Thursday, July 31, 2014

Réflexions sur de la cinématographication


The Expendables 3 : Le film est disponible gratuitement sur les internets. Un fou dans une poche, tsé. Étant donné la gratuité de la chose et que la copie disponible n'est certainement pas la copie finale, je ne dirais rien sur les CGI à part que le film en est rempli et qu'ils sont très très mauvais. Réalisé de façon anonyme par un pur inconnu, The Expendables 3 est ce qui se rapproche le plus d'un mauvais film de série B, non pas dans le "feeling" mais dans la réalisation. J'avais parfois l'impression de voir un film du duo Jalal Mehri-Richard Pepin. Filmé un peu tout croche un peu n'importe comment, le montage est remplie de mauvais raccords et les scènes d'action sont montées extrêmement serrées pour 1)palier le manque de visuel 2)minimiser les CGI et 3)palier le manque de visuel. Car, oui, il semblerait qu'il y ait un manque flagrant de plans, comme si chaque scène avait été tourné une seule fois avec une seule caméra rendant les raccords entre les plans ardus.  Par ce manque de plans (surtout de plans d'ensemble) les scènes d'action perdent de leur superbe et non rien d'épique. comme par exemple cette scène où les héros descendent un édifice tel Tom Cruise dans Mission : Impossible, on a droit à un plan d'ensemble et 2 ou 3 plans où les héros arrivent au rez-de-chaussée, ce qui nous fait demander : pourquoi descendent-ils l'édifice avec des cordes et de l'équipement d'alpiniste dispendieux quand ils peuvent tout simplement arriver par la porte d'entrée. Le scénario a été écrit sur une napkin pleine de moutarde et on a rempli les taches de moutarde du scénario par des clichés, pour chaque tache, un cliché. Autant dire que cette napkin était soit pleine de moutarde ou que c'était une grosse napkin. Le film débute par une mission pour libérer Blade, prisonnier parce qu'il n'a pas payé ses impôts, puis celui-ci disparait pour le reste du film, un peu comme Jet Li qui apparait 8 secondes et est incapable de dire sa réplique, sa seule, de façon intélligible. Le film se rachète avec une scène d'action finale de 30 minutes qui semble avoir été filmé au même endroit que It's A Good Day To Die Hard In Chernobyl .



Welcome To New York : Remplie de scènes de sexe pas super belles, cette peudo-adaptation de l'affaire Strauss-Kahn est comme n'importe quels autres  films d'Abel Ferrara, un peu embarassant.  On se demande souvent comment un type comme Ferrara à pu faire autant de films sans jamais avoir été capable de s'améliorer au fil des années ou ne serait-ce que comprendre comment "on fait un film". Pour chaque King of New York dans sa filmographie (et il y en a peu) on a droit à quatre New Rose Hotel, pour chaque The Funeral, on obtient trois Dangerous Game. C'est vous dire à quel point il n'est pas constant le bonhomme. Toujours est-il que Welcome to New York  met en scène un Gérard Depardieu cabotinant et souvent complètement nu et extrêmement bedonnant, forçant les filles à lui toucher la quéquette contre leur grés. C'est à se demander ce qui à bien pu intéresser Ferrara dans cette histoire. Possiblement l'abus de pouvoir de la bourgeoisie et les politiciens mais est-on obligé de voir Depardieu cabotiner en regardant la caméra pour : nous envoyer nous faire foutre, soulignant ainsi le message en gros feutre gars? De plus, le film est complètement dégradant pour la femme et c'est sans doute le but, nous montrant des femmes qui n'hésitent jamais à sucer le pénis ou se laisser baiser par un homme vieux, bedonnant et laid en autant qu'il soit riche. Dans ma naiveté, j'aime bien penser que les femmes ont plus de jugement que ça et qu'elles sont moins unidimentionnelles. 



Transformers : The Age Of Mark Wahlberg and the Funky Bunch : Michael Bay n'a jamais réalisé de vidéo clip pour Marky Mark and The Funky Bunch, par contre, il a réalisé celui pour la chanson I Love You de Vanilla Ice. Ça s'équivaut, selon moi. Bay est une cible facile et on aime le détester parce qu'il est le roi des douchebags et que son cinéma est misogyne et vide. Alors loin de moi l'idée de chier sur Bay et son film, ce serait trop facile, je vais m'en tenir aux bons coups. Transformers The Age of blablabla est évidement remplie de plans de caméras au ras la touffe de sa jeune actrice féminine et remplie d'un humour douteux qui fait bien rire Bay en plus d'avoir une chanson vraiment terrible genre un cover de Nickelback fait par un band hommage à Papa Roach qui arrive de nul part pendant les scènes d'action les moins excitantes depuis A Man Appart. Mais.... Transformers The Age machin est possiblement le film le plus visuellement gentil pour la rétine que Bay ait fait depuis Bad Boys ou The Rock, c'est à dire depuis fort longtemps. Les caméra 3D étant trop pesantes, Bay doit se contenter de peu de mouvement de caméra durant les scènes d'action ce qui rend le film lisible pour la joie des yeux et de leur amis (l'iris, la sclérotique, la pupille, etc...).  Et personne ne filme des explosions comme Michael Bay!! Voilà, c'est tout ce que j'avais à dire de positif sur Transformers 1)les explosions sont belles et 2)les scènes d'action sont lisibles. Pour ce qui est du reste, le film est tellement mal monté par moment qu'il en devient pratiquement psychédélique. On s'aperçoit assez rapidement que Bay ne lis pas les scénario qu'il met en scène, il se contente de poser sa caméra, de crier : Action! et de répondre à tout le monde sur un ton dictatorial : On arrangera ça au montage!



House At The End Of The Street : Dans le genre film suspense/horreur, ce film est possiblement le plus inutile à avoir vu le jour. Je ne m'attendais pas à un remake du film italien qui à presque le même titre mais je ne m'attendais surtout pas à un genre de thriller pour ados complètement con. Jennifer Lawrence est tellement mal filmée qu'elle est affreusement laide et potelée. Ce qui n'est pas tellement un problème, c'est cool les filles potelées, elles ont des formes, boivent de la bière et rockent la vie. Par contre, filmer une actrice et la rende laide c'est un peu humiliant, il me semble qu'on essaie de faire son possible pour faire bien paraitre ses acteurs et non pas les filmer avec du mauvais maquillage et du fond de teint qui semble avoir dégouliné sous les projecteurs beaucoup trop chauds. Par contre, sur une échelle de 1 à 10, la laideur de Lawrence à une meilleure cote que la stupidité du scénario.



Dead Hooker In A Trunk : Avant de devenir des cool dudettes en réalisant American Mary et See No Evil 2, les soeurs Soska avaient réussi à pondre ce film qui est, soyons gentil, pas très professionel. Elles n'avaient évidement pas le même budget qu'aujourd'hui mais il semblerait qu'elles n'avaient pas le même talent. Tout est foireux, l'humour ne fonctionne pas, les effets spéciaux sont inégaux, les acteurs aussi, la caméra va dans tout les sens et on y voit rien. Mais le pire, je crois, c'est que les soeurs Soska se sont donné les 2 premiers rôles et elles jouent comme si 1) elles étaient de grande actrices 2)elles avaient du charisme  et 3)elles étaient des badass. Le problème justement c'est qu'elles "jouent" comme si elles étaient dans une parodie d'un film de genre et perdent toute crédibilité. je dois dire qu'elles se débrouillent bien malgré le budget et qu'elles ont prise de l'expérience depuis.



The Corridor : Il y a plus de 30 ans, les canadiens ont "capoté" lorsqu'ils se sont aperçu que l'argent de leur impôts avait servie à financer Shivers de David Cronenberg. Shivers est un film que j'aime beaucoup et qui de toute façon à permis à un artiste canadien de s'épanouir et de nous offrir de très bons, voire grands films. Le dude qui a fait The Corridor ne me surprendrais pas s'il ne faisait aucun autre film. Ce qui me surprend c'est que les canadiens ne "capotent" pas d'avoir financer ce film aussi mal filmé qu'insipide. Un genre de Dreamcatcher (le film, pas la patente amérindienne) des pauvres. Même Decoys est plus amusant.



Love Object : J'ai mis plusieurs années à voir ce film pour une raison que j'ignore. C'est comme une version trash de Lars and The Real Girls ou une version américaine de Air Doll. L'humour fonctionne mais il y a quelque chose de vieillot dans le visuel comme si après avoir vu autant de films de Podz, la rétine n'est pas habituée à voir de la couleur.




Pain & Gain : Basé sur un fait divers où une bande de crétins ont été con, Michael Bay a décidé de nous surexpliquer à quel point ces crétins sont crétin. En voulant la jouer léger avec un petit budget, Bay nous donne une blague étiré pendant plus de 120 minutes mêlant inhabillement les narrateurs du récit. On voit très bien ce qui fait rire Bay mais il semble incapable de nous transmettre de l'humour ou de l'émotion. 




Ride Along : Ride Along est en quelque sorte un remake de The Hard Way où Ice Cube joue le rôle de James Woods et Kevin Hart celui de Michael J Fox. À défaut d'avoir le Parkinson, Hart est petit, presque nain et a un handicap, celui de ne pas être drôle, jamais. Inutile de dire que le film est une peinture à numéro et on nous force à aimer Kevin Hart comme s'il s'agissait du futur Jim Carrey ou Eddie Murphy.  Au final on s'emmerde solide et on se dit que National Security est un bien meilleur film même si, pour vrai, les deux films sont minables.


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