The Equalizer : Je suis convaincu que
quelque part Antoine Fuqua, le réalisateur de cette merde, possède des photos
ou des vidéos compromettant sur des gens influants lui permettant de continuer
à réaliser des films. Que Fuqua surfe encore sur le succès de Training Day me
surprend énormément d’autant plus que Training Day est un film surestimé et que
personne depuis sa sortie n’a remis en question la stupidité de son scénario.
Comment quelqu’un comme Fuqua peut passer d’un film comme Bait à quelque chose comme
King Arthur tout en demeurant crédible? Comment peut-il aller au TIFF avec ce
Equalizer en croyant avoir fait une oeuvre d’art? Ce n’est pas parce que Denzel
joue dans ton film ou que ledit film prend 145 000 minutes avant de passer à
une scène de meurtre(privilégiant les scènes d’expositions où Denzel lit,
réfléchit, dans un appartment vide)qu’il s’agit d’un grand film bien maitrisé.
On ne se cachera pas The Equalizer est un faux remake de Man On Fire (lui-même
un remake en plus d’être une adaptation littéraire) il nous permet donc de nous
ennuyer royalement de Tony Scott (RIP) et ce même si je ne suis pas un fan de
Scott (RIP). Mais on s’ennuie également de F. Gary Gray qui peut faire de
meilleur films que ce Fuqua. The Equalizer nous permet également de
s’apercevoir que Dakota Fanning à une meilleure présence cinématographique que Chloe Grace-Moretz. C’est que Grace-Moretz n’est aucunement crédible en prostitué russe et que
l’âge ingrat est plutôt ingrat avec elle. Je ne crois pas avoir passé plus de
temps dans une salle de cinéma en 2014 qu’en voyant The Equalizer qui doit
avoir une durée d’environ 365 000 minutes, tous plus plates les unes que les
autres. Le scénario est possiblement le pire truc dans ce Equalizer comme si
personne ne l’avait vraiment lu, comme si Fuqua s’en torchait puisque ses
intentions étaient de créer une œuvre d’art avec une finale où Denzel au
ralenti sous la pluie (de l’eau de gicleurs pour être exact) tue un méchant
russe tatoué (quels russes n’est pas tatoués?)avec un fusil à clous mais un fusil
à clous avec des gros clous qui passe à travers la vitre et les cous de russes
tatoués (évidemment). Comme si Fuqua s’était dit que lire le scénario ne mène à
rien, l’important c’est de faire un film comme Mr Majestyk. Comme dans le
temps. Mr Majestyk est possiblement plus simple dans son scénario mais c’est ce
qui fait son charme. Pas de surexposition de méchant russe plagié de Eastern
Promises, pas de 2e et 3e degré de méchants de hiérarchie
de merde inutile comme si on essayait de créer une saga époustouflante. Juste
une marchand de melon qui se fait justice Charles-Bronson-style. The Equalizer
se complique la vie avec 145 00 minutes de Denzel et son autisme où il doit
absolument déplacer des ustensiles et où ses collègues du Home Depot essaie de
deviner ce qu’il à bien pu faire comme travail avant de se retrouver gérant de
la section des planches de bois (une blague qui n’aura jamais son dénouement).
On perd notre temps à surexpliquer la méchanceté du méchant avec 3 scènes
d’expositions en plus du face à face dans un restaurant entre lui et Denzel,
donc 4 scènes qui nous expliquent que le méchant est vraiment méchant parce
qu’il comme disait un ancien collègue au travail « get shit done »
(il s’est fait mettre à la porte 6 mois plus tard, comme quoi la shit n’était
pas si done que ça). On implique des agents du FBI pendant environ 2 minutes de
façon inutile, on perd notre temps avec de la corruption policières où 2
malotrus subtilisent de l’argent de restaurateurs mexicains qui une fois
l’argent retourné, se permettent de compter les liasses de dollars devant la
fenêtre du restaurant en priant Jésus ou son Père comme dans n’importe quels
clichés de mexicains qui trippent un peu trop sur Dieu et comme dans n’importe
quel mise en scène fait par un réalisateur bidon. Des scènes clichés, The
Equalizer en est remplis, de la mauvaise mise en scène, The Equalizer en est
remplie, des performances caricaturales, The Equalizer en est rempli, une
pseudo prétention dans sa scénarisation, The Equalizer en est remplie. Une
finale ridicule, The Equalizer en a deux. On a même droit à une scène comme celle-là. Le point positif c’est qu’au lieu de
se lier d’amitié avec un animal de compagnie qui meurt, Denzel se lie d’amitié
avec un mexicain obèse, comme Hurley mais en plus stuck up. Bill Pullman
apparaît l’espace d’un instant pas qu’on veut le voir plus longtemps mais ne
pas l’avoir eu dans ce film aurait eu le même impact sur son appréciation
général (il joue un rôle utile mais complètement inutile dans la conjoncture du
film). De plus, le titre n’a aucun sens. Qui est l’égalisateur du film, Denzel?
Le méchant russe tatoué? Le policier corrompu qui fume des cigarettes seuls
dans le noir de sa chambre tel un ado attardé? Le FBI? Personne n’égalise rien
dans The Equalizer. Un meilleur titre aurait été : The Autist ou One
cliché after another ou Tattoed Russian Guy ou encore mieux Home Depot Wood Guy. Bref, pour utiliser une
réplique du grand Frank Booth : The Equalizer, Fuck That Shit!
Wolf Creek 2 : Je ne suis pas un fan
de Wolf Creek. En fait, je n’ai jamais compris ce que les gens ont pu trouver à
ce film. Ce n’est pas un film terrible seulement manipulateur et entièrement
construit pour les voyeurs plutôt que comme le « basé sur une histoire
vraie » qu’il semble nous mettre en garde. Parce qu’en faisant du spectateur
un voyeur et en ayant aucune morale sur sa violence, le film n’est rien d’autre
qu’un thriller typique en plus de manquer de respect aux victimes de ce tueur
australien. Toujours est-il qu’une suite est inutile puisqu’en voulant
prolonger une histoire vraie, on finit par y inventer une suite invraie pour le
plaisirs d’une franchise d’horreur, pour créer un nouveau croque-mitaine, pour
manquer encore plus de respect aux victimes du tueur. Wolf Creek 2 commence par
une scène complètement stupide où notre tueur décapite des policiers pour
aucune raison valable. C’est gore. Les 80 minutes suivantes seront à peu près
la même chose, une suite de meurtre à coup de carabine à bout portant dans la
figure. Un moment donné, c’est redondant.
They Came Together : Possiblement le
truc le plus de drôle que David Wain à fait, They Came Together est une satire
des comédies romantiques et le film est hilarant. Sans temps morts les blagues
se succèdent à une vitesse incroyable et tout les acteurs jouent dans le ton
voulu. They Came Together peut se comparer à Airplane ou à n’importe quels
films de Christopher Guest. À écouter en programme double avec la web série
Burning Love.
Bros Before Hos : C’est une version
pseudo-trash d’American Pie (ou Porky’s) fait par le réalisateur de New Kids
Turbo ce qui donne un peu l’idée du film. Les qualités sont purement visuelles,
l’humour est complètement immatures, un rythme rapide sans temps morts avec une
morale qui passe dans le beurre.
La Belle et la Bête : Christophe Gans
réalise un film aux 5-6 ans, c’est peu. Pas que je sois un fan fini et que je
pleure entre chacun de ses films pour qu’il en réalise d’autres mais 1 film au
5 ans, c’est peu. Étant un habitué du film de genre, Gans ne s’éloigne pas trop
de ces racines avec La Belle et la Bête. Par contre une surabondance de
mauvais CGI donnent souvent l’impression que Gans n’est rien d’autre qu’un
Stephen Sommers français. Mais ce serait réducteur puisque contrairement à
Sommers, Gans est minutieux et veux n’offrir que le meilleur. Cela ne donne pas
toujours le résultat espéré puisque ses finales sont pour la plupart bâclé
(Silent Hill, ambiance glauque, finale grand guignolesque, Le Pacte des Loups,
ambiance soignée, finale scénaristiquement moche, Crying Freeman, soigné mais
pas terrible) mais force est d’admettre que je préfère voir un Pacte des Loups
imparfait qu’un Return of the Mommy complètement minable ou un Silent Hill
presqu’efficace plutôt qu’un Van Helsing complètement con. Toujours est-il que son La
Belle et la Bête sans arriver à la cheville de Cocteau est presque bien. Tout
est soigné et beau sauf le scénario, le film est beaucoup trop bref, on a pas
le temps de s’attacher aux personnages ou dumoins croire en cette histoire
d’amour. Comme je disais les CGI sont désolant surtout dans la finale ou on a
presque l’impression de revoir The Lovely Bones. Eduardo Noriega à amélioré son
français depuis Novo et il serait peut-être temps qu’il arrête de jouer les
méchants de services, il est trop beau pour ça et il a le charisme de porter un
film sur ses épaules. Possiblement le film le plus réussi de Gans mais il
manque un 15-25 minutes quelque part pour être vraiment un rival à la version
de mon ami Walt.
Life After Beth : C’est comme une
version moche de Warm Bodies ou une version américaine de Fido ou ni un ni
l’autre.
Street Fighter : Assassin’s Fist
: En croyant avoir à faire à une autre adaptation minable du jeu vidéo de
Capcom(Street Fighter avec Van Damme et Kylie Minoge et Street Fighter :
Chun Li whatever) je me retrouve devant le pilote d’une série télé qui met
l’emphase sur Ryu et Ken. La facture est donc très télévisuelle, les acteurs
moins bons que beaux et les chorégraphies pas super inspirées, je dois me rendre
à l’évidence, Street Fighter : Assassin’s Fist est le truc qui ressemble
le plus au jeu vidéo. En fait, Il est possiblement dans le Top 5 des meilleur
adaptations de jeux vidéos(ce qui ne veut pas dire grand chose) même si on ne
se concentre que sur 2 personnages. Un peu long, un peu plate mais B pour
effort.
FDR American Badass : En croyant
m’aventurer dans une merde cosmique des plus lamentable je me retrouve devant
cette comédie très drôle ou FDR en chaise roulante suite à une morsure de
loup-garou (les morsures donnent la polio) doit combattre des nazis qui sont
nul autre que des loups garous (l’analogie est facile mais bon). 40 fois plus
drôle, et meilleur que Iron Sky, FDR American Badass m‘a fait rire à plusieurs
reprises. Politically incorrect (ce mot existe encore?)le film se permet
plusieurs gros « fuck you » à l’histoire americaine. Le seul hic sont
les effets spéciaux assez pauvres mais je crois que dans le contexte ils
ajoutent à la drôlerie de la patente. On a droit à une scène de Bon Jovi, Bruce
McGill avec un sens du timing comique (qui l’eut cru?) et un Kevin Sorbo en Abe
Lincoln fumant du pot.
The Body : The Body est un thriller
espagnol très bien joué et mis en scène. En fait ce sont ses plus grandes
qualités. Le problème vient au niveau du scénario. En voulant faire très Usual
Suspects et en prenant soin de révéler le moins possible sur l’intrigue, la
faiblesse du scénario est de croire que le récit est béton, alors qu’il est
évident que le film à dû être écrit à l’envers (en partant du punch final pour
revenir vers le début et ainsi effacer toutes traces d’incohérences). Ce n’est pas
tant un problème mais souvent quand un scénario essaie de se révéler le moins
possible, il joue safe et en révèle beaucoup trop sans s’en rendre compte.
C’est le cas de The Body. Un flashback de trop et la finale est gâchée. Gâchée parce qu’au lieu d’être surpris par la révélation finale on ne peut que trouver
des failles dans le système. Je ne dis pas que le film n’est pas amusant et
divertissant malgré tout et je ne dis pas que si vous devinez la fin le film
devient ridicule. Par contre, le fait de deviner la fin vous permet de voir que
les ficelles sont beaucoup trop grosse pour que le film fonctionne. Parce que
la réussite de The Usual Suspects d’un point de vue scénaristique et c’est ce
que les gens qui essaient d’imiter semblent ne pas comprendre c’est que
l’intrigue commence de façon nonchalante pour nous amener dans une direction et ensuite changer de direction et de genre et nous donner une finale qu’on peut
n’avoir pas vu venir. En changeant le focus, on perd de vue l’essentiel pour
ainsi mieux se faire avoir ou quelque chose comme ça. Tandis que les imitations
du genre ne se base que sur la finale et construisent une histoire autour alors
que c’est le superflu et ce qui semble inutile qui est important. Bref, The
Body n’est pas un perte de temps, je crois même que beaucoup apprécieront et se
feront berner. Mais si on réfléchis 12 secondes, le film ne fonctionne pas.
Let The Game Begins : Let The Game
Begins est possiblement le film le plus foireux que j’ai vu depuis longtemps.
La raison est fort simple, au delà du fait que les personnages sont exécrables
et qu’on se base sur le livre The Game (le fameux livre qui explique aux hommes
comment exploiter les failles des filles pour ainsi les amener dans leur pieux
et les pénétrer avec leur petit pénis), le film est tout simplement un ratage
complet du point de vue de la narration, donc du montage. Il est vraiment
évident de voir que le film à été remonté pour y donner une linéarité qui n’a
aucun sens mais qui permet d’y ajouter des petites séquences qui expliquent
« la game ». Ces petites séquences d’animations sont faites comme
s’il s’agissait d’un partie de Nintendo 8 bits. Ce qui n’est pas dérangeant
mais le devient assez rapidement quand on s’aperçoit que ces séquences n’ont
rien à voir avec le film. La linéarité est tellement foireuse que le film n’a
aucun sens que les scènes ne se suivent pas et deviennent comme des flashbacks
qui n’ont pas de raison d’être puisqu’on se concentre sur autre chose, la
partie de séduction. Mon impression est que le film fonctionnait de façon
linéaire mais il était un peu mauvais, les producteurs ont décidé de mettre
l’emphase sur « la game » et tout ce qui va avec pour rendre le film
plus intéressant mais en vain. Un
film terrible, tourné à Montréal où le spectateur est embarrassé par tout ceux
qui ont joué dans ce film (sauf Caroline Néron)
Compliance : Compliance est un film
basé sur un fait divers qui j’imagine à fait les manchettes il n’y a pas si
longtemps. Les acteurs sont tous très bons et donnent de la crédibilité à une
histoire qui plus le film avance plus il est facile d’arrêter d’y croire. Le
récit devient à la limite de la crédibilité. Mais en faisant des recherches sur
les Internets je me suis aperçu que non seulement tout ce qu’il y a dans le
film est vrai mais qu’en plus, il y a des images d’archives à l’appuie (des
images de caméras de surveillances) et des entrevues sérieuses à la télé avec
les victimes. Ces recherches m’ont permis de mieux apprécier le film mais
surtout d’avoir un malaise réel face à cette histoire qui s’est déroulé dans le
Kentucky mais qui selon la police à fait plus de 70 victimes ailleurs aux USA.
Un moment très malaisant sans aucune trace de sang ou de putrification de
cadavre ou de je ne sais trop. Juste une histoire racontée par des acteurs
crédibles.
Hiss : Possiblement le pire film de
Jennifer Lynch (je n’ai pas vu Girls Girls Girls). C’est à se demander ce
qu’elle à bien voulu faire avec ce film qui est à l’extrême de ses thèmes
fétiches et à l’opposé de ce qu’elle nous offre habituellement. Une histoire de
femme serpent quelque part en amérique du sud avec des sous-titres, fuck that
shit, je vais réécouter Boxing Helena à la place.
Razor Blade Smile : Premier film de
Jake West Razor Blade Smile est à la limite du film étudiant avec ses très très
très mauvais acteurs mal dirigés et sa facture visuelle horrible. Par contre le
montage y est excellent et je suis convaincu que West à fait un storyboard et
la suivi à la lettre pour avoir un montage aussi fluide. Pour ce qui est du
reste Razor Blade Smile raconte un histoire de vampires un peu plate.
Rewind This : Rewind This! est un
documentaire très décevant sur les collectionneurs de VHS. Comme il est facile
de percevoir les collectionneurs comme des malades mentaux, Rewind This! ne
fait non seulement pas exception à la règle mais on dirait qu’il accentue la
maladie mentale de ses sujets. C’est que le film monstrueusement mal filmé par
moment (les scènes au Marché aux Puces sont navrantes) n’explique
rien si ce n’est que les VHS sont en voix de disparition et certaines gens
aiment bien en acheter. Le problème que j’ai avec ce film c’est qu’on dirait
plus un truc de hispters que quelque chose qui intéresse vraiment les
collectionneurs. Dans le sens où les VHS n’existent plus donc on va remplir la
maison avec, comme ça c’est cool, vintage et etc… Un peu comme les gens qui
ressortent leur Walkman ou les bands qui sortent leur album sur cassette. Ce
n’est qu’une façon de faire cool et tendance mais qui devient inutile parce que
si les Walkman ou les lecteurs VHS ne reviennent pas sur le marché, cette
« mode » ne devient accessible qu’à un microcosme de la société qui
semble plus intéresser à paraître cool alors qu’ils ont surtout l’air de gens
qui ramassent des cochonneries inutiles. Je réagie fortement à ce film car j’ai
moi-même été quelqu’un qui avait beaucoup de VHS à une certaine époque et
possiblement que mes raisons sont différentes des gens qui apparaissent dans ce
film. Je ne dis pas que mes raisons sont meilleures je crois seulement que c’est
une question de point de vue. Quand j’achetais des VHS c’était parce qu’il n’y
avait pas d’autre support pour voir des films. J’achetais les films pour les
voir, j’achetais ce que 1) je n’avais pas vu et voulais voir et 2) les films
que j’aime pour pouvoir les voir et revoir (Wild At Heart, ma première VHS à 11
ans). Avec l’arrivée du DVD et de la VOD, il semble inutile dumoins pour moi de
vouloir à tout prix posséder une copie d’un film que je sais pertinement que je
ne réécouterai jamais car l’accès est beaucoup plus facile, donc les films
moins rares. Au fil du temps je n’ai conservé que ce qui ne se fait pas en DVD
mais dès que j’ai la chance de remplacer une copie VHS par un DVD je le fais
(parce qu’ayant débarassé tout mes VHS en les donnant à gauche et à droite ou
en mettant une boite par semaine au bord du chemin je n’ai gardé que
l’essentiel). Bref, loin de moi l’idée de vous raconter ma vie, mon point est
qu’au-delà de vouloir voir les films que je n’ai pas vu sur VHS ou DVD je n’ai
pas l’impression qu’il s’agisse de « collection » et pour moi, c’est
faux de dire que lorsqu'on accumule une quantité suffisante de quelque chose,
cela devient automatiquement une collection. Donc pour en revenir au film, mon
opinion et mes raisons de posséder des VHS vont à l’encontre de ce que les gens
du films nous disent et c’est ce que je trouve plate et à la limite de la
maladie mentale. Une fille qui accumule les VHS pour les classer par couleur de
pochette sur son mur n’a rien d’une collectioneuse ou d’une cinéphile. Tandis
que l’autre dude qui passe son temps à aller dans des ventes de garage ou des
marchés aux puces pour trouver une rareté passe également pour un mental. Le
but semble être la rareté de l’objet plutôt que l’idée de voir un film qui pourrait 1)être le pire ever ou
2)être le plus grand chef-d’œuvre ever. Mais rare ou non une copie VHS de
Malone avec Burt Reynolds, ça vaut quoi? Il y a de très grande chance que si tu
payes ta copie 2$ elle ne vaut pas plus que 2$ et dans 150 ans sa valeur de
revente n’aura en rien augmenté. Une fois la copie de Malone dans ton
appartement combien de tes amis vont être impressionné par ton charisme et ton sex-appel? Combien
de filles vont vouloir passer la nuit dans le creux de tes bras parce que Burt
Reynolds tire du shotgun sur la pochette? Zéro? Moins 5? Bref, je n’ai pas
l’impression que Rewind This! fait un très bon travail de nous expliquer en
quoi la disparition du VHS peut rendre triste.
Metallica : Through The Never : Croyant
avoir à faire à un autre documentaire sur Lars Ulrich et son petit groupe rock
Metallica, je me retrouve avec un concert extrêmement bien filmé et rabouté
d’une intrigue semi-simili-cohérente et inutile. Je ne connais aucunement la
carrière de Metallica (c’est faux!) alors les chansons ne me disent rien, sauf
leur titres, mais force est d’admettre que ce concert est un des plus beau que
j’ai vu sur mon écran de télé.
Jodorowsky’s Dune : C’est le moment de
vous raconter une anecdote dont on s’en contrefout : du temps où je
bossais à la Médiathèque de la Cinémathèque il y a 13 ans je suis tombé un jour par hasard sur le
scénario de Dune dans une pile de trucs qui allaient servir à la vente
annuelle de la Cinémathèque. Comme je décidais des prix des articles de la
vente je me suis vendu ledit scénario en me disant que ça pouvait être une
belle pièce de collection à la maison et ce même si le scénario est en
français. Rendu à la maison je me suis gratté la tête en m’apercevant qu’il
s’agissait de la version de Jodorowsky. Jodorowsky? me suis-je dit, il n’est
pas le scénariste du film de David Lynch?. Ce n’est qu’après avoir fait
quelques recherches que je me suis aperçu que Jodorowsky s’était essayé, jadis,
à une adaptation des livres de Frank Hubert. Et là, je me suis dit : mais
quel film cela aurait fait!!! Jodorowsky's Dune c'est un peu la suite de ça, c'est quelqu'un qui a décidé de faire un documentaire inutile. Avec le temps qui passe, Jodorowsky est devenu
plus connu qu’à l’époque ce qui fait qu’un film inutile comme Jodorowsky’s Dune
peut sortir sur nos écrans en donnant des érections aux garçons pseudo-cools et
des bobettes trempes aux fillettes pseudo-cools. C’est que comme Jodorowsky n’a
rien tourné que tout est resté à l’état d’ébauche, un documentaire sur un film
inexistant est tout à fait inutile sinon il peut servir à la limite d’extra sur
le DVD du film ou du téléfilm du même nom. Un peu comme la version d’Alien 3 de
Vincent Ward. Alien 3 aurait pu être quelque chose de complètement disjoncté si
les producteurs avaient voulu aller dans la direction de Ward mais en vain. Cet
extra sur le DVD est possiblement l’extra le plus intéressant que j’ai vu et
Jodorowsky’s Dune lorgne dans le même sens. Car il ne s’agit pas ici d’un
making of maudit à-la-Lost In La Mancha mais bien d’un documentaire complet sur
un truc ébauché il y plus de 40 ans où on se permet de faire du name-dropping
(Pink Floyd, Dali, Jagger, Moebius, etc…) pour essayer de nous vendre le fait que le
film aurait pu être grandiose avant même qu’il ne soit commencé. On ne se fit
qu’a la réputation de Jodorowsky d’aujourd’hui pour nous faire croire que ça aurait pu être bon, pour que les fans viennent dans
leur culottes alors qu’à l’époque, il n’avait
peut-être pas les épaules pour un tel projet, peu importe ce qu’on en pense.
Robopocalypse de Steven Spielberg aurait lui aussi pu être grandiose, le Return
of the Jedi de Lynch, le Napoléon de Kubrick, Megalopolis de Coppola tous des films qui n'ont jamais vu le jour, tous des cinéastes réputés tous des films qui auraient pu ou non être
grandioses mais pour lesquels un documentaire
serait aussi inutile que ce Jodorowsky’s Dune.
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