L’appréciation
d’un film romantique qu’il soit un drame ou une comédie, dépend entièrement de
notre situation amoureuse. Plus on peut faire de liens entre ce qu’on voit à
l’écran et notre vie, plus on appréciera le film. Il deviendra ainsi un
classique dans notre vidéothèque. Un film que l’on sortira chaque fois qu’on
sera un brin nostalgique ou chaque fois qu’on voudra surmonter une peine
d’amour ou chaque fois que l’on voudra se rassurer sur nos notions du bonheur
ou de l’amour hollywood-style et ce, peu importe que le film soit quétaine ou
non, peu importe s’il est profond et touchant ou non. L’important c’est qu’une
corde sensible soit touché, qu'il devienne un baume pour nos plaies. Il en devient parfois difficile de défendre un film
comme a Lot Like Love ou Going The Distance ou même My Blueberry Night ou
Eternal Sunshine Of The Spotless Mind ou Like Crazy ou même What Dreams May Come sans expliquer
l’état dans lequel on(je)se(me) trouvait à l’époque.
Inutile de dire
que Celeste & Jesse Forever est venu me chercher à un endroit où j’aurais
préféré ne pas trop être brassé. C’était un peu comme tourner le fer dans la
plaie. Celeste And Jesse Forever n’est certainement pas un grand film, il n’est
certainement pas un nouveau classique à-la (500) Days Of Summer, il n’est pas
non plus un film cathartique que l’on voudra réécouter à plusieurs reprises. Il
est plutôt décevant. Mais il est tout de même sincère dans ses émotions mais
tellement frustrant aussi à cause de l’immaturité des personnages. Son
honnêteté n’est pas en cause.
Écrit et joué
par la toujours charmante Rashida Jones, Celeste And Jesse Forever n’est
décevant que parce qu’il est vendu comme une comédie-romantique alors qu’il est
en réalité une étude de personnages dans une intrigue d’amour/amitié. Il est
aussi décevant parce qu’on se fout d’à peu près tout les personnages mis à part
celui de Celeste. Ils évoluent dans un univers très hipster mais le film essaie
très fort de nous les rendre ordinaire alors qu’ils sont beaucoup trop cool
pour qu’on puisse s’identifier à eux. Andy Samberg n’est pas l’acteur dramatique
qu’on essaie de nous vendre mais on comprend le personnage de Jesse. On
comprend ses frustrations, on le suit lorsqu’il décide de se prendre en main
même si on sait qu’il est trop orgueuilleux pour avouer qu’il a tord. Même
chose pour Celeste. Elle est beaucoup plus dévelloppée et Jones réussie à nous
la rendre attachante au fur et à mesure que sa facade de femme forte s’éffrite,
au fur et à mesure qu’elle cesse de nier ses actions et son attitude pour
réexaminer ses émotions et les valeurs qu’elle avait artificiellement pris pour
aquis.
Comme Celeste
& Jesse Forever n’est pas un film de studio, la tendence avec les
comédies-romantiques indépendantes n’est pas nécéssairement d’avoir un happy
end traditionnel mais plutôt une finale où les personnages auront, eux, grandis
à travers le processus et ainsi leur donné une lueur d’espoir. La lueur
d’espoir pour Celeste et Jesse est bien mince puisqu’ils se sont mis dans des
situations par orgueuil, pour se prouver qu’ils pouvaient être adultes sans avoir
le courage d’avouer qu’ils devraient être ensemble (le film traite de leur
divorce). Quand ils comprennent l’ampleur de leur situation, ils préfèrent
aller jusqu’aux bout malgré les douleurs, leurs contradictions, leurs
malheurs et malgré le fait qu'il savent très bien qu'ils font le mauvais choix. Un constat assez triste sur les amours modernes.
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