Sunday, November 7, 2010

Cette semaine j'ai vu....

Mon horaire chargé ne me laisse plus beaucoup de temps pour continuer ma quête du 7e Art. Trouver une perle rare parmis les films bas de gammes.


Sleepaway Camp : Le seul souvenir que j’avais de ce film est bien sûr sa finale. L’image est encore terrifiante quoiqu’un peu dépassé côté effet spéciaux. Par contre je n’avais aucun souvenir à quel point les acteurs étaient mauvais et à quel point le punch final est télégraphié un peu trop en avance. Les scènes de flashback sont complètement ratées par une image surexposée, des dialogues ridicules joué de façon théâtralo-caricaturale dans ce qui est clairement un décors de studio.

Pirahna : Agréable surprise que ce film de Joe Dante. Malgré le poids des années ce rip-off de Jaws est toujours aussi amusant et divertissant. Joué de façon sérieuse sans jamais se prendre au sérieux, cette production Roger Corman est efficace.

The Driver : Walter Hill a toujours excellé dans le film d’action urbain. The Driver est donc un solide film d’action où plusieurs poursuites en voitures extrêmement bien filmées et un attitude macho servie par de bon acteurs nous font passer un bon moment. Sorte de film noir urbain contenant son lot de revirements de situations et de violence, il est un parfait compagnon au Getaway de Peckinpah.

Schlock : Grosse farce pas drôle de John Landis où un gorille (John Landis dans un costume de singe, gracieuseté de Rick Baker) sème la panique dans la ville. Un humour dépassé mais à contre-courant de ce qui se faisait à Hollywood à l’époque.

Troll 2 : Devenu la mode de ridiculiser ce film depuis Best Worst Movie, le documentaire retracant la production de ce film, il faut admettre que le film n’est pas aussi mauvais qu’on le laisse croire. N’ayant pas vu le film depuis 15 ans, je dois admettre que dans mes souvenirs il était extrêmement mauvais. Le revoyant aujourd’hui, je ne change pas d’avis, ce film est terrible, les acteurs sont amateurs (surtout la mère), certaines scènes sont embarrassantes, les maquillages et autres masques sont pire qu’amateurs (une sorcière avec beaucoup trop de fond de teint, des masques de lutins statiques et visiblement en plastiques où les yeux ne bougent pas), le message du film n’est pas super clair (le vegetarisme = pas bon?, un sandwiche au baloney peut-il sauver le monde?). Mais au-delà de tout ça, la mise en scène bas de gamme est tout de même fonctionnelle. Oui ce film est risible mais il n’est pas le pire film au monde.

Knightriders : Premier film hors du créneau horreur pour Georges Romero, Knightriders est un OVNI étrange. Film sur les Jeux de rôle grandeur nature à la Wild Hunt, Demain dès l’Aube, L’Âge des ténèbres et autres Roles Models. Ce film a la particularité de remplacer les chevaux par des motos. Devant une performance intense de Ed Harris, Tom Savini en acteur n’est pas à la hauteur, il n’est pas mauvais mais il n’est pas l’acteur qu’il croyait être à une certaine époque des années 1980. La musique du film est insuportable laissant croire que Romero rit de son sujet, heureusement sa mise en scène et son scénario nous font vite oublié qu’il se rit des gens participant à ce genre d’activité comme le faisait avec arrogance et mépris Arcand dans son film. La finale est un peu abrupte et pas tout à fait en harmonie avec le film.

Get Him To The Greek : Pseudo-suite de Forgetting Sarah Marshall où l’on reprend le personnage de Aldous Snow joué par Russell Brand et on invente un autre personnage pour Jonah Hill. Il est alors étrange de constater que Aldous Snow ne trouve aucune similitude physique entre le personnage de Jonah Hill et le type qui lui cassait les couilles avec son démo lors de ses vancances à Hawaii avec Sarah Marshall. On reprend donc la même équipe mais on rend tout moins drôle, moins efficace, moins intéressant. Le film se laisse regardé mais on se demande où sont allé les blagues d’autant plus que le sujet laissait la porte ouverte à une comédie beaucoup plus entrainante et à la limite puérile.

MacGruber : Ne reculant devant aucun ridicule, force est d’admettre que MacGruber est une comédie très drôle mais pas un grand film. On rit devant tant d’inepsies mais on oublie aussi très rapidement une fois le visionnement terminé. Un des bons films adapté de SNL.

Prison On Fire : Revoyant le film pour la première fois en 15 ans, il avait été un de mes favoris à la première édition de Fantasia, je ne suis pas déçu. 1987 est l’année où Chow Yun-Fat à joué dans 18 films dont celui-ci, il était au sommet de sa coolitude. Prison On Fire est un film de prison, c’est un film dur, un peu dépassé mais avec une grande performance de Chow Yun-Fat. Un genre de Lock Up Hong Kongais mais en mieux, c’est Ringo Lam derrière la caméra. Voyant ce film en même temps que Dog Pound, on peut tout de suite voir que Lam veut nous raconter une histoire tout en nous présentant ses personnages et ses règlements en milieu carcéral. Contrairement à Chapiron qui préfère jouer sur les clichés en pensant qu’on les voit pour la première fois. Comme les deux films se terminent de la même façon, Lam prépare le terrain, crée un crescendo de tension qui nous amène à l’émeute final alors que Chapiron nous montre une émeute qui sort de nulle part, pour son propre plaisr de montrer de la violence gratuite et nous faire la morale.

The Good, The Bad & The Weird : Un hommage au spaghetti western venant de la Corée. Une mise en scène fluide, maîtrisé, exceptionelle, des personnages loufoques, amusants, charismatiques et crédibles, une histoire cinglé. Bref, Un très bon moment de cinéma!

Ong Bak 3 : Après la gifle de Ong Bak, on ne pensait que du bien de Tony Jaa. The Protector avait son lot de scènes cultes, même si le film laissait à désirer. Ong Bak 2 par contre, ouch! Tony Jaa revient derrière la caméra pour remettre les pendules à l’heure, lui qui avait donné un Ong Bak 2 non seulement décevant mais extrêmement confus. Le film lui a été enlevé en post prod, paraît-il. Qu’en est-il de Ong Bak 3 alors? Un peu la même chose que celui avant mais avec un mélange d’Apocalypto de Gibson et une pelletée de clichés. Les combats sont mornes, pas très inventifs et le film est ennuyant…

Killers : Sortie presqu’au même moment que Knight and Day les deux films auraient dû échanger tout leurs points forts et ainsi créeé qu’un seul Film : Killer Knight & Days. Si on applique la performance de Tom Cruise (décdemment meilleur que Kutcher), le ton et l’humour de Killers, la chimie de Diaz et Cruise mais remplacer Diaz par Heigl, le budget et la mise en scène du film de Mangold, un scénario à mis chemin entre les deux, on pourrait obtenir un divertisement pseudo-simili-sympathique. Avec Killers on a droit à des blagues de moustaches (gracieuseté de Tom Selleck), aucune chimie entre ses deux vedettes, Katherine Heigl qui est loin d’avoir fait ses preuves sur grand écran (si on oublie la scène du bikini de Mon Père, Ce Héro, le remake), un scénario bon enfant, une mise en scène approximative, des blagues faciles, de l’action mollassonne, etc…

Dog Pound : Après le semi-culte Sheitan, Kim Chapiron tourne son deuxième film et premier en anglais. Dog Pound est un mauvais film. Une mise en scène prétentieuse, un sujet intéressant et pourtant le film n’arrive jamais à dire quoi que ce soit sur son sujet et jamais on ne comprend le propos ou le parti-pris de Chapiron. Le film accumule tous mais vraiment tous les clichés du film de prison (même s’il s’agit ici, d’une centre correctionel pour délinquants juvéniles). Tellement qu’on ne peut qu’en rire, surtout lorsqu’on comprend que Chapiron ne s’intéresse qu’à la violence, la filmant comme s’il voulait choquer alors qu’elle ne devient qu’un prétexte plutôt qu’une finalité inévitable. La scène finale est d’un ridicule cinglant voulant nous montrer la brutalité policière gratuite alors que les délinquants l’on bien cherché en tapant sur tout ce qui bouge lors d’une émeute. Chapirion hésite entre fiction et constat socio-machin, il se pète les bretelles en croyant nous montrer la réalité alors qu’il semble ne jamais maitriser son sujet. Autant revoir Bad Boys (pas celui de Michael Bay, l’autre) ou 10 et demi.

The Oxford Murders : Premier film, de mémoire, en anglais pour Alex de la Iglesia où la fluidité de la mise en scène est excellente comme toujours mais où tout humour est absent. De la Iglesia a toujours donné dans l’humour noir mais cette fois, rien. Peut-être que quelque chose a été perdu dans la traduction. L’intrigue n’est pas parfaite mais John Hurt est au sommet de sa forme. La conclusion est un peu bâclé et on ne croit jamais vraiment à l’obsession de Frodo pour les théories du personnage de John Hurt. Peut-être un moins bon de la Iglesia mais écoutable quand même.

The Sasquatch Dumpling Gang : Cette comédie à l’humour puéril a l’avantage d’être bien joué par des acteurs non-professionnels. En fait les seuls acteurs connus sont les plus caricaturals. Pas particulièrememtn drôle sauf si on aime l’humour à-la-Napoleon-Dynamite.

Body Count : J’avais aimé ce film il y a 15 ans et le revoyant aujourd’hui, je suis heureux de voir que mes goûts ce sont raffinés avec l’âge. Un slasher sanglant mais foutrement mal monté, probablement dû à la censure, cette inième version du tueur dans un chalet/camp de vacances/village perdu est une accumulation de scènes vu ailleurs et n’ayant pas nécéssairement de logique. On ne comprend pas toujours comment les choses arrivent, où se trouve le tueur (dans la cuisine ou dans le salon?) et à la toute fin on ne comprend pas trop qui il est. Rien n’est trop subtil mais rien n’est trop clair.

St-Ange : Premier film de Pascal Laugier dont j’avais été assez indifférent à la première écoute de son Martyrs. Mais voilà qu’en visionnant ce film je me dit qu’il a du talent pour créer un ambiance morbide, crée des tableaux beaux et laids à la fois et foutre la petoche (comme disait Duke dans Predator). Martyrs n’était pas horrible, juste un peu déroutant. St Ange donne l’envie de revoir Martyrs et même de voir le prochain de Laugier. Le seul problème c’est que le film est tourné en anglais. Pourquoi? Virginie Ledoyen et Lou Doillon se débrouillent bien dans la langue de Shakespeares mais probablement que Christophe Gans, producteur ici, voulait exporter le film ailleurs où il a des fans, comme au Japon et aux USA. Christophe, si Marc Dacascos ne joue pas dans le film, il peut être tourné en français.

Sombre : Premier film de fiction du documentariste français Philippe Grandieux, cette histoire(?) d’un tueur de femmes/prostituées est assez désagréable dans sa première moitié. C’est comme si le réalisateur s’était dit : On va battre le record d’images de vagin. Le viol est presque vu comme si un chien faisait pipi sur la moquette : Non! Ne fais pas ça! C’est pas beau! dit Elina Lowensohn, la reine du film indépendant-weird, dans un français approximatif. Et puis, tout se replace, un semblant d’histoire s’installe. Jamais on ne comprend les personnages, jamais Grandieux ne veut qu’on les comprenne non plus. Alors le film se laisse regarder difficilement. Grandieux expérimente avec l’image et le son c’est d’ailleurs la raison d’être du film. Mais il ne fait rien de plus que ce que Lodge Kerrigan avait fait avant lui de façon cohérente, limpide et intéressante dans Close, Shaven.

Rabid Grannies : Dans mes souvenirs, ce fim gore belge était un classique trop mal connu. Après une seconde écoute 15 ans plus tard, Rabid Grannies est un film ennuyant, ennuyeux, pas toujours bien monté (censure?) pas divertissant et surtout pas drôle. Il est par contre une grosse inspiration pour le Brain Dead de Peter Jackson et probablement une tentative de rip-off du Demons de Lamberto Bava.

Ghosthouse : C’est en voyant ce terrible film de maison hantée assez gore que j’ai pu m’apercevoir que…. J’avais déjà vu ce film débile dans ma tendre jeunesse innocente. Le film est particulièrement drôle pour ses effets ratés mais surtout pour les mauvais acteurs. Ils débitent des clichés assez poches mais de façon tellement comique. C’est comme si les acteurs ne s’écoutaient pas entre eux, ils ne font que dire leurs lignes une à la suite de l’autre sans vraiment comprendre ce qu’ils radotent et ce que l’interlocuteur leur dit. Comme s’il ne prenait pas vraiment le temps de digérer les déclarations choquantes qu’on leur envoie en plein visage. Par exemple :

Homme : Have you ever find something peculiar about him?

Docteur : Well, I remember the last day that he was here, he became obsess with a doll.

Homme (sur un ton où se mélange surprise, dédain, intérrogation et absence complète d’émotion) : Did you say a doll?

Goemon : Goemon est le Sin City des pauvres, le 300 des sans talents, le Casshern des cinéastes sans vision, le Sky Captain And The World Of Tomorrow des minables… même Speed Racer et The Spirit sont supérieur à ce film mal foutu. Tout est im-bien dans ce film. Il est l’exemple parfait de ce qu’il ne faut pas faire lorsqu’on tourne un film devant un Green screen.

Epidemic : 2e film de Lars Von Trier et probablement son plus mauvais. Après le succès de Element Of Crime, Von Trier, se prenant pour un génie, n’obtenait pas les subventions et budget espéré, il dû se tourner vers le film intimiste en noir et blanc. Un genre de rip-off de la nouvelle vague. Epidemic est donc un petit film fauché mais dont le désir et la passion du cinéma sont plus grand que tout. Dommage que tout soit si prétentieux. Von Trier veut démontrer son intelligence mais n’a pas le moyen de ses ambitions alors tout sonne un peu faux. D’autant plus qu’après le triomphe technique de Element Of Crime, on ne peut s’attendre à un film aussi inférieur en tout point. Parfois, on croirait voir un film des finissants du CEGEP Limoilou.

All Night Long Vol 1 : Premier film d’une suite de je ne sais combien où démontrer beaucoup de violence ultime semble être le but premier. La morale du film doit être quelque chose comme : Si tu violes une fille, arrange toi pour la tuer avant qu’elle ne se sauve et appelle la police d’une cabine téléphonique/cellulaire. Sinon tu vas être obliger de lui passer dessus avec ta voiture. Du moins, c’est la morale que j’ai retenu et grâce à ce film japonais êxtremement mauvais, je sais que la violence, c’est pas beau.

Kung Fu Master : Souvenez-vous à quel point le film Sidekick était incroyable. Vous avez été marqué par cette histoire de courage et d’espoir où un garçon joué par Jonathan Landis (le petit blond de Never Ending Story 2 qui a disparu de la carte depuis) côtoie dans ses rêves les plus fous, Chuck Norris. Parce que Chuck est son idole, Chuck l’aide à passer à travers l’adolescence ingrate, etc… Kung Fu Master est exactement la même chose mais avec Jackie Chan. Un jeune indonésien de 16 ans joue le rôle de Landis. Même s’il n’est jamais mentionné dans le film, le jeune indonésien doit être déficient mental (je m’excuse). 16 ans et cette obsession libidineuse de vouloir à tout prix voir Jackie Chan, il lui manque visiblement un boulon dans la caboche. Tout ça est entremêlé de scènes embarassantes et de kidnapping (ou non) et de policière abrutie question de faire du remplissage entre 2 séquences où Jackie Chan, sourire aux lèvres, nous apparaît comme un idiot. Le film met en scène un ado de 16 ans et ses amis alors que le public cible est clairement les 4-8 ans. Chan, en perte de popularité s’est surement dit qu’il lui falait faire un truc à-la-Being John Malkovich pour relancer sa carrière.

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