Dutch : Les nostalgiques vont toujours
oublier qu’après Planes, Trains And Automobiles, John Hughes nous a donné sont
dernier film, son pire, Curly Sue. Les nostalgiques vont aussi oublier qu’après
son dernier film en tant que réalisateur, il a continué sa carière comme
scénariste et producteur d’œuvres qui peuvent rivaliser avec Ferris Bueller’s
Day Off ou Breakfast Club. Je pense entre autre au remake des Visiteurs ou Home
Alone 3. Je pense aussi à ce Dutch produit et scénarisé par Hughes mais réalisé
par Peter Faiman, Hughes étant occupé sur le plateau de Curly Sue. Dutch,
comédie familliale par excellence, est le film où on a cru qu’Ed O’Neill
pourrait être une tête d’affiche. Je n’ai rien contre O’Neill dans un sitcom ou
comme figurant dans un film d’Adam Sandler mais comme personnage principal? Je
dois m’identifier à lui? À ses déboires? Dans une comédie loufoque? Admettons
que j’accepte cette mission, est-ce que Dutch deviendra, par magie, autre chose
qu’une copie de Planes, Trains And Automobiles mais avec une intrigue
familliale et Ethan Embry, 13 ans,
dans le rôle de John Candy? I don’t think so!
Journey To Japan : La suédoise
Christina Lindberg est probablement l’actrice qui s’est fait le plus souvent
violer par toutes sortes de suédois au 7e Art. Mais comme elle a
aussi jouer dans des productions japonaises où elle mettait à profits ses
talents d’actrice et de ninja, on lui pardonne(surtout Tarantino qui continue
de lui porter un culte. Elle a tout de même inspirée les personnages de Elle
Driver et The Bride dans Kill Bill) toutes ses aventures en terrain
suédo-analo-vengeresse. Journey To Japan est « l’exception qui confirme la
règle » ou plutôt le « plus ça change, plus c’est pareil » ou si
vous préférez le « on fait la même chose mais ailleurs». Inutile
d’expliquer que la pauvre Christina se retrouve en voyage, seule, au Japon, se
fait kidnapper par le chauffeur de taxi, se fait violer par le chauffeur,
plusieurs fois, encore et encore, puis elle en tombe amoureux tel Patsy Hearst,
Stockholm-Syndrome-style, comme dans les meilleurs films hollywoodiens.
Stockholm est en Suède, j’imagine que c’est ça la blague.
Alien Opponent : Roddy Piper bedonnant
et Jeremy London bedonnant pré et post kidnapping doivent payer leur loyer ou
faire un paiement sur leur voilier. Ils décident de jouer dans ce film de
science-fiction qui n’a rien de science-fictionesque sauf un extra-terrestre,
un genre de storm trooper qui ne veut que revenir sur sa planète. Ça ne ressemble
pas du tout à E.T. à moins que je n'ai raté la scène dans le film de Spielberg où
tout les rednecks du village tentent de tuer E.T. C’est un peu ça Alien
Opponent, c’est tout ce que Speilberg ne mettrait jamais dans un de ses films
et il a fait 1941 alors…
Ninja Thunderbolt : Dès le générique
d’ouverture on est sûr d’une chose : la rétine va écoper. Nos yeux
doivent tenter de compendre les mouvements d’un ninja durant la nuit pendant
que défile sur l’écran le générique en grosses lettres blanches. Le film va
aussi à l’encontre de la déonthologie ninja. Les ninjas sont un espèce de
groupe secret anonyme, alors que dans le film, les gens disent haut et fort,
habillés en civil, des trucs du genre : "Je suis un ninja, alors je
réussirais" ou "Je suis un ninja, je ne peux pas perdre", ce qui à mon avis,
enlève beaucoup de charme à l’entreprise. Ninja Thunderbolt est heureusement ou
malheureusement le genre de film où lors des poursuites en voiture on accélère
les images pour leur donner un petit côté Benny Hill. Le montage à probablement
été fait à la steenbeck par quelqu’un qui portait des mouffles. Il faut voir la
scène de l’accident de voiture où la fille se retrouve accrochée devant la
voiture pour ensuite à succèssion rapide apparaître sur le capot de la voiture,
attérir dans le gazon (sur l’autoroute?) et voir la voiture faire des tonneaux
dans une suite ininterompue de changement d’échelle de plans et de bris de la
loi des 180 degrés. La rétine saigne mais la rate est dillatée.
Legend Of Boogey Creek : Sorte de
Blair Witch Project mais 25 ans plus tôt, Legend Of Boogey Creek à extrêmement
mal vieilli. Il est difficile de croire que ce film fut un énorme succès à
l’époque et peut être considéré comme un classique.
Yor, The Hunter From The Future : WOW!
Je vais laisser la scène d’ouverture parler pour moi :
Up From The Depths : Qu’est-ce qu’on
en aura vu, dis donc, des copies bâclées de Jaws suite au succès du film de
Spielberg. Up From The Depths est probablement le pire du lot. Le premier
requin apparaît à la 55e minutes d’un film qui en dure un peu moins de
90. Toutes les images de requins ont été adroitement choisi d’un documentaire
et incorporées de façon avant-gardiste en quick cut avec des images où les
acteurs feignent la douleur ou la surprise. Le film a le mot
« depths » dans son titre et l’acteur principal est Sam Bottoms.
J’imagine qu’ils ne l’ont pas vu venir celle-là!
Alyce : Alyce est un film étrange, non
pas dans le sens lynch-éen du terme mais dans le sens qu’on ne comprend pas du
tout le but du film. S’il s’agit d’un film anti-drogue, c’est grotestement
moralisateur. S’il s’agit d’un film sur la descente aux enfer du personnage,
c’est immensement vide et maladroitement dévellopé. S’il s’agit d’une comédie
noire, c’est malaisement aucunement drôle. Après une soirée arrosée et une
visite chez le vendeur de drogues, Alyce, par accident, pousse son amie du toit
de l’immeuble où elle habite. Se sentant coupable, elle cache la vérité à la
police pour une raison que personne ne peut comprendre et est ensuite obsédée
par les remords et le fantôme de son amie qui n’est pas morte. Elle fait donc
ce que n’importe qui dans sa situation ferait, elle tue tout les autres
personnages que le spectateur à vu depuis le début du film. Elle flingue le
vendeur de drogue à bout portant, ses amis aussi. Elle écrase le crâne d’un
copain à coup de baton de baseball, elle dépece des gens avec un couteau à
steak, etc… Pour une raison encore moins expliquée, elle se permet de parsemer
ses aventures d’humour qui ne fonctionne pas du genre, lorsqu’on lui demande
pourquoi elle veut une scie, elle répond que c’est pour se débarasser d’un
cadavre, les gens la regardent d'un air torve en ne la croyant évidement pas et le spectateur roule des yeux. J’ai comme l’impression qu’il s’agit d’humour pour les gens pas drôle.
Les fans de Magnotta vont pisser dans leur culottes.
Robo Vampire : Le titre n’est pas tout
à fait compréhensible. Il n’y a pas de Robot vampires dans le film. Il y a des
vampires et un robot. Nuance. Mais ça ne veut pas dire que vous ne passerez pas
un bon moment sauf bien sûr si vous trippez sur Edward et Bella parce que ce
n’est pas ce genre de vampire. Non, il s’agit plutôt du genre de vampire qui
saute pour se déplacer tout en ayant les bras devant eux, tel Michael Jackson
dans le video de Thriller. Vous savez de quel genre je veux dire. Le genre de
vampires qu’il ne peut qu’y avoir dans un film minable. Robo Vampire est dans
le top 10 des plus grands navets intergalactiques. La portion robot du titre
est similaire à celle de Robocop, où un flic mort renait sous les trait d’un
robot hyper éfficace pour contrer le crime. Si vous aimez la science-fiction,
ce film n’est pas pour vous, il s’agit plutôt du genre de robot qu’il ne peut
qu’y avoir dans un film minable. Je veux bien sûr faire référence à ces hommes
qui portent un costume en coton gris qui ressemble à des mitaines pour le four
et qui se font passer, grâce à la magie de la cinématographication, pour des
robots. L’intrigue Robocop-ienne n’est révélée, dans un flashback, que dans les
10 dernières minutes du film, ce qui n’aide aucunement la compréhension du
récit, j’étais confu. Pourquoi tant de vampires qui sautent? Pourquoi cet homme
avec un masque de gorille? Pourquoi cette femme qui se déplace tel un fantôme
nous montre-t-elle ses seins dans les 5 dernières minutes? Qui est-elle? Qui
est sa doublure qui se cache le visage lors des scènes de combat? Lors de la fusillade
finale, un figurant est touché par une balle et meurt, on coupe au montage à un
plan d’ensemble, et on peut voir un autre figurant lancer un mannequin. Un
autre figurant qui meurt regarde, de façon subtile, vers la caméra pour voir si
le réalisateur à aimé sa cascade. Robo Vampire est comme ça, très généreux avec
son mauvais goût.
Colin : Colin est un film de zombies.
Un autre. Celui-ci à l’avantage d’avoir comme plan marketing : le film le
moins cher au monde. Le budget est de 70$, apparement. Depuis sa sortie en
2008, Colin à fait parler de lui par rapport à son budget plutôt qu’à son
contenu. Tout le monde s’entend pour dire qu’il est impossible que le film ait
un budget aussi minime. On peut s’engueuler longtemps. Même El Mariachi qui a
coûté 7000$ à vu son budget augmenté à 300 000$ après le gonflage en 35mm. Colin à
certainement pu coûté 70$ à faire,
mais une fois terminé, il a dû bénificier d’un budget pour le transfert et la
duplication et le etc… Mais bon, qu’en est-il du film? C’est un film de zombie
filmé avec une caméra cheap, un peu trop long et qui gagne des points grace à
une trame audio incroyablement riche en bruits et effets qui donne un côté
professionnel et qui nous empêche de croire qu’il s’agit d’un film amateur.
Forgive Me For Raping You : Je crois bien avoir atteint le fond du baril avec ce film réalisé par un certain Bill Zebub (la pognes-tu?). Filmé un peu tout croche comme un oncle un peu saoul filmerait un party de famille, FMFRY raconte l'histoire d'un prêtre qui viole des filles avant de les tuer en les étranglant et en utilisant de façon abusive le zoom in et out pour montrer la tenson et le suspense. Je crois. On finit par se rendre compte que le prêtre n'est pas vraiment un prêtre et c'est tellement le dernier de nos soucis. Les dialogues minables sont délivrer avec lenteur par des gens qui ne connaissent rien au métier d'acteur et le double sens de ces dialogues (on se rit de la religion, plein de jeux de mot sexuels) finissent pas nous achever après 3 minutes. Tout est d'un malaise palpable, les pseudo-actrices livrent leur répliques sans intonation, toujours sur le même ton. Le réalisateur surutilise le zoom in pour filmer des vagins sous tous les angles et le spectateur ne peut faire autrement qu'avoir pitié des filles qui ont voulu jouer dans ce débris cinématographique. En plus, on nous prend pour des imbéciles en nous montrant une fille d'environ 26 ans qui a été kidnappée alors que le prêtre va violer la mère de la fille qui elle ne doit pas avoir plus de 29 ans, un peu cute, des piercings, des tattoos. C'est bien évident que la mère n'a pu être enceinte à l'âge de 3ans. Il y a donc des lacunes dans l'histoire que tente de nous raconter Bill Zebub(ha, ha, ha, non, mais la pognes-tu?). Le film réussi tout de même à inventer quelque chose qui je l'espère fera la joie des tout petits durant l'été ou au plus tard à l'automne : du air sex!. C'est exactement comme du air guitar, on reste habillé et on fait semblant de baiser une fille nue en faisant des mouvements de bassin peu convaincants. Ça se joue à deux, il ne faut que des vêtements de prêtre et une amie nue et en plus c'est gratuit!
Summer of Massacre : Oh! Euh…Mmmm…Que
dire? Le film est à jamais dans le Livre des Records Guiness pour le plus de
meurtres à l’écran, quelque chose comme 60 personnes meurent devant la lentille
de ce film qui selon mon humble opinion, n’en est pas un. Le fait qu’il n’y ait
pas d’histoire mais seulement une suite de meurtres ne me dérange pas vraiment,
c’est plutôt le fait que je n’ai jamais vu des effets spéciaux aussi mauvais.
Je croyais sérieusement qu’il y avait un problème avec ma copie du film, avec
mon téléviseur et/ou avec ma persistence rétinienne. Je ne comprends pas du
tout comment quelqu’un peut faire un truc comme ça et prétendre que le film est
terminé et prêt à une diffusion interplanétaire. Pour avoir jouer dans Le
Bagman, film québécois le plus sanglant, je peux me permettre de dire que de
créer des meurtres à l’écran ne demandent pas seulement des acteurs et du sang,
mais beaucoup de créativité derrière la caméra et au montage et un planing efficace pour que tout
fonctionne. Summer Of Massacre n’a non seulement aucune créativité mais en plus
tout les effets sont en CGI et mauvaisement monté ce qui donne pour résultat
quelque chose de complètement insultant pendant 90 minutes. Je ne peux
malheureusement donner un exemple concret de ce que le film peut avoir l’air
mais imaginez une scène où quelqu’un qui se fait rentrer de façon puissante une télécommande
de télé dans la tête, imaginez que l’effet donné donne quelque chose du
genre : le visage d’un homme en gros plan, une télécommande surimposée par dessus son visage, son crâne un peu écrapou sous l’impact toujours surimposé par
dessus le reste en plus de ne pas avoir la même couleur de peau et chaque fois
qu’il y a un soubresaut de la part de l’homme (il est tout de même défiguré) les
surimpositions ne bougent pas de la même façon et au même moment. Ajoutez à
cela du sang en CGI qui gicle toujours sur la lentille de la caméra pour une
raison inexpliquée puisqu’en principe si ce n’est pas un documentaire ou que le
personnage ne tient pas une caméra, il n’est pas supposé y avoir présence de
caméra, c’est la magie du cinéma. On a parfois l’impression que le montage à été fait
avec le logiciel Photoshop et qu’on a fait l’animation en surimposant deux
diaporamas de photos dans Power Point en espèrant donner un look pour rivaliser avec la scène de transformation dans Altered Beast sur le Sega Genesis.
Bref, j’avais vraiment l’impression d’avoir sniffer beaucoup de colle ou de
m’être injecté du crack dans les yeux. Sérieusement, je ne comprends pas, il
n’y a personne pas même le réalisateur, le producteur, le monteur (ok, c’est la
même personne) ou même le distributeur qui ne s’est rendu compte qu’il y avait
un truc qui cloche avec le film? Le film est par défaut très innoffensif malgré
le nombre élevé de meurtres. J’ai l’impression qu’on m’a fait une blague, mais
je ne la pige toujours pas.
La Run : Si on m’avait dit qu’après La
Dernière Incarnation, les frères Fuica sont capable de faire un film
appréciable, j’aurais répondu : mais voyons, donc! Siboire! Les Frères
Fuica? Fuck that, man! Ma curiosité à eu le meilleur de moi et j’ai acheté une
copie de La Run. Un film qui réussie à moitié à aller au bout de ses ambitions
mais QUELLE MOITIÉ! Le film perd des points en essayant d’être cool avec ses
mauvais accélération-ralenti-arrêt-sur-image-flashback et sa narration ultra
prétentieuse qui n’a rien à voir avec le film d’autant plus qu’elle ne peut
être dite par le personnage principal. Certains passages dialogués laissent
vraiment à désirer et il faut parfois suspendre notre incrédulité par rapport
au fait que le protagoniste entre et sort un peu trop facilement du milieu des
vendeurs de drogues (on parle de grosses pointures ici, pas du dude qui vend du
pot au métro Berri), Au-delà de ces faiblesses qui ne réussisent pas à couler
le film, La Run est porté par des acteurs d’un naturel incroyable (sauf pour
Leonardo Fuica, mais il est sympathique) et par une mise en scène efficace par
ses plans-séquences et l’utilisation subtile de la steady-cam. Certains
passages ne fonctionnent pas, comme mentionné plus haut, mais la plupart du
temps on comprend ce que Damian Fuica à voulu faire. À défaut de réussir
complètement, son film ne donne pas l’impression d’être à moitié raté mais
plutôt à moitié réussi puisqu’on sent le cœur et les trippes des artisans qui y
ont participé en faisant le plus d’un budget restreint (400 000 patates).
Contrairement à Bumrush ou Sortie 67, La Run n’a pas une prétention
socio-anthropologique, ce qui nous évite sauf dans la narration(au début et à la fin seulement), les dialogues
lourds de sens et la rédemption judéo-chrétienno-religio-salvatrice typique de
ce genre de film. La Run peut se comparer, dans ses meilleurs moments, à Pusher
de Nicolas Winding Refn. C’est le plus beau compliment que je peux faire.
No comments:
Post a Comment