il n'y a rien
dans ce film qu'on ait pas vue dans un autre film d'ados, sauf le fait que
Sarandon joue pour vrai la mère de sa fille (Eva Amurri) se qui donne un petit
côté réaliste parce qu'elles ont les deux la même face (et la même poitrine).
Pour un film de John Stockwell, Middle Of Nowhere manque cruellement d'images de
plages.
Meridian Kiss : Pour Sherilyn Fenn, il y a une vie après
David Lynch et Twin Peaks, il y a Charles Band et Meridian Kiss. Charles Band, ne rhyme pas nécéssairement
avec film-de-serie-Z-tourné-en-Transylvanie mais dans un sens, oui. Meridian
Kiss est possiblement le film le mieux filmé et le plus atmosphérique de Band.
Il utilise les décors de belle façon ce qui ne sera jamais la cas dans le reste
de la filmographie de Full Moon, sa compagnie de productions. Toujours est-il
que pour vendre le film dans plusieurs pays, on a pensé à une scène de sexe
entre une femme vraiment très belle et un gars qui se transforme en loup-garou.
La scène est interminable. Ça dure 15 minutes! Le genre de scène de sexe avec
des bougies et des ralentis et où tout est trop sensuel pour être réaliste.
Pendant 15 minutes! Un baiser sur la joue puis un gros plan du visage de la
femme qui semble aimer ça mais elle peut aussi être en transe, c'est pas
toujours évident d'être "actrice" et de démontrer notre désir dans
une telle scène. Surtout quand l'homme se transforme en loups-garou mais par
étape. Par superposition d'images. Comme si le film avait été fait en
1938. J'imagine que la femme au moment
du tournage était aussi sceptique que moi quant au fonctionnement des effets
visuels. D'où, j'imagine, son air torve pendant l'amour. Il n'y a pas grand chose à dire à propos de
Meridian Kiss à part le fait qu'il n'est pas surprenant que ce film soit aussi
inconnu.
Recount : Recount est intéressant d'un point de vue
politique puisqu'il retrace toutes les étapes du scandale du
"recomptage" de votes lors des élection de 2000 où Bush avait remporté
les élections de façon pseudo-malhonnête . Le film est détaillé, intéressant et
bien écrit. Dommage qu'on ait donné la réalisation à Jay Roach et qu'il en a
fait une pseudo-comédie, Le film est loin d'être drôle et n'est en rien une
comédie mais sa réalisation en donne l'impression. Pour une raison que
j'ignore, les acteurs portes des moumouttes ou ont les cheveux teind pour
ressembler aux gens qu'ils doivent personnifier mais tout est grotesque et
inutile. Ce n'est pas tellement grave si Tom Wilkinson ne ressmble pas à James
Baker. Alors pourquoi lui teindre les cheveux pour lui donner un air de
caricature de spectacle de fin d'année comme s'il jouait dans le Bye Bye.
Pourquoi utiliser le zoom in/out de façon ridicule comme s'il s'agissait d'un
faux documentaire? On a surtout l'impression d'un manque de vision de la part
du réalisateur comme s'il s'était dit que ce n'était pas grave si tout est
filmé tout croche puisqu'il s'agit d'une comédie et que ce qui importe les gens c'est de rire....
Over Sexed Rugsuckers From Mars : Le titre est tellement bon que le film ne
peut que décevoir. Peu importe, même si on avait donné un autre titre au film,
ce serait tout de même une des pires merdes jamais tournés. Mélange de film
amateur, d'humour bidon, d'animations stop-motion navrantes, de pistes audio inaudibles,
etc... Le gros avantage de ce ratage c'est qu'il a été commis en 1989. On peut
donc excuser le réalisateur puisqu'à cet époque, l'univers n'avait pas tous les
outils de cinéma à la portée de la main de n'importe qui comme aujourd'hui. Le
fait qu'il fut tourné il y a plus de 25 ans lui donne un petit cachet et un
certain côté vintage peu intéressant, certes, mais c'est mieux que rien.
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