Room 237 : Un des avantages d’étudier à l’UQAM est sans
l’ombre d’un doute l’analyse annuelle du film The Shining par un professeur
dont je tairais le nom. Chaque année celui-ci y va de son analyse du film de
Kubrick créant un événement sans pareil. Attirant dans sa classe des centaines
d’étudiants qui boivent ses paroles à propos du génocide des indiens où je ne
sais trop quelle connerie. Son analyse est tirée par les cheveux mais elle est
béton quand même. Room 237 est un documentaire sur les diverses analyses que
les gens peuvent avoir sur le film de Kubrick. Pour moi une analyse filmique
n’est pas obligé d’être la réalité ou d’être la SEULE réalité mais elle se doit
d’être conséquente tout au long du métrage aussi farfelu puisse-t-elle être. CE que ce professeur de l'UQAM tente de nous inculquer. La
scène de Tarantino dans Sleep With Me où il décortique l’homosexualité du film
Top Gun est un bon exemple de ce que peut être une analyse farfelue mais
conséquente. Room 237 n’est donc pas un film qui analyse le film The Shining
de façon réaliste comme la plupart des détracteurs semblent le croire mais il
est un documentaire sur l’obssession des gens à 1)vouloir analyser une œuvre
d’art peu importe le médium 2)leur obssession à croire qu’ils ont raison peu
importe la stupidité de leurs arguments (un centaure? Sérieux?) et 3)leur
entêtement à croire que l’auteur (dans ce cas-ci Kubrick) est beaucoup plus
intélligent qu’il ne l’est (un centaure? Sérieux?)
Invasion Of The Bee Girls : Série B extrêmement
compétente, Invasion Of The Bee Girls n’a qu’un défaut et c’est de ne pas être
drôle. Le film ne se prend pas au sérieux mais aurait gagner à être, peut-être,
un peu plus maladroit. Mais bon, pour une fois qu’on se fait pas chier en
écoutant de la série B…
Ice From The Sun : Ice From The Sun est un titre
mystérieux, intriguant qui nous laisse croire que le film le sera tout autant, mais le titre n’a aucun rapport avec le film puisque tout se
passe la nuit durant l’été. Espèce de patchwork homemade Ice From The Sun à été
filmé sur plusieurs mois voire années puis rabouté en un film de 120 minutes
épisodiques et simili-expérimentalo-médiocro-interminables. Chaque segment se
distingue des autres par un changement radical dans le mixage sonore, la
direction photo et la qualité des prestations de gens qui ne sont visiblement
pas des acteurs. Des dialogues surexplicatifs jouer de façon théâtralo-caricaturale
nous endorment bien avant les scènes de…euh... d’action ou du moins les scènes où ça
bougent un peu plus mais dans le bois la nuit où on doit plisser les yeux non
pas parce que l’éclairage est déficient mais parce qu’on dirait que quelqu’un à
chier sur la pellicule et qu’il a crée un espèce de flou artistique qui nous
empêchent de bien voir l’activité principale qui a été filmé. En réalité
c’est parce que l’équipe technique à filmé des activités en 16mm sans trop
savoir comment fonctionne la caméra. Mais comme le film fut tourné en plusieurs
mois, on voit qu’ils ont pris de l’expérience et du gallon vers la fin du film
où tout semble plus contrôlé, mieux éclairé mais toujours joué de façon
merdique, les yeux plissent moins.
Darklands : Darklands est un téléfilm plus surprenant
qu’il n’y paraît. Il faut dire que l’affiche vend très mal le film. On peut y
voir des punks qui portent de la cuirettes alors que le film est loin de
Suburbia de Penelope Spheeris. En fait, Darklands est une version plus intime
de Wicker Man. Meilleur que le remake avec Nicolas Cage.
Stranded : Même si Christian Slater n’est plus la star
qu’il était (même son côté sosie de Jack Nicholson n’est plus) il enfile les
productions médiocres à une vitesse phénoménale élevant du coup la qualité de
certains petits films (He Was A Quiet Man vient en tête). Il est facile de se consoler en se disant que Slater aussi doit
payer l’hypothèque. Mais lorsqu’il apparaît dans un film au budget de 2 millions
de dollars canadiens, on se dit que 1) sont hypothèque n’est pas si élevé ou
2)quel salaire peut-il bien avoir eu sur un budget de 2 millions de dollars.
C’est en écoutat les 5 premières minutes de Stranded que l’on comprend que
Slater à dû empocher 1,5 million sur le budget puisqu’on est obligé de voir des
maquettes en carton d’une base lunaire ainsi qu’une navette spatiale également
cartonnée. Moi qui croyait qu’en 2014 un minimum de profesionnalisme était
requis pour filmer des maquettes et leur donner un look un peu plus "grande échelle".
Peut-être que les maquetistes du 21e siècle ne sont plus ce qu’il
étaient ou peut-être que le look carton est l’effet recherché. J’ai peut-être
mal compris l’histoire et tout se passe sur un base lunaire en carton et c’est
la raison pour laquelle les décors intérieur sont tout aussi cheaps et que les
ordinateurs sont en fait des ipad incrustés dans un meuble. Peut-être que c’est
ce qui attends les voyageurs lunaires dans le futur, des murs de carton. C’est
peut-être le secret pour contrer la gravité. J’imagine que tout ça doit avoir du
sens sinon jamais Christian Slater n’aurait accepter de jouer dans ce film lui
qui à l’habitude des trucs cohérents comme Alone in The Dark, Freaky Deaky ou
Windtalkers. Le film est tout de même
réalisé par monsieur science-fiction lui-même Roger Christian celui-là même qui
nous avait donné le très réaliste Battlefield Earth (Christian a donc réalisé
un film avec chacune des stars de Broken Arrow).
Detachment : Tony Kaye est le plus grand réalisateur
britannique au monde (c’est lui qui le dit, pas moi)Dommage qu’avec Detachment
il ne soit pas en mesure de le prouver. Le film n’est pas sans intérêt mais il
est 50% improvisation et 50% prétention. Kaye réussit à moitié à démontrer ce
qu’il voulait réellement (le temps et le budget n’ont pas aidé, selon lui) mais il réussit
à 100% à se mettre ses acteurs à dos. Même Bryan Cranston, le plus gentil des
acteurs masculins américains à de la difficulté à dire ne serait-ce que 3 mots polis sur
son expérience sur le film Detachment.
5000 Fingers of Dr. T : Il ne s’agit pas d’une suite au
film de Robert Altman, alors n’allez pas vous imaginez qu’il s’agit des
aventures rocambolesques de Richard Gere et des femmes de sa vie. On parle ici
d’une adaptation de Dr. Seuss avec tout plein de rhymes, de chansons amusantes,
de personnages louches avec des chapeaux gantés (d’où les 5000 doigts du titre)
des cours de piano (d’où les 5000 doigts du titre) des décors farfelues etc…
C’est meilleur que The Cat In The Hat (que je n’ai pas vu…)
Blastfighter : Avec un titre comme Blastfighter, je
m’attendais à voir un film de vaisseaux spatials et de rayons laser. Et bien
non! Blastfighter est une version italienne d’un croisement entre First Blood
et Death Wish. Et le "blastfighter" du titre est le nom donné à un espèce de fusil qui peut tout faire sauf lancer des rayons laser. Le personnage principal qui revient dans son patelin pour terminer sa vengeance commencée après le meurtre du tueur de sa femme 8 ans plus tôt se fait offrir ce superbe blastfighter et ne l'utilise que dans les 10 dernières minutes du film quand tout les rednecks du voisinages se lancent à sa poursuite en jeep dans le bois. Il blastfight tout sur son passage avec son blastfighter. Un moment épique. Les retrouvailles avec sa fille sont également épiques. Il est bien évident que Blastfighter est une pure merde italienne réaliser par Lamberto Bava mais si je vous dit que le personnage principal se nomme Tiger Sharp, vous allez vouloir regarder ce film en rotation tant vous le trouverez bon et l'acteur beau jusqu'à ce que vos yeux saignent. Je le sais car je réécoute le film au moment même où j'écris ces lignes. C'est le syndrome de Tiger Sharp!
Blue Ruin : Jeremy Saulnier nous avait donné le sympathique Murder Party il y a quelques années mais cette fois il frappe fort avec Blue Ruin. Croisement entre Shotgun Stories de Jeff Nichols, Kill List de Ben Wheatley et un film mumblecore de Joe Swanberg, Blue Ruin est meilleur que tout ça (Shotgun Stories est EXCELLENT). En fait, Saulnier fait de l'excellent mumblecore, c'est du mumblecore mais avec un intrigue et il l'avait prouver déjà en faisant la direction photo du sublime Putty Hill. Blue Ruin est violent et sans humour mais sa violence prend à la gorge et amplifie son suspense, suspense qui est également accentué par le fait que l'on y comprend l'intrigue qu'au fur et à mesure que le film avance. Joué par des acteurs inconnus dans une belle photographie, Saulnier croit en son récit, en ses personnages et n'a pas la prétention de se croire supérieur à son public. En attendant la sortie de Cold In July, vous devez absolument voir Blue Ruin. Ce n'est pas un ordre, juste une suggestion. De toute façon qu'allez-vous faire? Perdre votre temps en écoutant Blended?
Il était une fois ..le diable : J'ai vu ce film quand j'avais environ 15 ans au moment où je faisais des soirées vidéo dans le sous-sol de mes parents. Il y avait toujours 15-20 amis dans le sous-sol et on louait les pires vidéos que l'on pouvait trouver au club vidéo du coin. Ce film fut un des moments mémorables de mon enfance. Il a permit à moi et mes amis de pouvoir vouloir oser poser des questions comme : Tabarnak, c'est quoi ça? ou C'est quoi le rapport d'un bateau-zombie-maquette qui sort d'une montagne? Pourquoi le monsieur tire à gauche et à droite avec sa carabine environ 378 fois dans un paysage brumeux mais visiblement pas tourner la même journée que le contre-champs où un cheval coure à gauche et à droite? C'est quoi le rapport de la momie qui apparait en plein milieu d'un champs au milieu du film? Est-ce que la momie à un lien de parenté avec le monstre du début du film? Pourquoi le gazon se referme sur lui-même? Pourquoi y a-t-il que deux points dans le titre plutôt qu'un trois points (...)? Film rempli de mystère mais surtout remplie d'incompétences Il était une fois ..le diable est un pur plaisir coupable. Ce qui est encore plus amusant est le nouveau documentaire sur le tournage du film en complément DVD. il faut y voir l'actrice principale tristounette que ce film, le seul qu'elle a fait, ne lui ai jamais donné une carrière respectable. Même son mari se moque d'elle. Mais le plus amusant est évidement de voir le réalisateur accuser tout le monde sauf lui-même pour la merditudes du film.
Bruiser : Bruiser est possiblement le pire film de
Georges Romero, ce qui veut dire qu’il y a pire que Monkey Shines dans sa
filmographie. En fait le film commence plutôt bien et les acteurs sont
convaicants mais en milieu de parcourt on réussi difficilement à compendre où
veut en venir Romero. On comprend le 2e degré et la métaphore mais
le film fini par ne plus trop savoir sur quel ton danser. Est-ce un film noir?
Une comédie noir? Un film d’horreur? Il faut dire que le manque flagrant de
budget n’aide aucunement le film. Tourné dans un ou deux décors de façon fade,
la direction artistique est plus que déficiente et la direction photo rappelle
les belles années où un éclairage adéquat était facultatif. Bruiser fut un
retour pour Romero derrière une caméra après plusieurs années d’absence et
c’est dommage que ce soit ce film qu’il
a préféré nous présenter. J’ai l’impression qu’il y tenait beaucoup à ce
Bruiser et qu’il s’est battu pour le mettre sur pied plutôt qu’un autre films
de zombies mais il n’a pas eu le budget de ces ambitions et il a dû retourner, ironiquement, à ses films de zombies par la suite.
Thursday : Dans la lignée des films tarantinesques
sortient après le succès de Pulp Fiction et juste avant Lock, Stock & Two
Smoking Barrels, Thursday est possiblement le dernier de cette lignée mais
peut-être le moins irritant. De Love & A .45 à Things To Do In Denver When You’re Dead en
passant par Search & Destroy, les imitations de Tarantino ont fini par
lasser assez vite. Thursday n’est pas aussi béton dans son scénario qu’il ne le
croit mais c’est de loin, le scénario, le truc le plus fort du film. Les acteurs (Thomas Jane
et Aaron Eckhart) n’ont pas encore l’expérience nécéssaire pour porter un film
sur leurs épaules à ce moment dans leur carrière. Les acteurs de seconds rôles
se débrouillent un peu mieux. Mais ce qui affaibli Thursday est sa mise en
scène très mollassone et approximative avec une photographie trop éclairé dans
des décors où le manque de direction artistique est flagrant. On dirait presque
de la télé. Ce n’est jamais tellement un problème d’improviser sa mise à scène
avec les décors et le budget qu’on a sous la main mais il faut avoir un certain talent, un
œil cinématographique, chose que Skip Woods n’a pas tout à fait. Il faut dire
que Thursday est sa première et seule réalisation qui lui ouvrira tout de même
les portes d’Hollywood comme scénariste de gros films (The A-Team, Wolverine,
Swordfish)pas supers bons. Le film est devenu culte depuis pour une raison que
je ne peux m’expliquer sauf peut-être pour la scène où Paulina Porizkova dans
son meilleur rôle à vie, viole Thomas Jane attaché sur une chaise (un peu comme
dans The Rookie avec Clint Eastwood). Sinon, l’humour noir et les dialogues
sur-écrits touchent rarement la cible et sont rarement aussi cool qu’on veut le
laisser croire.
The Punk Singer : Kathleen Hanna est disparu de la
scène musicale après le 3e album de Le Tigre en 2005 sans que l’on
sâche trop pourquoi. La réponse est dans The Punk Singer qui relate le parcours
d'Hanna de ses débuts avec Bikini Kill jusqu’à son retour l’année dernière
avec The Julie Ruin, son ancien projet solo devenu full band. On fait donc
l’éloge de la chanteuse autant pour ses bons coups (leader du mouvement Riot
Grrrrrrrl) que ses mauvais (sa bagarre avec Courtney Love à Lollapallooza) que
ses plus connus (elle est l’inspiration pour le titre Smell Like Teen Spirit de
Nirvana) que son marriage avec Adrock. The Punk Singer n’est pas un grand
documentaire, pas plus qu’il ne nous en apprend sur son sujet (sauf pour sa
maladie). En fait, The Punk Singer pourrait très bien être un spécial VH1
d’autant plus que Who took The Bomp?, documentaire sur Le Titre sortie il y a
quelques années est beaucoup plus intéressant.
West Of Memphis : L’idée de sortir un autre
documentaire sur les West Memphis 3 semble un peu étonnant d’autant plus que
Paradise Lost 3 est sortie peu de temps avant (on parle d’à peine quelques
mois). Bien que le projet soit parrainné par Peter Jackson et sa femme et que
le film semble prendre une tournure un peu narcissique envers le réalisateur de
Heavenly Creatures force est de constater que West Of Memphis n’est au final
pas une redite redondante de la trilogie de Joe Berlinger et Bruce Sinofsky mais bien un
complément. West of Memphis est donc le 4e film de la trilogie. Il
apporte d’autres pistes, d’autres preuves, d’autres hypothèses sur cette
sordide histoire. Je n’ai pas vu le film de fiction qu’Atom Egoyan a tiré du
livre journalistique Devil’s Knot et je n’ai aucunement besoin de le voir,
Paradise Lost existe ainsi que West of Memphis et aucune œuvre de fiction n’est
donc nécéssaire.
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