Slaughter : Après le succès de Shaft (ou est-ce celui de Bone?), Slaughter arrive sur les écrans en 1972. Dans la lignée des films de Blaxpoitation, Slaughter est un bon divertissement malgré certains plans de caméra un peu dégueux, du genre fisheye avant-gardiste. Jim Brown est assez statique contrairement à Richard Roundtree, mais il livre la marchandise et apparaît beaucoup plus comme un Dirty Harry qu’un héros moderne. La mot « nigger » est utilisé plus souvent que dans un film de Tarantino et la musique funk est entrainante.
Slaughter’s Big Rip Off : Sortie un an après Slaughter, cette suite est plus divertissante, et beaucoup plus amusante que ne pouvais l’être Shaft in Africa par exemple. L’intrigue reprend notre statique Jim Brown qui se bat à coup de poings sur la gueule de ses ennemis.
This Movie Is Broken : Un peu comme le 9 Songs de Winterbottom mais sans les gros plans de pénis qui éjaculent ou les scènes de sexe explicite, This Movie Is Broken est une histoire d’amour entre un garçon un peu slacker et une actrice en visite à Toronto, leur ville natale. Ils se connaissent depuis toujours et ont couché ensemble la veille. Pour la garder avec lui il l’invite, à sa dernière soirée en ville, à un spectacle de Broken Social Scene, Les Porn Flakes de Toronto (pas vraiment!). Comme pour le film de Winterbottom, tout est tourné en DV et les scènes entre les deux tourtereaux sont entrecoupées de scènes du spectacle où le groupe à déployé tout un arsenal de musiciens en réunissant ses meilleurs collaborateurs (Feist, James Shaw, Amy Millan, Jason Collett, Emily Haines, il ne manque que Danko Jones (il n’a jamais fait partie du groupe mais était le coloc de Kevin Drew alors il aurait pu lui apporter un sandwich ou sa lessive propre). This Movie Is Broken est une lettre d’amour à Broken Social Scene, à la musique, àa la ville de Toronto, à l’amour en général, à la vie et à Scott Pilgrim(pas vraiment!).
Hysteria – The Def Leppard Story : Téléfilm sur le groupe brittanique qui se concentre de façon anecdotico-résumo-minimalisto-hilarant sur leur début jusqu’à la sortie de l'album Hysteria(l'album qui a donné ses heures de gloires au Combat des Clips à Musique Plus) . Croyant être aidé par un montage dynamiquement ridicule, ce téléfilm est sympathique malgré tout. Les acteurs se débrouillent assez bien, on est loin de Almost Famous, mais on y croit. Le gros problème est que tout est très abrégé au point où s’en est rigolo. Évidemment le budget n’aide en rien ce qui explique le pseudo-montage-dynamique et les coins tournés très très rondement. Toujours est-il que comparé à Rockstar, Hysteria est amusant et à la limite, intéressant. Mon gros bémol est la scène d’ouverture qui montre l’accident de la route du batteur Rick Allen qui lui a fait perdre son bras. Bien que la scène soit surprenement graphique, Allen semble, selon ce qu’on voit, avoir eu son accident en écoutant un album de Def Leppard dans sa voiture. C’est un peu prétentieux d’écouter son propre album et je ne crois pas que son accident soit un acte de Dieu pour lui rappeller sa prétention car Lars Ulrich porte un t-shirt de Metallica dans le vidéo de One et Ulrich, à se qu’on sache, a vendu plusieurs de ses toiles en plus de voler la blonde de Matt Damon.
Reeds : Reeds c’est un peu un mélange de Timecrimes et Triangle mais vous l’aurez deviné en pas mal moins convaincant ou intéressant. La plupart des films du festival Afterdark (AKA 8 Films To Die For) se ressemblent tous autant au niveau visuel qu’au niveau scénaristique. Pas que les histoires soient les mêmes, mais ils ont tous ce côté où on débute avec une intrigue correcte et en plein milieu on change complètement de parcours pour surexpliquer ce qui ne devait pas être expliquer du tout. Chacun des films du festival perd des points en milieu de parcours puisqu’ils s’aventurent dans l’explication inutiles et du même coup, anéhantissent leur suspense, se ridiculisent, nous font perdre intérêt et n’arrivent jamais à être aussi original qu’ils le croient. Reeds c’est un peu ça. On commence avec beaucoup d’ambiance, on se questionne, on apprécie les acteurs, l’intrigue demande notre attention et puis en plein milieu on se met à tout surexpliquer à coup de flashbacks et le surnaturel devient tout à coup réel avec un méchant qui surexplique son plan diabolique qui semble n’avoir aucun lien avec le mystère des 40 premières minutes.
Perkins 14 : Perkins 14 a le même problème que les autres films du festival Afterdark mais en triple. Parce que le film devient de plus en plus con à mesure que le récit avance. Ce qui commence plutôt bien, un policier croit avoir trouver l’assassin de son fils et envoie un ami dans la demeure de celui-ci pour fouiller pendant que le policier garde le présumé assassin dans une cellule. À la surprise générale, il s’agit bien de l’assassin qui sera abattu d’une balle à bout portant dans le visage par le policier/père vengeur/triste. La suite est un ramassi de stupidités amalgamées à une intrigue qui l’est tout autant. Car voyez-vous, le fils n’est pas mort, l’assassin à créer une bande (il sont 14 en tout, c’est pour ça le 14 dans le titre, je pense) de tueurs zombies qui sèment la panique dans la ville. Les zombies tuent donc tout les habitants du village et quand le père/policier/cocu(c’est pas sa soirée!) arrive face à face avec son fils dégoulinant de sang, il préfère essayer un rapprochement père-fils plutôt que de lui mettre du plomb dans l’occiput. La scène cache une surprise mais il faut tout de même avouer que le gros bon sens, père-fils ou non, fait en sorte que personne n’oserait un rapprochement de la sorte, surtout quand le fils vient tout juste de tuer sa mère/femme adultère du policier/père/cocu. Mais les scénarios bidons étant ce qu’il sont, on préfère penser que des sentiments de culpabilités enfouis mais répétés tout au long du métrage font de bon dévelloppement psychologique des personnages. Le problème vient aussi du fait que l’acteur personifiant le policier n’est pas mauvais, a une présence, un certain charisme mais apparaît assez antipathique. Très antipathique même. Le dernier tier est rempli de gros gore dégoulinant qui m’apparaît assez inutile. Les dialogues frolent souvent la connerie (Are you okay? Demande le policier à sa fille pendant une attaque de zombie alors qu’il a très bien vu que rien ne lui est arrivée mais que son copain guitariste et un peu punk cheap à reçu un coup de couteau sur la main (fini la guitare!)), on a droit à des scènes pas tout à fait au point au niveau de la compréhension du récit. Je parle entre autre de la scène où le policier s’aperçoit que son fils fait partie de la bande des 14 et hésite avant de lui tirer dessus. La scène est assez incompéhensible pour l’œil humain. Le policier est debout, côté conducteur d’une voiture, son fils est du côté passager, donc une voiture(maximum 2 mètres) les sépare. Puis arrive un autre policier qui veut utiliser son arme sur le gredin/zombie/fils. L’autre policier est devant la voiture, donc à un mètre entre le père et son fils. Le père étire son bras en criant : No! It’s my son! It’s my son! No! Le policier s’avance donc vers le zombie dans le but de le tuer mais se fait agressé sauvagement par celui-ci et traine le policier mort par les pieds dans la forêt pendant que le père continue de crier : No! En étirant le bras. La scène dure 2 minutes et le tout prend place dans 3 mètres carrés. Le ridicule de la scène vient du fait que la voiture qui sépare le père du fils agit pratiquement comme un mur de brique de 34 pieds de haut ou d’une vitre indestructble qui empêche le policier de bouger alors qu’il peut pratiquement toucher son fils. L’autre policier lui aussi semble tout à fait confu par la voiture qui le sépare de son collègue et du zombie. Mes explications donnent des airs de Scorcese à la mise en scène alors qu’en réalité la rétine de l’œil décolle un peu quand on regarde le film.
The Graves : Graves c’est le nom de famille des deux protagonistes de ce film d’horreur où les stupidités des personnages secondaires ainsi que leur talent d’acteur mettent la patience du spectateur à rude épreuve. Graves c’est aussi, vous l’aurez deviné, un jeu de mot. L’histoire est intriguante par ce qu’elle ne montre ou n’explique pas… jusqu’à la moitié du film où elle explique un peu tout… L’actrice principale (la femme de Seth Green, sorte de beauté attypique, croisement entre Olivia Wilde et Keira Knightley) est beaucoup trop vieille pour jouer les ados mais c’est le dernier de nos soucis car les clichés autant dialogués que mis en scène dérangent beaucoup plus. Les clichés font partie du cinéma, il faut faire avec. Mon problème c’est lorsqu’ils apparaissent comme une paresse visuelle et intellectuelle. Le fameux plan dans tout les films d’horreur où la future victime, cadrée en plan américain, bien centrée devant une porte ou une fenêtre, qui recule en disant « no, no get away from me » et qui se fait ramasser la nuque à coup de hache par le croquemitaine qui arrive par derrière est tellement prévisible. Fuck le plan centré! Moi je dis que ce n’est pas grave si le plan n’est pas centré, cela accentue l’effet de surprise, ce n’est pas grave si le future victime ne recule pas parce qu’une hache dans le front c’est encore plus surprenant. Moi je dis fuck le plan centré si le réalisateur dirige ou choisi mieux ses acteurs et ses dialogues parce que ça aussi ça annule l’effet de surprise. L’acteur/trice mauvais(e) qui recule, on le sait qu’il(elle) va mourir. Il y a tellement de ce genres de scènes paresseusement misent en scène dans The Graves que l’intérrêt n’y est pas. Filmer des filles qui courent en criant dans le désert ne fait pas un bon film d'horreur.
The Final : En ces temps où l’intimidation scolaire est partout: dans nos écoles, dans nos buraux, chez Subway (mangez frais!) ou dans nos hôpitaux, arrive un film qui traite de ce sujet très délicat….mais 3 ans trop tôt. Il n’est jamais trop tôt me dira Jasmin Roy, mais bon. The Final ressemble beaucoup à une pièce de théâtre mal adapté au cinéma. Bien que le sujet soit d’actualité, tout est étiré beaucoup trop longtemps pour rien et les acteurs sont assez incroyablement pas super bons. Des étudiants victimes d’intimidation par des jocks, des yuppies et des filles de 33 ans qui jouent les p’tites salopes de 16 ans, décident de se venger, les kidnapper pendant une fête et les torturer avant de s’enlever la vie. Voilà en gros leur plan. On comprend l’exagération de cette prémisse puisque le but est de faire réfléchir et c’est là que le film gagne des points, parce qu’il veut dénoncer et faire réfléchir. Mais il cours plusieurs lièvres à la fois et n’assume pas sa morale en concluant de façon ridicule, comme si le réalisateur ne voulait pas vraiment prendre position. Les grandes envolées lyriques de nos intimidés expliquent bien le désaroi et le cause à effet de leur intimidation mais le côté « on va vous tuer » traine tellement qu’on a droit à une sous-intrigue à laquelle on ne croit jamais avec les pires acteurs du films et ces envolées lyriques finissent par ne devenir que du vent puisque jamais on ne sent la menace. On aurait dû garder un huis-clos verbeux plutôt que de créer un faux suspense ou tout simplement, comme la réalité l’aurait voulu, donner 2 ou 3 explications et tuer tout le monde en 5 minutes. Parce que c’est comme ça que ça se serait passé dans la vrai vie. Parce qu’à la limite ce n’est pas très grave si les intimidés ne passent pas à l’acte, s’ils ne font que faire peur à leur bourreaux mais le film n’a pas à nous faire croire qu’ils vont peut-être passer à l’acte ou non : Ooooooh ! Suspense!! D’autant plus qu’ils ont tous laissé une lettre explicative de suicide à leur parent et comme tout se déroule sur des heures et des heures, il me semblent que les parents auraient appelé la police ou auraient tenté de trouver leur enfants, ce qui accentue le côté urgent de leur plan diabolique alors qu’ils ne font que de la masturbation verbale. Oui, un des étudiants explique son plan diabolique à son père qui ne l’écoute pas, me direz-vous, mais c’est un peu une façon paresseusse de nous laisser croire que son père ne tentera pas d’aller à sa recherche après avoir lu sa lettre. C’est pas parce qu’on vit une crise d’adolescents que nos parents se crissent de nous.
Slaughter : À ne pas confondre avec Slaughter, mentionné plus haut. En fait je n’ai aucun souvenir du film mis à part que c’était ennuyant, que l’actrice principale n’était pas super convaincante et qu’il ne faut pas confondre avec Slaughter le film mentionné plus haut.
Zombies Of Mass Destruction : Un peu comme une tentative de pseudo-Shaun Of The Dead, mais avec un couple gai, ZOMD est une comédie assez mal écrite qui comporte son lot de blagues douteuses qui font souvent décrocher le spectateur. Car sans être d’une drôlerie amusante ou efficace et sans être une comédie bien ficelé à la Return Of The Living Dead, les personnages de ZOMD donnent toujours l’impression que rien de se qui leur arrive est vraiment grave. Rien n’est suffisament détaché pour être un clin d’œil ou une parodie non plus. Les scènes d’expositions sont beaucoup trop longue et inintéressantes pour justifier leur longueur sauf bien sûr quand vient le temps de surprendre le spectateur, en vain, avec des attaques zombies en plein milieu d’un échange verbal. Le spectateur à décroché depuis beaucoup trop longtemps. Il y a un maximum de dialogues inutiles que l’on peut absorber avant de commencer à s’en battre les couilles. Le sang ne coule pas tout à fait à flot mais lorsqu’il coule c’est en grande quantité et les effets spéciaux sont réussis.
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