Tuesday, June 13, 2017

Réflexions sur de la cinématographication

King Arthur : The Legend of the Sword Stuck in Some Stone : Je l’ai pas vu, désolé Jim.


Alien : Covenant : Bon, par où commencer…Ça va être compliqué… Avec Prometheus, Ridley Scott à voulu nous donner un film sur l’Origine de l’homme, du Paradis et de l’Enfer. Une sorte de Paradise’s Lost de Milton mais en film. Et dans  un contexte futuriste. Le 1er problème c’est qu’il a fait appel à Damon Lindelof pour scénariser le film (l’un des 5 scénaristes). Lindelof est considéré comme un dieu de la sci-fi fucked-up depuis qu’il a mis ses mains dans la série Lost. Rien de bon n’est sortie de son imagination depuis mais il n’en demeure pas moins que dès qu’une grosse production a besoin d’un concept ou d’un script doctor pour de la sci-fi, c’est Lindelof que l’on va chercher.
            Le 2e problème c’est que Ridley Scott à voulu faire un film qui traitait des sujets mentionnés plus haut mais dans l’environnement de son chef-d’œuvre Alien. Ce qui n’était pas une bonne idée parce qu’il jongle avec beaucoup trop d’éléments incohérents, qu’il essaie de répondre à des questions qui n’ont nul besoin d’être répondu et parce qu’en revisitant son film antérieur, on n’a d’autre choix que de jouer à la comparaison et s’apercevoir que 1)Scott fait n’importe quoi et 2)il n’a pas compris ce qui faisait le succès de son Alien. Évidemment le but n’est pas de refaire le même film mais il faut tout de même des cohérences ou du moins un semblant de compréhension de ce qui avait fonctionné la 1ere fois.
            Le 3e problème c’est qu’il ne faut jamais faire de prequel surtout 30 ans plus tard car elles ne fonctionnent jamais surtout d’un point de vue du suspense, l’élément de danger n’en ai pas un si l’on sait que les personages vont mourir et que la bestiole va survivre. Si Scott s’était contenté de faire un prequel, je crois que Prometheus aurait pu être supérieur surtout qu’il essaie de réinventer complètement son univers mais jamais de façon intéressante. Mais comme il a tenté de traiter de sujet plus ambitieux dans un contexte d’une prequel, Prometheus est un ratage assez extrême. Scott aurait pu faire un prequel à Gladiator ou White Squall que ça aurait donné le même résultat. 
            Revenons à Alien : Convenant après cet intro tarabiscoté mais essentiel. Cette fois, Ridley Scott a compris que les gens n’en n’ont rien à foutre de l’origine de l’homme alors il se concentre à essayer de donner des réponses à des questions que personnes ne se posent (d’où viennet les xenomorphes) tout en essayant de nous faire oublier Prometheus. Il efface tout bonnement ce qu’il avait tenter de créer pour ce concentrer uniquement sur ce qu’il croit être ce que le public demande : des aliens. Mais au lien de le faire dans une histoire crédible ou bien même dans un simili-remake d’Alien , il prend les éléments de la saga et les intègre comme s’il faisait un film pour Roger Corman, une copie plus moche avec des dialogues sur-explicatifs et des personnages qui multiplient les faux pas. C’est comme une régression. Comme si Scott s’était dit qu’il pouvait faire mieux que Alien : Resurrection alors qu’il fait pire qu’Aliens VS Predators (pas au niveau visuel, la direction photo et artistique sont impeccables).
            Si on se concentre uniquement sur le film, la stupidité des personnages est encore ce qui fait le plus rouler des yeux. Parce qu’autant que l’on peut trouver qu’il y a un flagrant manque d’imagination dans la prémisse puisqu’elle est identique à Prometheus et Alien, autant que l’accumulation de stupidités est difficile à accepter puisque la plupart d’entre elles ne sont qu’excuses pour faire avancer la trame narrative de façon artificielle alors que l’autre partie des stupidités sont mal mises en contextes. Toute l’idée de la création (création de l’homme, création des robots, création des xenomorphes) est la partie centrale du film mais n’a rien à voir dans un film de la saga. Elle en devient la partie centrale que parce qu’on veut éviter de nous parler des Ingénieurs alors on les tue en 12 secondes sans vraiment d’explication (Est-ce que David est sur une autre planète? Où a-t-il pris le vaisseau? Pourquoi? Avec qui? Pourquoi pas?). Alors on s’acharne à nous expliquer que David (l’androide #1) est celui qui crée les xenomorphes pour une raison aussi bidon que : Je déteste les humains et mon papa. Il faut dire que Guy Pearce (le papa) lui donne des ordres comme de lui verser du thé et l’instruit en lui demandant d’écouter du Wagner (parce qu’on sait que dans 150 ans Wagner est celui qui va défier la loi du temps en terme de culture). J’ai l’impression que Ridley Scott nous fait du Denys Arcand en étant condescendant avec ses goûts et sa musique classique. On a droit à du slapstick ce qui n’est pas bienvenue mais 2 fois plutôt qu’une dans la même scène où deux personnages glissent sur une flaque de sang, on peut se poser des questions sur l'amour de Scott pour Jacques Tati. On a aussi droit à de la comédie quand on s’aperçoit que le chef de la mission est joué par James Franco. Ce qui dès le début nous empêche de croire au film. D’autant plus qu’une photo de lui et l’équipe est pratiquement identique à la fameuse peinture « Le Dernier repas » où Jésus est au centre d’une table entouré de ses apôtres. On roule donc des yeux une fois de plus parce que Scott essaie de nous enfoncer dans le crâne le coté symbolico-chrétien de toute la patente. Il serait trop long énumérer toutes les stupidités des personnages mais ça va de ne pas porter de casque d’oxygène sur une planète inconnu à regarder dans un œuf d’alien pour se faire attaquer. Bien sûr Micheal Fassbender jour de la flûte mais quand même.
            Le film essaie tellement d’effacer les traces de Prometheus qu’il fait du révisionnisme involontaire de sa saga et contredit tout ce qui vient après. Car c’est ce qui est difficile lorsqu’on s’attaque à une prequel, on risque de se contredire et Alien : Covenant ne fait que ça.
           Premièrement, on nous explique d'où viennent les oeufs ce qui n'est pas une question que les gens se demandent mais on répond que David les crée alors que dans Aliens de James Cameron, on expliquait qu'ils étaient pondu par une reine. Pas de reine ici, juste les mains de David et de la potté noir. L'idée qu'une équipe réponde à un signal de détresse sur une planète éloignée dans Alien fonctionne qu'elle arrive de nouveau dans Alien  : Covenant est un manque flagrant d'imagination. Le fait que les évènements d'Alien : Covenant arrivent font en sorte que les évènements d'Alien et Aliens ne peuvent avoir lieu. Parce que 1)il y aurait eu un rapport où 2000 couples en cryogénisation ont disparu 2)voyant cette mission ratée, il y aurait un rapport quelque part qui explique cette disparition 3)qui explique de ne pas aller sur cette planète ce qui 1)empêche les évènements d'Alien d'arriver puisqu'ils n'iraient pas sur la planète et 2)empêche les évènements d'Aliens d'arriver puisque la compagnie n'essaierait pas de peupler une planète qui a déjà fait disparaitre 2000 colonialistes en essayant d'être peuplé. 
            Deuxièmement, plus on recule dans la temporalité de la série et plus les androides frôlent la perfection. Qui fonctionne comme ça?? Qui crée un prototype tellement parfait qu'il décide de les rendent moins bons? De plus, la technologie est supérieur dans les prequels que dans les films qui suivent que ce soit les ordinateurs ou les navettes spatiales, tout est technologiquement supérieur et rapide que 200 ans plus tard. 
On essaie donc de nous faire croire que les scientifiques idiots, barbus et tattoué de Prometheus sont la crème de la crème pour ce genre de mission alors qu'ils sont tous stupides et que 200 ans plus tard, on nous montre que Harry Dean Stanton et Veronica Cartwright sont plus futés que des scientifiques alors qu'ils ne sont que de vulgaires prolétaires. Au-delà du fait que Stanton est un meilleur acteur que tout les scientifiques de Prometheus, comment ce fait-il que j'y croit à Stanton, que j'y croit à Tom Skerrit alors qu'Idris Elba et Guy Pearce et Danny McBride n'ont rien de crédible autant dans leur action que dans leur réaction.
Je sais que tout ça peut sembler n'avoir aucun sens ou être difficile à suivre ou même être extrêmement irritant mais c'est exactement comme ça que je me sentais en écoutant Alien : Covenant : Plein d'idées mal rassemblées.


The Mummy :  The Mummy est une tentative ratée d'essayer de crée un genre de Marvel Universe ou DC comics machin mais avec les monstres de la Universal. Un genre de Van Helsing mais en mieux alors qu'en réalité on se met à  s'ennuyer de Stephen Sommers. Il faut dire que la façon de s'y prendre n'est pas super invitante : on nous montre un Docteur Jekyll pas tout à fait capable de contrôler ses pulsions, ce qui nous le rend antipathique et nous permet de douter de sa capacité à gérer une équipe qui sera composé de monstres tout aussi antipathiques que lui. Les 30 premières minutes donne une bonne idée de la direction que la série de films veut prendre : une sorte de comédie d'aventure excitante, un Indiana Jones comique et rempli d'action. Tout est très approximatif dans ses 30 minutes, l'humour ne fonctionne pas car Tom Cruise n'est pas un comédien, la chimie est inexistante entre Cruise et Annabelle Wallis, on sur explique par la voix hors champs de Russell Crowe en se demandant mais à qui donc explique-t-il ceci puisqu"il regarde un mur quand la voix hors champs commence. Bref, les 30 premières minutes donnent un ton, une idée, une approximation, bref, un bon brouillon. Puis arrive la momie. Et le Docteur Jekyll. Et Jake Johnson en comic relief qui se la joue Griffin Dunne dans An American Werewolf in London.  Le film prend une tournure très conventionnelle et oublie d'expliquer certains détails pour se concentrer sur les grandes lignes (une momie attaque un gars joué par Tom Cruise). Tout devient répétitif, agressant, interminable. Je ne pense pas que les suites seront mise en chantier et c'est mieux comme ça.


Baywatch : La bande-annonce donne l’impression qu’on aura à faire à un remake de la série télé, mais qui ne se prend pas au sérieux et qui n’a pas peur d’utiliser un langage vulgaire et des blagues de pénis. En voyant le film on a justement à faire à une bande-annonce étirée sur 120 minutes avec un langage grossier et des blagues de pénis. Il est là le problème, quand on a seulement les 3 bonnes blagues de la bande-annonce dans notre film et que ce sont les seuls 3 blagues que les 5 scénaristes ont réussi à insérer on a pas le choix de se taper 117 minutes de remplissage entre ces blagues parsemées ça et là. C’est un peu long. On croyait tous à tord que le film allait prendre le même chemin que 21 Jump Street, mais c’est comme si les scénaristes croyaient qu’ils devaient absolument ancrer le film dans une certaine réalité qui n’intéresse pas du tout le public cible plutôt que d’y aller avec le plus de cabotinage, d’immaturité, de vulgarité et d’humour possible. On a décidé de donner un arc narratif aux personnages mais de façon simili-sérieuse. C’est qu’on s’en fout si Zac Efron va retrouver le droit chemin et arrêter sa vie de débauche qui le rend si égocentrique. Du moins, on s’en fout car ce n’est pas fait avec humour mais avec le sérieux le plus cliché. Pourquoi ne pas avoir amené le film automatiquement dans le sens de la comédie où Efron et Johnson deviennent amis et n’ont rien à se prouver. Évidemment ça ouvre la porte à un film beaucoup plus conventionnel mais ça ouvre également la porte à des situations cocasses ou des scènes comiques qui ne se retrouvent pas du tout dans le film tant on force une histoire sérieuse de méchants et de gardes du corps qui terrorisent le développement immobilier d’une baie californienne. Il n’y a pratiquement pas d’humour dans le film mais en plus les quelques scènes humoristiques sont insérer dans des scènes dangereuses ce qui leur enlève beaucoup de leur côté comique. La faute va évidemment au 5 scénaristes (Lennon et Ben Garant sont loin d’être mes script doctors préférés(j’ai lu leur livre, ça me les a rendu encore moins sympathiques)) qui n’ont pas été en mesure d’être inventifs (en copiant leurs blagues sur les comédies à succès des 8 ou 9 dernières années) ou au moins un peu drôles. Mais je crois que la faute va surtout au réalisateur qui s’est contenté de filmer platement sans trop diriger ses acteurs. The Rock à un bon sens du timing, Efron un peu moins sauf s’il est bien dirigé et ici sans être le maillon faible du film, n’est pas aidé par une réalisation molle et que dire du reste de la distribution qui ne font que dire leur texte comme s’ils étaient en répétition. On cache beaucoup la poitrine d’Alexandra Daddario parce que le but n’est pas tant de voir de la poitrine en bikini mais surtout car elle à une plus grosse poitrine que Kelly Rohrbach qui joue la Pamela Andersson du film. Je ne parlerai pas des effets spéciaux car je crois que la version projetée au cinéma près de chez moi était une version non terminée tant les effets étaient de mardes.

Mike And Dave Need Wedding Dates : On aura beau autant comme autant me faire croire qu’Anna Kendricks est incroyablement bonne, et ça se peut, mais pas en comédie, elle n’a aucun talent comique sauf celle de voir sa p’tite face toujours surprise des conneries qui sortent de sa bouche. Elle n’a jamais d'expression, en fait je crois que c’est ça son jeu d’actrice : être la fille qui n’a pas d’expression. Mais bon tant qu’elle est capable de vendre des chansons sur Itunes (le truc avec la tasse, là? The Cup Song ou quelque chose comme ça)elle va continuer de faire des Pitch Perfect. Mais justement Pitch Perfect a l’avantage d’avoir plusieurs personnages ce qui fait que Kendricks est moins le centre d’attention. Ici, sans être le personnage central, elle est très mal accompagnée ou dumoins elle n’a aucune chimie avec Aubrey Plaza qui surjoue la fille de Verdun un peu trash. Kendricks souffre du même symptôme, celui de surjouer la white trash. On y croit aucunement tant tout est forcé mais en plus elles doivent jouer les white trash qui joue des filles bien élevées alors c’est normal qu’avec tout ses niveau de jeu, il y ait surjeu. Efron et Adam Devine sont les Mike and Dave du titre et Efron est assez drôle mais Devine surjoue son personnage de Workaholics ce qui fini par irriter surtout au dénouement où il termine évidemment avec la fille sans qu'on ne comprenne réellement pourquoi. Et tout ça se passe tellement rapidement qu’on n’a pas d’autre choix que de s’en crisser. Les blagues ne sont pas assez vulgaires pour être vulgaires et pas assez drôles pour être drôles alors on est devant un film qui essaie beaucoup d’être comique  en en faisant des tonnes sans qu’on ne comprenne jamais les enjeux et les motivations de tout le monde. Au final, on ne rit pas vraiment mais on sait qu'on a perdu notre temps ce qui est la chose positive à dire sur ce film.


Neighbors 2 : Un autre film avec Zac Efron ou bien j’ai l’air d’un fan fini de High School Musical ou bien j’ai passé la dernière semaine à garder mes nièces pendant que ma sœurs était en vacances. Neighors 2 est drôle sans jamais forcer la note. On a l’impression que moins Efron n’est musclé plus il est drôle. Il est dans Neighbors 2 le moins musclé des 3 films que j’ai vu donc le plus drôle. La chimie entre les acteurs est excellente et tout le monde jouent dans le ton voulu. On est devant une comédie vulgaire certes mais pas sans intérêt et qui dans ces moments fausements touchants, nous touchent.


Pootie Tang : Avant d’être un grand de l’humour, Louis CK a réalisé ce film que j’ai toujours trouvé très mauvais. On dirait un sketch de SNL étiré sur 80 minutes. Le revoir 15 ans plus tard ne change rien à l’expérience. Pas aussi mauvais que Cabin Boy mais presque.


It Comes At Night : It Comes At Night semble être critiqué par les fans de Walking Dead qui croyaient y voir des zombies ou je ne sais trop mais surtout parce que le film n’explique jamais la provenance de l’épidémie qui tue la population. Ces mêmes fans ne se plaignent jamais de la même chose lorsque l’on dissèque leur série télé préféré. J’avoue que It Comes At Night est frustrant puisque le climax n’arrive jamais. Ce n’est pas tant le but du film de conclure sur un revirement incroyable ou sur une explication  mais le problème vient d’ailleurs, comme si les multiples séquences de rêves devaient nous expliquer quelque chose alors qu’elles n’en font rien. Alors on est un peu confusionné lorsque la porte de la maison dans laquelle se passe le 2/3 du film qui doit en tout temps être fermée se retrouve ouverte à la fin. On se dit que le film est possiblement un rêve éveillé du début à la fin mais pourquoi? Ou on se dit que la porte est une métaphore pour quelque chose mais quoi? Ou on se dit que le film est une métaphore mais on ne comprend jamais trop s’il s’agit d’un film sur la peur de l’autre ou la peur de la peur de l’autre ou la peur de l'autre qui nous fait faire des trucs idiot, etc… Peut-être aussi que It Comes At Night est une adaptation caché de The Masque of Red Death de Poe. Le film est loin d’être détestable c’est seulement au niveau du climax que le film à de grosses lacunes. Au contraire, le film a plusieurs qualités (interprétations, direction photo, climat de terreur et de paranoia).







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