Get The Gringo : Get The Gringo est un
peu une suite non avouée à Payback mais sans le talent (surestimé) de Brian
Helgeland au scénario. Film d’action un peu chaotique et comédie un peu noir,
Get The Gringo est un direct-to-dvd au dessus de la moyenne, mais il est
également un film dont on n’en a très peu à battre. Mel Gibson nous prouve
qu’il a encore ce qu’il faut pour être un acteur comique et un acteur bad ass
dans un film d’action. Get The Gringo souffre d’une intrigue un peu compliquée
inutilement et c’est ce qui nous fait perdre intérêt à mi-parcours.
Rampart : Rampart bien qu’il soit un
projet de vanité pour Woody Harrelson (il y est excellent) est un film policier
écrit par James Ellroy. Misant sur une étude de personnages où la corruption
policière est en avant plan plutôt qu’une suite de scènes d’action inutile,
Rampart, bien que mis en scène de façon artsy-fartsy et mettant en vedette un
groupe d’acteurs qui ne font que passer, est intéressant pour la performance de
Harrelson. Il est un trou du cul, il y perd tout respect autant celui de sa
famille, de ses enfants que des ses collègues et patrons et il le mérite
pleinement. Il est par contre difficile pour un personnage aussi antipathique
d’avoir notre sympathie et Harrelson réussie ce tour de force.
The Expendables 2 : L’anticipation
pour The Expendables était énorme, le film n’a pas déçu parce que les attentes
étaient trop élevées mais parce que le film n’arrivait pas à la cheville de ce
qu’il nous faisait croire : un énorme film d’action avec plein de vedettes
has been d’un genre désuet (le film d’action musclé avec un one-man army)
réunie pour donner un wet dream à n’importe quel homme avec un peu de
testostérone. The Expendables suivait une formule un peu cheap, était rarement
amusant et n’avait pas la moindre idée de ses référents (tourné comme un film
d’action moderne à la shaky-cam au lieu d’une bonne vieille mise-en-scène
années 1980). Avec The Expendables 2, on s’est dit pourquoi ne pas faire
n’importe quoi tout en s’amusant. Ce qui a pour effet que le film ne se prend
pas au sérieux mais au point où la blague devient vite lassante. Oui c’est
divertissant de voir des têtes exploser ou voir Chuck Norris ou voir
Schwarzenegger utiliser une mitraillette. Mais c’est aussi crissement insultant
d’entendre la musique thème de The Good, The Bad And The Ugly chaque fois que
Chuck Norris apparaît ou chaque fois qu’il parle puisqu’il est de loin le pire
acteur du lot. C’est aussi insultant toutes ces blagues autoréférencielles qui
ne font pas rire. Quand Schwarzenegger dit : I’m back! On se demande il
est de retour d’où puisqu’il n’a jamais été là. On peut sentir la fraiche
camaraderie qui a dû regner sur le plateau mais en même on se dit qu’il y a
autant de camaraderie sur le plateau de Des kiwis et des hommes et on n’en fera
jamais un film.
C’est un peu cynique tout ça, comme si
Stallone et compagnie se rendaient compte que les films qui ont fait d’eux des
vedettes n’étaient que des grosses sous-merdes et qu’on allait faire la
sous-merde ultime pour les amateurs nostalgiques. C’est à se demander quel est
la différence entre Expendables 2 et American Ninja 4 ou Delta Force 2. Faire
comme si on savait que tout est ridicule, c’est un peu prendre son public pour
des cons. Il y a moyen de faire un gros films d’action pas sérieux sans pour
autant être cabotins.
Killer Joe : Après Bug, Killer Joe est
la 2e adaptation cinématographique de suite d’une pièce de théâtre
de Tracy Letts par Wiliam Friedkin. Le problème avec Bug c’est que le film est beaucoup
trop théâtral (un seul lieu, 3 acteurs) et la performance de Michael Shannon,
trop caricaturale. Killer Joe respire et est pratiquement tourné en extérieur
ce qui lui donne un look beaucoup plus cinématographique avec ses scènes de
nuit sous la pluie et ses scènes de jour dans des bâtisses désafectées.
L’intrigue est très white-trash et à la limite du guignolesque mais l’humour
noir étant ce qu’il est, Killer Joe est drôle. Drôle grâce aux performances des
acteurs qui donnent le meilleur d’eux même dans ces personnages idiots.
McConaughey, Emile Hersh, Gina Gershon et son vagin élève leur jeu d’un cran.
Mais le film appartient à Thomas Haden Church en papa plus-que-naif et Juno
Temple en ingénue simple d’esprit qui film après film continue à imposer son
talent.
L’intrigue fait un peu frères-Coen-wannabe
mais avec des personnages tout droit sortie d’un roman d’Elmore Leonard. Ayant
un budget très réduit, papa Friedkin semble avoir un peu de trouble avec ses
raccords puisque d’un plan à l’autre, Hersh, n’a pas le même chandail. Sans
compter le nombre de fois où l’on peut apercevoir l’équipe technique dans le
reflet des voitures. La finale est complètement trash.
PS I Love You : Richard Lagravenese à
gagné un oscar un jour et est devenu un scénariste précieux qui donne toujours
dans les adaptations de roman où les femmes sont fortes pis toute. Lagravenese
est devenu réalisateur avec Living Out Loud, un film romantique avec Holly
Hunter et Danny Devito. Autant dire que le public cible de Lagravenese est ma
mère et sa sœur. Ps I Love You est un peu son essaie à vouloir rajeunir son
public cible. Hilary Swank, Gerard Butler, Lisa Kudrow, Gina Gershon, Harry
Connick Jr, Jeffrey Dean Morgan. C’est un peu comme si tout le monde voulait
jouer dans une vue de Lagravenese. N’étant pas le public ciblé par PS I Love
You, autant dire que mon opinion sur la chose est inutile. L’intrigue est cute
dans un contexte romantico-machin, le film, pas mal moins. À moins bien sûr que
des scènes du genre ; Swank, Gershon et Kudrow portant fièrement des bottes d’eau
(une commandite puisque toutes pareilles) dans une chaloupe et finissant
par avoir un fou rire contagieux soit votre tasse de thé….
Mr Sunshine : Mr Sunshine est la série
télé mettant en vedette Matthew Perry suite au succès d’estime de l’excellent
Studio 60 On The Sunset Strip. Le ton humoristique est sensiblement le même, la
plupart des acteurs reviennent mais les textes ne sont absolument pas là.
Studio 60 était écrit par Aaron Sorkin alors que Mr Sunshine est rédigé par une
troupe de jeunes débutants (dont Perry). Allison Janney est égale à elle même
et est la raison d’être de cette série à moins que vous n’ayez un faible pour
Hurley (le gars de la pochette de l’album de Weezer et de la série Lost).
New Girl : Zooey Deschanel peut être
cute mais lorsqu’elle essaie beaucoup trop, elle tombe sur les nerfs. Après le
pilote de la série New Girl, il était évident que Deschanel viendrait à bout de
ma patience. Il aura fallu environ 5 épisodes avant que tout se replace et que
New Girl devienne la série cute et drôle que la Whittenshaw décriait avec
vigueur et entrain sur les ondes de son émission de télé. Les personnages ne
sont pas tous sympathiques ou amusant mais la série s’améliore d’épisode en
épisode et nous offre de forts moments amusants.
The Ugly Truth : 4 scénaristes
n’arrivent pas a rédiger un scénario convenable pour nous faire rire ou pour
nous faire oublier que Katherine Heigl devrait changer de carrière.
Perfect Sense : L’adaptation du roman
Blindness fut plus que décevante, le film étant caricatural donnant très peu
aux spectateurs pour être empathique. Perfect Sense est un peu la même chose,
les ambitions sont les mêmes, le résultat escompté est différent, le résultat
final est sensiblement le même. Le problème est que le cinéma est un médium à
deux sens : la vue et l’ouïe. Il est donc impossible de filmer l’odorat ou
le goût (dans le sens de goûter) donc impossible de s’identifier à des gens qui
n’ont pas de sens olfactif. De plus, on ne croit jamais à l’histoire d’amour
qui se crée entre Ewan McGregor et Eva Green dans ce monde où tout s’écroule et
qui est en quelque sorte la raison d’être du film. Tout est magnifiquement mis
en scène par David Mackenzie qui utilise une photographie qui sied parfaitement
à l’univers apocalyptique du film. Dommage qu’il soit difficile d’y croire.
Going The Distance : Going The
Distance est une comédie-romantique sympathique. On ne crois jamais vraiment
aux personnages puisqu’ils sont beaucoup trop joyeux et qu’ils sont tous des
clichés ambulants mais une certaine camaraderie se dégage de tout ça et nous
met un sourire au coin des lèvres. Tout est fait dans les règles 101 du genre
mais avec une certaine vulgarité. Une vulgarité réaliste et non du genre
« le dude fourre une tarte »ou « le dude se colle la main sur la
graine avec de la crazy glue, sans faire exprès ». Le langage est vulgaire mais pas pour
choquer ou pour être cool ou je ne sais trop, le langage est vulgaire car les
personnages parlent comme n’importe qui dans la vraie vie. Je ne parle pas de
déblatérer des vulgarités gratuites à propos de baiser une vache ou
cock-slapper des seins, juste un langage vulgaire réaliste. C’est un peu ce qui
rend le tout sympathique puisque le film n’essaie jamais d’être drôle ou
choquant au contraire, l’humour ressort des situations sans jamais forcer la note,
en essayant seulement de divertir. Sans jamais être un classique du genre,
Going The Distance vaut mieux que tout ce que Katherine Heigl, Ashley Judd ou
J.Lo ont pu nous servir depuis 2002.
The Darkest Hour : The Darkest Hour
est un film de science-fiction avec des extra-terrestres méchants en forme
d’énergie lumineuse qui tuent des gens pour une raison qu’eux seuls connaissent
en les transformant en cendres volatiles qui flottent l’espace d’un instant et
disparaissent l’espace d’un autre. C’est impressionant visuellement surtout que
tout à lieu en Russie. Malheureusement, c’est incroyablement ridicule. Comme il
s’agit d’un film famillial, tout est un peu à la limite du ringard. The Goonies
est chouette mais The Darkest Hour prend son public pour des idiots en nous
donnant un pseudo-scientifique qui invente un fusil laser qui lance des rayons
de lumières. Comme si les jeunes étaient devenu avide de truc technologiques
bidons depuis 20 ans. Le charme des Goonies vient du fait que les jeunes vivent
une grande aventure/chasse aux trésors alors que l’aventure de The Darkest Hour
est le dernier des soucis du réalisateur. Il veut montrer que les effets
spéciaux c’est cool et hip alors qu’il néglige son récit nous laissant
complètement sur notre faim. D’autant plus que la finale avec le fusil laser
est facilement l’idée la plus imbécile depuis le hot diggity dogger (qui n’est
jamais apparu dans un film mais bon…), Les personnages meurent sans pour autant
nous affecter mais le fusil laser, lui, vient nous chercher parce qu’on attaque
notre intélligence et ça, c’est mal!
Transit : N’importe quel film qui fait
perdre le temps et le talent de Diora Baird ne peut qu’être une merde. Au moins
dans Transit on ne le vois pas nue, pas que je n’en avais pas envie mais plutôt
parce qu’elle est plus qu’une paire de seins, elle a du talent. Transit est le
genre de film qu’on ne peut plus se permettre de faire en 2012. Ce n’est pas
tant l’intrigue qui dérange puisque d’un point de vue « thriller »,
Transit entre dans la norme c’est au niveau des actions, des dialogues et de la
réalisation que tout est complètement merdique et détestable. C’est un peu
comme si le scénariste n’avait jamais vu d’autre film de sa vie et surutilisait
tout les clichés bidons pour créer un suspense alors que si le personnage ne
faisait qu’avoir de meilleurs dialogues tout se règlerait en un tour de main.
Évidement si tout se règle, le film devient inutile mais ce n’est peut-être pas
une mauvaise idée. C’est le genre de film où des méchants dans un muscle car vont
à la poursuite d’une famille qui conduit une familliale qui ne va pas plus vite
que 120 kmh. La voiture des méchants apparaît toujours de nul part pour
surprendre le spectateur et
surtout pour frapper un policier qui veut venir en aide à la famille.
Les muscle cars sont des engins qui font ÉNORMÉMENT de bruit alors il faut
prendre le public pour des idiots en pensant qu’ils vont croire qu’une voiture
peut apparaître de nul part, silencieusement. Il s’agit d’une voiture, pas un
ninja. C’est aussi le genre de film où le protagoniste, au lieu d’expliquer à
sa femme ce qui se passe, préfère être vague et un peu ambiguë en disant des
choses du genre : « No honey, it’s not that » ou « You don’t understand! »
sans jamais vraiment expliquer réellement ce que la femme ne comprend pas pour
ainsi créer de faux malentendus et allongé un suspense qui pourrait se terminer
beaucoup plus rapidement que les 90 minutes que traine le film. Même chose avec
le policier où au lieu de lui expliquer qu’il est poursuivit par un muscle car
silencieux, il se contente de dire : You don’t understand avant d’aggriper
le policier par le bras pour le supplier de mieux comprendre ce qu’il
n’explique pas. Le policier n’a d’autre choix que de lui passer les menottes
avant d’être hapé par une voiture-ninja. Le méchant est incroyablement méchant
tuant de sang froid tout le monde sur son passage, même ses amis pour montrer
au spectateur qu’il est du genre : I don’t fuck around with money and
shit. La réalisation est molle et le montage est beaucoup trop dynamique pour
cacher les lacunes de la mise-en-scène. En croyant créer un dynamisme
incroyable, le montage ne fait que parodier Michael Bay mais sans avoir des
images de qualités. Comme si le réalisateur n’avait pas fait de storyboard,
filmant un peu n’importe comment en se disant qu’au montage, tout allait être
plus punché alors que le monteur s’est retrouvé avec une suite de plans qui
peuvent difficilement s’enligner pour cacher le manque de talent de la mise en
scène.