Threads of Destiny : Un film de fan, il faut être indulgent. Ça prend beaucoup de courage
pour prendre son argent de poche et faire un film basé dans un univers connu,
passer tout nos weekends à tourner dans un sous-sol chez l'oncle Marcel pendant 6 mois et ensuite
passer un autre 6 mois de weekends devant son ordine à essayer de monter, créer
des effets spéciaux, faire un mixage sonore. Tout ça pour avoir la prétention
de croire que l’histoire qu’on raconte est meilleure que celle déjà raconté par
Georges Lucas. Parce que oui, Threads of
Destiny est un film dans la série des Star
Wars. Avec environ 6000$ de budget. On a donc droit à une flopée de très
très mauvais acteurs qui déblatèrent du charabia
pseudo-politico-science-fictionesque devant des green screens un peu embarrassants. Pour éviter de voir les green screens on filme tout les acteurs
de beaucoup trop près, ce qui ne les rend aucunement attachants. Au contraire,
on peut y déceler encore plus leurs lacunes au niveau du jeu d’acteur. Pour faire
un film de fan, il faut connaître le genre, aimer le genre et faire plaisir aux
spectateurs. Threads of Destiny ne
se fait plaisir qu’à lui-même, n’est que prétentions venant de quelqu’un qui n’a
pas aimé The Phantom Menace et qui croit que ce qu’il raconte est important
pour les fans de Star Wars.
Malheureusement pour lui, son scénario est à ronfler et ses 18 pages de
scénario sont étirées sur 108 minutes. C’est long de voir des navettes
spaciales atterrir sur des ports. C’est long de voir des gens marcher devant de
long corridors. Mais pas aussi long que de regarder deux dudes se battre au
sabre laser en gros plan où leur visage semble se demander s’ils pourront se
souvenir du reste de la chorégraphie. C’est long longtemps des gars qui font
bouger leurs sourcils et qui compte sur leurs lèvres les pas de la chorégraphie
pendant qu’en arrière plan on voit 2 ou 3 stormtroopers qui utilisent toute
leur habilité à tirer dans le vide (c’est parce qu’il y a une sorte de
fusillade en arrière plan dont on ne voit pas grand chose). Mais comme le dit
le vieux dicton : pour 6000$ piasses t’as ce que t’as.
The Marine 6 : Possiblement
le dernier film de la série puisque Marine meurt. Il se fait cribler de balle dans
un moment homo-érotico-héroïque. C’est plate, je commençais à m’attacher. Mais
il faut aussi dire qu’on avait fait un peu le tour : combien de fois Marine
peut-il se cacher dans un hangar ou un stationnement sous-terrain pour protéger
un témoin. Cette fois-ci, il était affublé d’un partenaire, un vieux chum de l’armée,
qui ressemble à une version musclée de Lorenzo Lamas. Le genre de gars qui
cache sa calvitie avec une queue de cheval. Mais le genre de gars qui cache ses
50 ans avec des muscles. Qui sait, peut-être remplacera-t-il Marine dans une
suite future ou peut-être que son remplaçant ne sera nul autre que le monteur
du film, un dénommé Chuck Norris (pas le vrai, le monteur). À en juger par le
montage hommage de 5 minutes en guise de conclusion des meilleurs moments de
Marine, je crois qu’on ne le remplacera jamais. Sur fond de gros rock sale, on
nous montre tout ce dont on avait déjà oublié des aventures de Marine : la
fois où il avait fait exploser le truc, ou la fois où il avait utilisé un fusil
ou même la fois avec la voiture qui roulait vite. RIP Marine.
Death Note (US) :
Le (us) est pour signifier qu’il s’agit de la version américaine du manga et
non pour l’associer avec le film de Jordan Peel. Netflix adapte une série
animée culte, autrement dit, il fait un film de 108 minutes en adaptant une
série de 37 épisodes de 24 minutes. Ça sent déjà les coins tournés un peu ronds.
Déjà que la série avait donné 3 films, on se dit que ça sent encore plus le
botchage et le condensé. Le film sent le
rapiécé et le « il faut que les jeunes américains boutonneux qui
connaissent rien ne se rendent pas compte de la supercherie ». Pourquoi
Netflix n’en a pas fait une série plutôt qu’un film, on ne le saura jamais. On y
a effacé tout les enjeux de l’original et les personnages sont en 2 dimensions
ce qui annule toute tension et tout intérêt. On en a fait un film pour ados
mais dont l’idée de tuer des gens ne devenait pour eux qu'un jeu, comme une autre de ces
applications de dating sur un cellulaire. Lakeith Stanfield joue son personnage
comme dans la version animée ce qui le rend complètement décalé du reste de la
distribution qui joue comme s’ils étaient dans une adaptation de Nicholas
Sparks. Sauf Bien sûr, Shea Wigham, Shea ne joue jamais faux!
The Loft (US) : Le
(us) est pour signifier qu’il s’agit de la version américaine et non bla, bla,
bla… Ce remake américain d’un remake néerlandais d’un film belge est réalisé
par le réalisateur original, celui de la version belge, bien sûr. En adaptant
le scénario pour les États-Unis, ce qui est intriguant ou non, ça dépend, c’est
qu’aucun des problèmes du scénario original n’a été changé pour mieux. On se retrouve
donc devant le même film, les mêmes personnages détestables, misogynes et
adultéreux qui s’entre déchirent pour savoir qui a tuer la femme-objet qui se
retrouve dans leur loft, une sorte de baisodrôme luxueux pour homme sans grand
goût sauf pour ce qui est cher et\ou ce qui est jeune avec de
grandes jambes. Difficile ainsi de vouloir les voir s’en sortir tant on
aimerait les frapper à coup de pattes de chaise. Heureusement, il y a quelques
revirements qui nous gardent tout de même en haleine mais au niveau de la
fluidité du récit, c’est pas super cohérent.
A Day Of Violence : Le film commence avec la scène de sexe la plus gratuite de tout les
temps. Cette scène à lieu la nuit, donc j’imagine la veille de ce jour de
violence. S’ensuit un film navrant.
Night Of Something Strange : Le film commence avec un gars qui tout bonnement viole un cadavre à la
morgue. Scène suivante, il se tient les bijoux de famille car il semble avoir
contracté une ITS ou dumoins, la gratouille. Il décide de violer sa mère qui
venait tout juste de lui faire un savoureux repas. Elle se défend, le
poignarde, il feint sa mort puis lui arrache le vagin avant de le manger,
pourtant elle venait de lui faire un savoureux repas. C’est une comédie, il paraît.
La preuve : le gars fini par avaler le contenu d’un tampon qu’il trouve dans
une salle de bain de station service. Non, mais, c’est hilarant ! (bruits de
gars qui se tape sur les cuisses)
Hangman :
Après le succès de Seven, il y a eu
quelques imitations du genre (Resurection entre autre) mais surtout beaucoup de
films de tueurs en série. Hangman
arrive un peu en retard. D’environ 20 ans. En plus, l’idée qu’un tueur en série
utilise le jeu du pendu pour donner des indices de ses prochaines victimes sent
plus l’idée de fond de baril que d’une idée franchement géniale.
Ouija Summoning :
Comme son titre l’indique ce film traite de lutteur sumo. Mais comme on n’en
voit aucun je me dis que les gens qui ont fait ce film ont 1) aucun respect
pour les traditions Japonaises et 2) aucune
idée de comment orthographier le mot « sumo » (juste un « M »).
Bref, il est question d’une fille qui joue avec une planche ouija et puis
ensuite il ne se passe plus grand chose. Sauf une voiture qui explose tellement trop lorsqu’elle prend feu. C’est hilarant. Je pense qu’en fait le film avait à la base
un autre titre (You Will Kill) et
comme la lutte sumo est devenu un phénomène incroyable en Amérique, on y a
changer le titre. Le fait que le film Ouija
ait obtenu du succès à dû aider aussi.
The House That Jack Built : Je me surprends moi-même à clamer haut et fort que j’ai aimé ce
film. On dirait Lars Von Trier qui se prend pour Michael Haneke mais sans être
moralisateur. Comprenez moi bien, je suis un fan de Funny Games (les 2 versions) mais le dernier Von Trier n’a pas la prétention de vous
pointer du doigt en vous accusant d’être une mauvaise personne. Von Trier joue
avec le spectateur de la même façon que le film de Haneke mais on sent beaucoup
plus le jeu, la manipulation que la morale. En fait, Von Trier pousse le jeu à
son maximum. Et ce n’ai qu’une infime partie de ce qui rend ce film
intéressant. Sorte de croisement entre Funny
Games (je l’ai déjà dit) et 8 et
demi, The House That Jack Built
est l’apogée de la carrière de son réalisateur. On passe par tout les chemins
parcourus par celui-ci au long de sa carrière (images sépia d’Element of Crime, prouesses techniques
d’Europa, le style dogme plus réussi
que jamais (au niveau technique), espèce de séance explicative comme face à un
psychologue de Nymphomaniac, le
cynisme de Melancholia, la ligne
mince entre fiction et réalité d’Epidemic,
tout y passe dans ce fourre-tout entièrement maîtrisé par un artiste au sommet
de son art. Sorte de méa culpa déguisé en œuvre d’art, je ne vous recommande
aucunement ce film puisqu’il y est question d’un tueur en série qui arrache des
faces de jeunes femmes, mais toujours est-il, que j’ai adoré.
Brawl in Cell Block 99 : Parlant de face arrachée, je ne me suis jamais demandé avant le
visionnement de Brawl in Cell Block 99
combien de face on pouvait écraser avec une botte dans un film et être tout de même
partagé entre amour et haine. Surtout quand les têtes arrachées à coup de botte
viennent de la part de Vince Vaughn, un comédien devenu acteur qui pour sa
fragilité, à joué Norman Bates dans le remake de Psycho et qui ici, joue une armoire à glace qui détruit tout sur
son passage. Le film est désagréable à regarder mais on ne peut tourner la tête
tant tout est fascinant, tant tout va d’un point A au point B de façon tellement simple que le film devient presqu’un exemple parfait de scénarisation old school. J’avais aimé Bone Tomahawk, le film précédent de S.
Craig Zahler (aussi romancier et drummer heavy metal) mais une scène
incroyablement violente m’avait donné une émotion. Ici, des scènes violentes,
il y en a à la pelletée et elles ne sont pas agréables. Des émotions j’en avait
tout plein en visionnant le film. J’avais la gueule par terre tant j’en croyais
pas mes yeux. Même s’il est difficile de croire que Vaughn peut être un colosse
qui pète des gueules et qui sait se battre (les points faibles du film), on est
subjugué lorsqu’il se met en marche vers la destruction complète de
prisonniers, dans le but de sauver sa femme enceinte, menacée par des méchants
pas fins (Udo Kier et un asiatique) à l’extérieur de la prison. J’ai encore de
la difficulté à savoir si j’ai aimé ou détesté ce film, mais il ne m’a pas
laissé indifférent.
Insane :
Pas le film de Soderbergh (de toute façon c’est Unsane celui de Soderbergh) mais une version suédoise d’un film au
titre similaire. Ça commence avec une fille en babydoll qui coure car
poursuivie par le méchant du film canadien My
Bloody Valentine. La fille en babydoll coure, les seins lui revolent d’un
bord pis de l’autre. Pas que je regardais uniquement sa poitrine mais c’est ce
que le réalisateur voulait. Puis elle meurt, un couteau à travers la tête, rien
de très surprenant. S’ensuivent des scènes où des acteurs suédois parlent en
anglais de façon pas trop pire, mais pourquoi ? Si ça se passe en Suède, parlez en suédois, sapristi! J’ai vu pire, je ne crois pas
avoir perdu mon temps, mais j’ai aussi vu tellement mieux tellement plus
souvent.
We Are Monsters :
Peu importe où on se trouve dans le monde, les films de rape and revenge existent. Et peu importe où on se trouve, ces
films se ressemblent tous. Je ne sais pas quel en est l’engouement autant pour
le spectateur de vouloir voir et revoir le même film mais je me demande encore
plus où est l’engouement pour un réalisateur ou un producteur de vouloir faire
ce genre de film. Au-delà du côté cathartique qui n’est pas tellement différent
d’un film comme Rambo ou Dumbo, il n’y a rien dans ce genre de
film qui soit très valable. On se cache derrière une façade féministe mais ce
qui intéresse le spectateur et le réalisateur c’est de voir une belle fille se
faire violer et voir sa vengeance sanglante. Plus elle est sanglante, mieux le
spectateur se sent. Le côté voyeuriste du spectateur est proportionnel au plaisir
du réalisateur à filmer les scènes de viol. Tant et aussi longtemps qu’un réalisateur
n’aura rien à dire à propos du féministe et des hommes qui font des viols
collectifs, ce genre de film restera de la porno de bas étage, de la porno de
pauvres.
American Burger : Il
y a quelque chose d’étrange dans un film suédois où tout les acteurs suédois
jouent des américains. Ils répètent sans cesse qu’ils sont américains avec le
pire accent américain. Le spectateur sait très bien qu’ils ne le sont pas et
que ce n’est pas parce qu’ils le répètent qu’ils le deviendront dans notre tête
de spectateur. Bien sûr qu’American
Burger est une comédie d’horreur et que le fait que les personnages jouent des
caricatures fait parti de la blague mais le fait que les personnages soient
américains ne changent rien au film. Alors pourquoi ne sont-ils tout simplement
pas suédois ? Qu’ils ne parlent pas en suédois ? Parce qu’il est évident que le
but est de « parodier » la comédie américaine mais pas besoin d’avoir
des personnages américains pour ça. Je ne pense pas qu’un voyage scolaire soit
uniquement une tradition américaine, je ne crois pas que les jocks et les cheerleaders et les geeks
soient des groupes de gens uniquement américain. Possiblement que le film est
une métaphore sur le tourisme américain ou quelque chose de cette nature mais
cette métaphore est nulle. Et le réalisateur le sait, c’est pourquoi 90% des
personnages meurent dans les 25 premières minutes d’un film qui en dure 75.
Les meurtres sont sanglants possiblement pour faire un
parallèle avec les boucheries où l’on tue des vaches pour leur viande mais ce
parallèle est nul. Et le réalisateur le sait, c’est pourquoi il remplie sont
film de blagues immatures, homophobes, sexistes joué par des acteurs beaucoup
trop vieux pour le niveau d’humour. Cet humour est nul et ça le réalisateur ne
le sait pas.
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