Hot Dog : Le 3e film de
Marc-André Lavoie à été détruit par les critiques avant même sa sortie en
salle. Lavoie est allé dans toutes les tribunes crier haut et fort que son film
est super bon. Il en a profité pour dire que les critiques sont des cancres et
que le peuple québécois est de toute façon une bande d’abrutits qui aime
n’importe quoi, alors pourquoi pas son film. Évidemment, c’est toujours louche
quand quelqu’un s’époumone à expliquer que ce qu’il fait est bon. Parfois il
faut prendre un peu de recul face à son œuvre et laisser les gens décider par
eux même.
Est-ce que Hot
dog mérite autant la haine de tous et chacun? Oui et non. Oui parce que le film
est mauvais. Très mauvais. Mais il n’est pas le pire film québécois, il n’est
pas pire que Cruising Bar 2 ou Les Boys IV par exemple. Loin de moi l’idée de
dire que Hot Dog est bon, ou de défendre le pseudo-film de Lavoie c’est
seulement que j’ai vu pire. Ceci étant dit, n’aller pas voir Hot Dog.
On peut donner
des points à Lavoie pour avoir essayé de faire une comédie de situation plutôt
qu’une comédie typiquement québécoise avec ses dialogues remplie de one-liners
hors contexte mais où la drôlerie doit être de mise malgré tout. Lavoie s’est
dit : mes dialogues seront réaliste et mes situations seront exagérées au
point de créer l’euphorie. Au final, Hot Dog est remplie de dialogues
d’une platitude et d’un ennui mortel et de situations loufoques incompétement
mise en scène et s’emboitant l’une dans l’autre de façon moins que
convaincante. Lavoie en a profité pour tourner les coins ronds et ainsi donner
à son film plusieurs trous scénaristiques fort évident que c’est à se demander
comment les acteurs n’ont pu voir autant d’incohérences dans le scénario.
Lavoie, étant le génie cinématographicomique qu’il croit être n’a évidemment
pas vu que son film ne tient pas la route mais c’est pas grave, les québécois
n’en demandent pas tant, ils ont l’équivalent d’une 6e année de
toute façon (c’est ce qu’a dit Lavoie, et c’est en voyant son film qu’on se dit
qu’il doit avoir, lui, l’équivalent d’une 5e année).
Beaucoup de gens
ont critiqué les institutions gouvernementales pour avoir donné à Lavoie 1,9
millions de dollar pour son film. En fait, la compagnie de Lavoie à mis 1
million et les institution ont mis le reste. Ce qui ne change pas grand chose.
Le problème avec le budget s’est que quelqu’un quelque part à dû s’en mettre
dans les poches parce qu’il est impossible que le film ait coûté aussi cher.
Tourner dans un bureau, un pit de sable et une maison de campagne avec toujours
la même échelle de plans et les mêmes cadrages peu ou pas éclairés
convenablement, Hot Dog est pratiquement du théâtre filmé, filmé tout croche.
Il n’y a rien de dispendieux dans le film et il n’y a rien, visuellement, qui
semble professionnel. On dirait un long sketch filmé comme les gags Juste pour
rire. Même Lol looke plus que Hot Dog.
Lavoie à laissé
les acteurs à eux-même ce qui n’est pas une bonne idée. En décidant de ne pas
les diriger et en leur disant de la jouer réaliste, les acteurs en ont profiter
pour improviser un peu et Lavoie n’a pas cru bon intervenir pour les empêcher
de cabotiner. À moin, bien sûr, que Lavoie ne sais aucunement faire la
différence entre un acteur qui joue et un acteur mal à l’aise. Rémy Girard et
Éric Salvail jouent dans le ton voulu même si on est à des années lumières du
résultat escompté (un croisement entre Tarantino et les frères
Coen)et Edith Cochrane à un excellent timing comique. Carlos joue encore
l’imbécile, l’homme mou digne d’une pub de Breault & Martineau et Paul
Doucet est égal à lui-même, c’est à dire aucunement convaincant. J’ai toujours
trouvé que Doucet était un acteur médiocre (sauf dans la série Jean Duceppe) et
jamais il n’a autant paru minable que lorsqu’il est laissé à lui-même dans ce
film. Réaction après réaction, Doucet n’a jamais l’air convaincant, il a
toujours l’air d’exagérer une caricature. Il y a aussi un gars qui ressemble à
Daniel Lemire et il joue exactement comme s’il était dans un spectacle de
Damiel Lemire. Les 3 autres acteurs du film ont eu la décence de passer
inaperçu.
Sur papier,
l’histoire du film et ses quiproquos peuvent faire rire ou dumoins sourire.
Mais une fois mis en image on a l’impression qu’on aurait peut-être dû se
torcher avec ce papier. C’est que Lavoie n’a aucune idée comment enchaîner ses
quiproquos de façon cohérente et c’est la base même d’une comédie de situation.
Si tes situations se suivent sans réalisme ou sans fluidité ou sans cohérence
on ne peut qu’avoir comme résultat une impression de suite de sketches mal
écrits ou d’un mauvais épisode des Chick 'N Swell ou Monthy Python’s Flying
Circus. Le scénario donne l’impression d’avoir été le résultat d’un cadavre
exquis écrit par 7 enfants de 9 neuf ans. Que l’on implique la mafia, c’est correct,
mais qu’on l’implique de façon plus réussie ou dumoins qui donne l’impression de ne pas être inutile. Si on
veut faire rire et rendre les quiproquos hilarants, il ne faut pas que la mafia
passe son temps à expliquer ce qu’elle va faire, ça tue la punch, il me
semble. L’élément déclencheur, une
dent dans une saucisse, n’est pas un aussi bon plan de vengeance que ça en a
l’air. La dent va se broyer dans la machinerie avant de devenir une saucisse
et/ou peut-être que personne n’achètera le paquet où la saucisse se trouvera.
Comme plan de vengeance, on a vu plus solide mettons.
De toute façon,
Lavoie n’est pas à un exemple près de son manque de vision cinématographique.
Bluff était un pari, humble certes, qui était plus réussi que raté (l’histoire
du tableau était maladroitement écrite/mise en scène/joué). Y en aura pas de
facile, le film précédent de Lavoie était un ratage complet. Le canevas de base
était simple mais jamais Lavoie n’a réussie à le rendre
crédible/cohérent/amusant. Hot Dog n’est pas tellement mieux que Y en aura pas
de facile mais les 2 films sont ratés de la même façon. Ce qui nous fait croire
que Lavoie n’a pas appris de ses erreurs ou qu’il croit sérieusement qu’il est
un Chaplin ou un Cukor moderne.
Que le film ne
m’ait fait rire, on s’en fout un peu, une comédie est difficile à faire de
toute façon mais que le film soit autant inaboutit, approximatif, plate, à la
limite de l’amateurisme, mal écrit, joué et faussement réalisé, ça c’est
insultant. Que l’on ait une 6e année ou un non.
Lac Mystère : Lac Mystère est le
nouveau film d’Érick Canuel, le rockeur cinéaste. Jamais une bande-annonce
n’aura été aussi trompeuse. On nous vend le film comme un suspense haletant
alors qu’il est un drame. Ce qui n’est pas tellement un problème, le problème
c’est que Canuel veut à tout prix que son film soit un suspense (à la limite un
anti-suspense tant il nous mène sur de fausses pistes)qu’il évacue tout le côté
dramatique du film et du même coup rend incohérent son récit, les actions de
ses personnages et sa symbolique. C’est un peu comme s’il n’avait pas compris
le scénario, même s’il a participé à l’écriture de celui-ci (bravo pour la
participation!). Dès le début, on installe tout les clichés d’un suspense pour
ne rien en faire et laisser le spectateur se demander quel sera la suite des
évènements alors qu’il n’y en pas. Encore une fois, ce n’est pas un problème
mais même du côté d’un anti-suspense ou d'un faux-suspense, Canuel ne semble pas en
comprendre les mécaniques et la finale de son film en souffre beaucoup. Comme
il n’y a aucun mystère au Lac Mystère on se demande un peu quel en est le but.
Canuel a toujours cru qu’il faisait du cinéma comme les frères Coen mais il n’a
jamais sembler comprendre ce qui faisait la réussite de leurs films. Ils ont,
entre autre, un ton uniforme et un humour noir qui découle de l’intrigue alors
que Canuel force toujours les situations et jongle malhabilement avec le ton de
ses films. Ce qui donne des scènes stupides comme toutes celles dans le bar.
Les changements de ton et les dialogues sont non seulement insipides mais
irréalistes et surtout pas drôle du tout (l’effet recherché). Que dire de la fusillade finale. La direction photo
est belle et Laurent Lucas semble être le seul à savoir dans quel ton jouer.
Des félicitations sont de mises pour Laurence Leboeuf qui est très crédible.
Lac Mystère est le moins pire des films d’Erik Canuel et son moins show off du point de vue de la direction photo dommage qu’il semble avoir encore de la difficulté à trouver le ton juste.
Iron Sky : Iron Sky est une idée
farfelue qui lorsque l’on voit sa bande-annonce, nous fait sourire. Iron Sky
aurait malheureusement dû n’être qu’une bande-annonce. C’est que étiré sur 90
minutes, on s’aperçoit que l’idée ne va nul part, que le film ne peut garder
son ton pince-sans-rire, que le film n’est pas drôle, que les faux-flares et
les green screens nous torturent la rétine, que Udo Kier jouant du Udo Kier
n’est plus amusant depuis bien longtemps déjà et que les blagues raciales ont
beau n’être que des blagues mais parfois on a l’impression que le réalisateur à
un parti prix pour la race aryenne ou il n’a pas le talent de s’en détacher.
Save the Date : Lizzie Kaplan. Enough
said!
Manimal : Manimal est une série télé
où un charmant britannique peut se changer tout comme Hulk, mais en panthère ou
en aigle au lieu d’un homme vert musclé. Oui, la série est aussi stupide que sa
description. Je me rappelle l’avoir écouté étant jeune (elle date de 1983). Les
scènes de transformation sont non seulement accidentellement hilarantes mais
elles sont recyclées d’épisode en épisode. Terrible.
Hidden In The Woods : En voulant
écouter Hidden In The Woods (2014), je suis malheureusement tombé sur Hidden In
The Woods(2012). Autrement dit en voulant voir un film qui n’est pas encore
sortie, j’en ai vu un qui n’aurait jamais dû voir le jour. Film chilien de
marde, Hidden In The Woods est un pure film d’exploitation fait pour choquer
mais de façon incompétante au point où il n’y a rien de choquant. Les acteurs
sont d’un amateurisme qui déssert complètement le film et la mise en scène
n’aide en rien. C’est le genre de film où un dude attaque 2 policiers avec une
chainsaw et qu’il réussit à scier un des policier qui ne se défend pas alors
que son coéquipier lui tire dessus à bout portant mais sans atteindre sa cible.
Cette scène est filmé en très gros plan et monté par quelqu’un qui porte des
mitaines. C'est à ce point incohérent. Il y a des viols, du cannibalisme, de la drogue, des seins, des
mauvais sous-titres, des acteurs qui jouent tout croche, du sang et plein
d’autre chose intégrés de façon alléatoire, sans montée dramatique. Il y a aussi beaucoup de blow
jobs mais les pire blow jobs jamais filmé, le genre qui n’ont pas l’air amusant
à faire ou à recevoir. En filmant de façont quelconque des gens qui simulent
des felations, le spectateur est mal à l’aise parce qu’il sait que ce n’est pas
comme ça qu’on suce un pénis.
Kill ‘em All : Kill ‘em All est un
film d’arts martiaux assez poche où 8 assassins internationals se réveillent
dans un hangar abandonné et doivent se batttre l’un contre l’autre pour faire
plaisir à leur ravisseur, un homme chauve en costard gris. Les acteurs sont
d’une terribilité incoyable mais il faut dire que ce sont à la base des artistes
martiaux et non des étudiants de Lee Strasberg. Le film est redondant puisqu’il
n’est qu’une suite de combats et certaines scènes assez embarassantes (le truc
avec la mitraillette, come on!) n’aident en rien mais la fluidité des combats
et sa steady-cam donne du repos à la rétine et ça, ça fait du bien.
The Expatriate : The Expatriate est
une version cheap de Taken qui est une version cheap de plein d’autres choses.
Le film est connu sous plusieurs autres titres tout dépend dans quel pays vous
vivez mais la seule chose à retenir c’est de ne pas écouter The Expatriate. À
moins, bien sûr qu’Olga Kurylenko et sa moue boudeuse soit votre tasse de thé.
The Sweeney : Film policier
britannique un peu inspiré de la légendaire série télé, The Sweeney n’a rien à
envier aux lourdes productions américaines. Avec un budget modeste et des
acteurs solides, The Sweeney est une version un peu cliché de Heat. Le scénario
est bancal mais la direction artistique donne un côté futuristico-intéressant à
Londres. Film aussitôt vu aussitôt oublié The Sweeney à le mérite de démontrer
que l’on peu faire des films de genre avec un budget plus que modeste (environ
6 millions de patates)
Modus Anomalis : Modus Anomali est un
film indonésien tourné dans un anglais minimal mais approximatif. Avec 200
000$, Jako Anwar à concocté un clusterfuck qui si vous embarquez dans la
désorientation du personnage principal amnésique vous vous retrouverez devant
un excellent thriller. Révélant un pivot scénaristique en plein milieu du film,
le film ne perd aucunement en tension au contraire, il accentue le suspense
tout en démontrant l’étendue du talent de son acteur principal. Modus Anomali
est peut-être le meilleur film du genre depuis Memento.
Snow White and The Huntsman : Le film
de Rupert Sanders est visuellement très beau et Charlize Theron qui y joue une
sorte d’Elisabeth Bathory y est excellente. Mais avec 4 scénaristes et 170
millions de bidous jamais un film aussi dispendieux n’aura été aussi terne. 2
heures 15 d’un ennui mortel.
Ronflant du début à la fin cette grosse production essaie de nous faire
croire que Kristen Stewart est plus belle que Charlize Theron. J’imagine que
Rupert Sanders croyait que Charlize Theron ressemblait réeellement à Aileen
Wuornos et que le fait qu’il trompe sa femme avec Bella l’aveuglait un peu sur
la beauté de ses protagonistes. Il y a bien 7 nains dans le film mais Sanders
s’en torche beaucoup trop, c’est à se demander pourquoi ils les a mis dans le
film. Le reste du film nous montre Thor se battre contre des arbres et des
bibittes qui sortent de nul part sous prétexte que la forêt est hantée ou
quelque chose comme ça.
Elite Squad : Elite Squad est un film
brésilien qui traine sur mon ordinateur depuis plusieurs années et dont je
n’étais pas très pressé d’écouter. J’étais encore moins pressé après que sa
suite, Elite Squad 2 soit sortie et que la nouvelle selon laquelle son
réalisateur allait nous offrir un remake de Robocop. Voilà que je reçois une
claque en plein visage, non seulement j’y
ai compris pourquoi on avait choisi Jose Padhila pour le remake de
Robocop mais je crois également qu’il va faire un excellent travail. Avec un
côté documentaire qui peut rappeller City Of God mais en moins show off, Elite
Squad est un film policier prenant et intense. La réalisation est superbe et
les acteurs le sont tout autant.
Adam Chaplin : Adam Chaplin est un
film italien extrêmement gore écrit, réalisé et joué par Emanuele De Santis. De
Santis va au gym environ 8 fois par jour et il veut le montrer à tout prix.
Avec un budget de probablement 500$ De Santis l’a tout investit dans After
Effects pour donner à son film pas tant un look cool mais un côté cartoonesque à
sa violence, on a l’impression de voir une version live du manga Fist Of The
North Star(du moins une version plus réussi que la vrai version live du manga)
Adam Chaplin n’est aucunement un bon film mais il est au-dessus de la moyenne
pour se genre de film où le gore est la raison d’être. Les effets spéciaux
impressionnent pour un si petit budget. Même le sang en CGI à l’air réaliste.
Adam Chaplin est par contre un film qui aurait pu être un court métrage et il
aurait été moins redondant. C’est parce quà un moment donné, des têtes qui
explosent, c’est lassant.
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