Thursday, September 8, 2016

Réflexions sur de la cinématographication


Luther : Un ami m'a conseillé cette série britannique très populaire avec nul autre qu'Idris Elba dans le rôle principal du policier John Luther.

Mon ami m'a dit :
"Écoute ça, c'est bon, le policier est en chaise roulante et il résout des crimes car il est très intélligent et etc"

Je lui ai dit :
"Luther? avec Idris Elba?"

Il m'a répond :
"Idris qui? Je suis pas super bon avec les noms" 

Bref, j'ai écouté la 1ere saison et peut-être que le fait que j'avais écouté Stranger Things et Pan Am juste avant a un peu joué sur ma compréhension de la vie et de ma rétine mais jamais dans les 6 épisodes de la 1ere saison Idris Elba n'est en chaise roulante, pas plus qu'il m'a apparut comme étant très intélligent :toujours en train de pleurer et de virer des pupitres à l'envers parceque sa femme ne l'aime plus ou parce qu'elle meurt tirée à bout portant dans la face. J'ai trouvé Luther beaucoup plus pleurnichard qu'intélligent et beaucoup plus colérique qu'en chaise roulante. En tout cas...


Nitro Rush : Nitro Rush c'est un film mais c'est aussi le nom d'une nouvelle drogue dans un film appelé Nitro Rush. C'est vraiment méta! Micheline Lanctôt arrive en tailleur dans une pièce de la prison en rénovation et montre une fiole pleine de liquide et elle dit : C'est du Nitro Rush! Un peu plus et Robocop 2 aurait eu pour titre Nuke : A Robocop Movie. Bref, c'est un peu la suite du premier mais c'est également la même chose. Guillaume Lemay-Thivierge se bombe le torse pour nous montrer qu'il mesure plus de 5 pieds 2. On a droit à une scène de bagarre en plan-séquence dans une douche qui ressemble tellement à celle de Eastern Promises que c'est presque gênant. Par contre le plan-séquence est réussi et peut-être que Podz pourra prendre des notes pour la prochaine fois qu'il aura un semblant de quelque chose à dire en plan séquence. Parlant de Podz, King Dave joue dans Nitro Rush, il est égal à lui-même c'est à dire un espèce de malfrat aux gros bras. Alexandre Goyette joue toujours aussi mal. Antoine Olivier-Pilon est une caricature d'un hacker tout droit sortie d'un film d'Erik Canuel et Antoine Desrochers à la coupe de cheveux de quelqu'un qui n'a aucun respect pour l'être humain. Les scènes d'actions (peu nombreuse) sont réussis, Alain Desrochers fait bien avec peu mais les dialogues sont surexplicatifs et ronflants. On fait un film d'action ou on n'en fait pas : fuck les dialogues soporifiques sur la rédemption! J'ai été impressionné (parfois ça m'en prend peu) par les chorégraphies de combats. Le twist final est assez ridicule et surtout inutile dans la mesure ou ça ne change rien au film sauf de le rendre stupide. La prochaine fois, car il y aura suite, il faudrait embrassé pleinement le côté série-B plutôt que de se prendre au sérieux car l'humour ne fonctionne pas.

  
Ma 6-t va crack-er : À L'époque où Ma 6-t va crack-er est sortie, un ami m'avait dit :
"Ce film, c'est de la bombe, c'est aussi puissant que Romper Stomper. C'est comme La Haine mais en version documentaire"

J'avais réussi à mettre ma main sur une VHS (la même que j'ai écouté hier pour revoir le film presque 20 ans plus tard) et m'étais dit :
"En quoi ce film est un documentaire?"

J'avais trouvé le film très moche, d'autant plus qu'il traitait du même sujet que La Haine mais en moins bien. je m'étais dit :  pourquoi faire la même chose que Kassovitz mais terrible à tout les niveaux.  En le réécoutant je n'ai toujours pas compris. Le film se cherche, un croisement entre le côté documentaire de Kids de Larry Clark, les thèmes de La Haine (violence, profilage racial, vivre dans une cité parisienne,  l'obssession des jeunes pour Tony Montana etc...). Le problème avec le film de Jean-François Richet c'est qu'il semble vouloir dire quelque chose alors que le film est une coquille vide où les dialogues sont tellement creux que tout fini par tomber sur les nerfs. Des gens qui ne s''écoutent pas parler pour dire des insipidités devient vite lassant. Des règlements de comptes entre bandes rivales mais dont on ignore les enjeux, les raisons ou même qui en sont les joueurs devient effectivement vite lassant. D'un point de vue technique, le film est très pauvre en voulant imiter un côté docu caméra à l'épaule plus souvent qu'autrement Richet y va de quelques panoramiques qui sont tellement foireux qu'un prof de CEGEP coulerait l'élève qui fera la même chose dans son film étudiant.  Richet essaie de mêler le hip hop avec l'engagement politique mais de façon maladroite. De plus, il nous offre comme générique de fin un groupe de hip hop qui chante devant des images d'émeutes avec Virginie Ledoyen qui joue avec des fusils (whaaaaaaat?) et même durant la confrontation finale entièremement raté du point de vue du montage et de la tension dramatique, Richet filme un concert hip hop qu'on se contrecrisse, filmé par quelqu'un qui ne maitrisait pas la caméra qu'il a utilisé. La confrontation finale montre en alternance 3 jeunes qui bousillent une voiture et une fusillade mal filmé entre deux bandes rivales, la tension est tellement inexistante que l'élément finale voire déclencheur d'une émeute n'a rien du souffle intense qu'elle croit avoir. On est loin de Do the Right Thing. Richet incite les jeunes à tout casser et à en venir aux armes, il pourrait être poursuivie pour incitation à la haine mais comme son film est raté, j'imagine, que le gourvernement n'a jamais cru bon de le poursuivre.


Suicide Squad : Suicide Squad est le film où tout les fans ont crié au génis avant même qu'il ne soit sortie et une fois le film en salles, ils ont continué de crier au génie de peur d'avoir l'air cons. Suicide Squad est un ratage, un autre pour DC Comics qui semblait avoir un bon concept pour rivaliser avec Marvel mais ils ont eu peur. Ils ont refait le montage, enlever le gore, ajouter de l'humour, essayer de trouver une formule. En vain.  Le montage ne fait aucun sens avec ses scènettes où la musique n'a aucun lien (Eminem, vraiment?), des scènes explicatives de chaque personnage (sauf un) suivie de d'autre scènes explicatives entremêlées de flashbacks explicatifs d'explications inutiles , suivie d'une intrigue copié sur The Dirty Dozen-meets-Escape From New York suivie de bout de flash d'idées d'images comme des fusillades qui ont l'air cool mais dont la durée est de 18 ou 20 frames dans un film de plus de 2 heures. Il y a aussi le Joker une fois ou deux qui cabotines et Batman qui est là, pour le fun, Salut Batman!.  


TAD : Busted Circuits and Ringing Ears : Documentaire sur le groupe TAD qui fut oublié et mis de côté durant la période grunge. Possiblement le groupe le moins connu du lot, TAD aurait dû devenir énorme.  Mis à part la chanson Greasebox sur le soundtrack de Brainscan, TAD n'a jamais eu droit à son 15 minutes de gloire. Chaque album, à eu son lot de complications et de poursuites judiciaires. TAD avait la particularité, s'il en ait une, d'avoir comme chanteur et guitariste Tad Doyle, un homme de 300 livres qui rockait plus que ta mère et Dave Grohl mis ensemble.  À défaut de vous conseiller le documentaire, pour fans seulement, je vous suggère d'avoir du TAD dans votre discographie, surtout si vous êtes un fan de Mumford And Sons et The Lumineers, comme ça, ça ne fera pas de tort d'avoir de la vrai musique chez vous.


Killing American Style : Comme tout réalisateur sur une lancée après un succès, Amir Sherman, nous pond Killing American Style après son incroyablement culte Samourai Cop.  Beaucoup plus professionel que le précédent, KAS est un huis-clos (une sorte de pseudo-Desperate Hours) qui permet a Sherman de laisser sa caméra souvent au même endroit l'empêchant de changer la colorisation d'un plan à l'autre.  L'histoire n'est pas tout à fait claire mais on a droit à un viol. Possiblement que dans les années 1990, le viol était perçu comme un délit mineur tant on en fait pas un cas, même le fils de 7 ans de la femme violée ne semble pas impressioné. Autres temps, autres moeurs... On a droit à des coupes Longueuil (ou coupes Verdun, tout dépend où vous avez vécu vos années 1980), des vestons à épaulettes, des mentons aux dimensions disproportionnés, des acteurs qui jouent plus ou moins des émotions réelles,  des baguarres peu convaincantes dû aux pièces exigues de la maison, des fusillades oubliables, un petit mexicain qui pleure la mort de son père à retardement, le pire handicappé mental du monde (never go full retard!!), un médecin asiatique tellement cliché  que s'en est presque raciste, etc...


Digging Up The Marrow : Digging Up The Marrow est une bonne idée mal exécutée.  Le problème c'est que je crois qu'Adam Green, le réalisateur, le sait. C'est problématique car on ne peut y croire ou tout simplement apprécier ce qui aurait dû être mieux exécuté. Je m'explique. Digging Up The Marrow commence comme un documentaire sur les films d'horreurs et les monstres en ayant des entretiens avec des artistes visuels, des réalisateurs de films de genre, des acteurs qui ont personnifié des monstres au cinéma, etc.. Puis Adam Green, se fait approcher par un homme qui lui dit savoir où il y a une société secrète de monstres.  Adam Green décide de l'interviewer et de la suivre dans le bois, la nuit pour observer ces monstres. Donc, ce qui commence comme un documentaire se transforme peu à peu en mockumentaire ce qui n'est pas un problème mais je crois que cela se fait au dépend du film et que Green le fait par exprès pour une raison qui rend son film un peu con. Green utilise l'acteur Ray Wise pour jouer l'homme mystérieux qui lui parle de la société de monstres. Ray Wise est un acteur connu ce qui enlève immédiatement le côté documentaire au film. Les champs /contrechamps en entrevue entre Wise et Green sont assez foireux au point d'être artificielles, comme si Green n'était pas dans la même pièce que Wise. En plus, Green n'est pas un acteur, il joue mal alors tout le côté documentaire prend encore une fois, le bord. C'est à se demander pourquoi Green à décidé de jouer son propre rôle puisqu'on ne le connait pas, un meilleur acteur aurait suffit mais d'un autre côté, pour les besoins du documentaires autant utiliser Green mais prendre un acteur inconnu dans le rôle de Wise. Ou mieux encore, laisser Wise jouer lui-même plutôt qu'un rôle de docteur dont les intentions ne sont pas claires, et ainsi accentuer le côté humoristique en nous faisant croire que Ray Wise à des hobbies de marde comme celui d'aller nourrir des monstre dans un bois la nuit.  Jusqu'à maintenant, le film ne fonctionne pas très bien à cause du mauvais traitement documentaire. Green gagne des point en essayant d 'amalgamer le found footage et le documentaire pour en faire quelque chose de neuf mais il rate complètement son coup en nous offrant ni horreur, ni comédie, ni suspense, ni logique. Puis, le personnage de Wise devient extrêment contradictoire ne laissant pas Green filmer les monstres pour ne pas qu'il s'aperçoive du lien entre Wise et ceux-ci. Mais Green qui joue mal, se retrouve dans des situations où il doit montrer les monstres qu'il a filmer à son monteur et à d'autres acteurs (Kane Hodder par exemple) et tout le monde croit qu'il s'agit du nouveau film d'Adam Green. La ligne entre réalité et fiction se veut embrouillée mais cette partie du film ne fonctionne pas puisque tout le monde joue faux et que l'humour ne fonctionne pas. Tout devient surexpliqué comme si Green avait écrit le film au fur et à mesure qu'il avancait son montage. Alors on sait très bien où tout ça s'en va : Green se retrouvera à se filmer combattre des monstres pour prouver qu'ils existent. Toute cette intrigue est amusante mais le film est ralentit par de la surexplication, une mauvaise connaisance des codes du documentaire, un rythme qui va à l'encontre du film, une conclusion ratée qui oublie sa propre logique... Parce qu'au delà de tous ses défauts, Digging Up The Marrow capte l'attention mais sa finale est tellement à l'encontre du film qu'il est facile de s'imaginer que Green ne savait pas comment terminer son film. Je dois dire que les monstres sont subliment, les effets spéciaux sont magiques mais on ne les voit que trop peu.


Annabelle : Annabelle c'est, parait-il, une sorte de pseudo-spinoff à The Conjuring. The Conjuring se passe dans les années 1970, alors Annabelle à été écrit comme un scénario d'horreur des années 1970.  Il y a donc un prêtre très dévoué, une afro-américaine de service, genre de gentille voisine qui meurt, des enfants pas gentils qui dessinent des choses effrayantes avec des crayons de cires, un landeau qui se fait frapper par un gros camion qui roule très vite, tsé des trucs efficaces lorsque bien exploités mais complètement débiles quand on les met ensemble back to back dans un scénario forcé.


Death Bed :  The Bed That Eats : Tout est dans le titre je crois. Possiblement que le réalisateur croyait nous faire peur avec cette histoire de lit possédé qui fait fondre des gens (c'est donc un lit d'eau, le titre est trompeur, il aurait du être Water Death Bed : The Bed That Melt You If You Get Trapped In It) .  George Barry, le réalisateur croit que de tourner autour du lit avec sa caméra donne un impression de peur et de danger alors que le lit n'a rien d'épeurant et un meilleur directeur artistique aurait pu sauver la mise en ajoutant je sais pas, un rideau, ou un oreiller rouge. Toujours est-il que le lit, ce fameux lit qui fait fondre les gens de façon machiavélique, et bien ce lit, est risible, tout comme le film d'ailleurs.  J'ai retenu deux scènes incroyables 1)une femme se fait manger par le lit, mais réussi à sortir. Ses jambes sont maintenant inutilisables puisqu'elle sont pleine de peinture rouge. Elle tente de s'évader en rampant mais la scène est interminable, c'est presque plus long sinon beaucoup plus long que la scène où DiCaprio  rampe dans Wolf Of Wall Street.  2)Un des protagoniste en a évidemment ras-le-pompom de ce lit alors il décide tout simplement de le poignarder. Ses mains passe à travers (c'est un lit d'eau tsé)et sa peau fond lui laissant les mains aux os. Il s'adosse au mur, un peu triste que ses mains soient maintenant squelletiques et vont surement tomber en morceaux, lui qui avait de si belles mains. Il ne crie pas, ne pleure pas, il est juste décu, un peu. Regardant l'horizon.  Se disant, si mon idée de poignarder avait fonctionné j'aurais encore des mains. Mais non, je n'en ai plus. 


Creep Van : Creep Van à un bon titre et de très bons effets spéciaux mais bordel que les acteurs sont mauvais et la mise en scène aussi.  Les moments de suspense sont complètement foireux et bâclés (il faut voir la scène d'ouverture)et ce qui n'aide pas est le côté humoristique qui donne un impression de film tourné n'importe comment. La finale est à mourir de rire tant elle est cliché et ne tient aucunement la route. On comprend les intention du réalisateur mais soit il n'a pas le talent de ses ambitions où il n'a pas de talent scénaristique tant sa finale n'a pas rapport dans le film.


War Dogs : Je dois dire d'entré de jeu que je n'ai pas payé pour voir War Dogs, je l'ai piraté comme un salopard car je ne crois pas que Todd Philipps mérite mes 12$ pour voir ses films au cinéma. J'ai vu tous ses films au cinéma et pas un ne m'a plu ou ne m'a fait rire sauf ses 2 documentaires Frat House et Hated qui sont ses 2 premiers films, autant dire que depuis son saut vers le film de fiction, Philipps m'apparait plus comme un douche bag avec ses "films de bros" que comme un génie de la comédie. Bref, au-delà de mon opinion vraiment tranchant à l'égard d'un réalisateur pseudo-moyen, je dois avouer que War Dogs est le 12$ le mieux économisé depuis fort longtemps.  La bande-annonce est très trompeuse, non pas que Jonah Hill ne joue pas dans le film mais elle est monté à l'envers, nous montrant, 2 petites frappes réussissant le coup du siècle avec le gouvernement américain alors que ce contrat arrive après environ 70 minutes. les 40 premières de celles-ci servant à nous montrer la bro-itude de nos 2 anti-héros.  Les minutes suivant le fameux contrat sont d'ailleurs beaucoup moins "comédiques". Il y a une histoire intéressante dans War Dogs sur le rêve américain et sur l'appât du gain et sur les magouilles gouvernementales mais on ne voit rien de tout ça. Philipps croit plutôt que la comédie vient ailleurs, la comédie selon Philipps réside dans le fumage de pot et les ralentits où Hill tire avec un Ak-47 sur du Pink Floyd ou même des apparitions de Bono en marchand d'armes.  Je vais probablement avoir l'air sexiste mais Ana De Armas est beaucoup trop belle pour être crédible dans le rôle de la copine de Miles Teller. C'est peut-être dû au fait qu'elle a le rôle de la copine de service un peu poche, un peu névrosée ou dû au fait que Miles Teller est laid.


Predestination : Je n'ai jamais lu la nouvelle qui a inspiré le film, paraitrait-il que c'est un classique de la sci-fi qui est débattu depuis au moins 30 ans parce que dès qu'il est question de voyage dans le temps tout devient discutable surtout la portion où l'on doit chercher le début du loop intra (ou extra) temporel, celui qui sert de base pour avoir une temporalité unique, quelque chose qui permet d'avoir une loop parfaite. J'attendais tellement le début des voyages spaciaux-temporels que je ne portais pas trop attention aux détails du film si bien qu'après 57 minutes, lors du premier voyage vers le passé j'avais oublié les subtilités que je n'avais pas écouté et j'avoue avoir été agréablement surpris par ce film de voyages dans le temps qui n'en comporte pas vraiment.  Aux dires de plusieurs le film est extrêmement prévisible mais je ne crois pas que ce soit le but du film d'être imprévisible mais plutôt de nous servir le plus gros trip narcissique jamais filmé.                                                                                                   




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