Terminator : Salvation est, à ce qu’il paraît, le premier film d’une nouvelle trilogie. Comme si les trois films précédents faisaient partie d’une autre trilogie, d’une histoire à part entière alors que la série c’est terminée avec Terminator 2 : Judgement Day où, le puissant T-800 joué par Schwarzenegger, tuait le T-1000 et du même coup, faisait disparaître toute pièce à conviction pouvant mener Skynet vers la mutinerie cybernétique. Terminator 3, bien que mis en scène de façon compétente mais écrit comme une mauvaise série B est non seulement inutile mais une pale imitation des 2 permiers films, donc un film répétitif qui n’apporte rien et qui se contente de recycler la même histoire de façon moins intéréssante. De plus, James Cameron, un réalisateur qui a toujours su se débrouiller avec des films au budget collossaux, a créer le monde de Terminator et c’est ce qui fait de ces deux films des œuvres plus que majeur dans le genre de la science-fiction, car Cameron sait créer un univers, un style, un ton. Presque toujours scénariste sur ses films, Cameron, sait développer des personnages et utilise assez rarement les clichés du genre.
Terminator : Salvation, réalisé avec testosterone par McG, le clippeur de Sugar Ray et The Offsprings, rien de moins, est un film qui est tout le contraire de ce que James Cameron avait créé et que Jonathan Mostow avait tenté de poursuivre sur Terminator 3, un film au scénario stupide mais sans être insultant, des personnages sans développement pour qui on se fout éperdument, une histoire abracadabrante, incohérente et sans queue ni tête, une intrigue qui se résume en 10 minutes mais dont on étire inutilement, si on en croit les producteurs, sur 2 autres films, des acteurs aucunement convaicants ou convaincus.
Terminator : Salvation est une mauvaise suite, un mauvais film, un film inutile mais tout de même supérieur à Wolverine au département du divertissement. Ce qui faisait la force des premiers films était la présence de Schwarzenegger, un mauvais acteur qui y a trouvé son meilleur rôle avec ces films puisqu’il y jouait un robot sans émotion. La carrure et la présence Hulkienne de l’ancien Mr. Univers, jusqu’alors assez inconnu du public aura été un énorme coup de marketing pour vendre Terminator et sa machine à tuer venu du futur. Le reste de la distribution des films de Cameron jouait avec conviction et sérieux. McG, lui, rempli son film d’acteurs qui ne semble pas tous jouer dans le même film ou qui semble avoir été dirigé de façon différente créant un écart énorme entre ce qu’ils jouent et ce qu’ils pensent jouer, de toute façon McG ne s’intéresse pas à eux et le spectateur encore moins. C’est que les personnages n’ont aucun développement parce que le réalisateur semble dire que de toute façon, le spectateur apprendra à les connaître au cours des autres films de la trilogie. Le problème c’est que si on se fout du personnage et qu’on y comprend pas sa fonction, sa symbolique, son association, sa valeur, son rôle, la première ou la deuxième fois qu’on le voit, il est bien évident que notre curiosité prend le bord et que lorsqu’on comprendra dans Terminator 7 ce que Bryce Dallas Howard et Common viennent faire dans ce film on ne pourra que dire : C’est tout! Christian Bale se promène dans ce film tel un zombie et McG préfère se concentrer sur un personnage secondaire joué par Sam Worthington pour ensuite le laissé mourir de façon bidon. On essaie de créer de l’empathie pour ce personnage pour ensuite le laisser à lui-même une fois que l’on a expliquer de façon soporiphique son rôle dans tout ce merdier. Seul Anton Yelchin tire son épingle du jeu en y jouant Kyle Reese, le père de John Connor, déjà vu sous les traits de Michael Biehn dans les films de Cameron. Michael Ironside vient donc se perdre dans ce film en y donnant une prestation risible d’un commandant quelconque qui de toute façon finit par mourir de façon hyper télégraphié par un scénario qui oublie un bon nombre de détails pour se concentrer sur des clins d’œil aux premiers films de la série.
Il est tendance à Hollywood d’utiliser en guise de scénariste des geeks ou fanboys pour parsemé le film d’analogies et de clins d’œil. Hollywood se dit qu’ils doivent savoir se qu’ils écrivent puisqu’ils sont des fans. Il y a de grosses différences entre un scénariste et un fan, 1)le scénariste sait écrire, 2)si le scénariste croit bon d’utiliser certains clins d’œil, il le fait de façon à faire avancer son récit, avancer l’intrigue et non pour faire rire les spectateurs qui pourront, une fois avoir compris ledit clin d’œil, sourire en se sentant un brin intélligent 3)un scénariste créer un intrigue efficace avec des dialogues solides.
Oui, on y voit Arnold, mais pourquoi? On y fait jouer « You Could Be Mine » de Guns N’ Roses, mais pourquoi? Pourquoi John Connor mettrait-il cette chanson dans son radio? Dans son radio cassette, en plus, comme si l’apocalypse dans le film avait eu lieu en 1984 alors qu’elle a lieu en 2007 ou je ne sait trop, une année ou la cassette avaient été remplacé par le CD depuis fort longtemps.
Le plus gros problème est l’histoire, une intrigue bien mince mais complètement incohérente. John Connor (Christian Bale) tente de sauver son futur père avant que les machines ne lui fasse….on ne sait trop quoi mais il est prisonnier en tout cas. Premièrement, si la guerre à été éviter à la fin de Terminator 2, pourquoi, diantre, avons-nous droit à ce film? Deuxièment, il y a quelque chose d’assez incompréhensible dans le fait que John Connor, tout au long du film, se réfère à lui-même en parlant de « sauveur » comme si Jésus s’était auto-proclamé « Le sauveur de l’humanité » chaque fois qu’il parlait de lui devant les gens, ses apôtres ou des mendiants. John Connor explique donc qu’il faut sauver son futur père (encore adolescent) qu’il n’a jamais rencontrer car le futur de l’humanité en dépend. Pourquoi John Connor n’a jamais cherché à trouver son père avant? Dès sa naissance par exemple. Pourquoi, tout à coup, il entend à travers les branches que son futur père à été emprisonné? Si ce personnage est important pour sa naissance et pour le futur de l’humanité, et le sachant, pourquoi John Connor n’a jamais voulu le protéger avant? De toute façon, même si Kyle Reese meurt, John Connor ne peut-il pas envoyer un autre soldat dans le passé pour enfanter sa mère puisque de toute évidence Kyle Reese n’est pas le père orginal de Connor? Ou peu-être l’est-il ce qui rendrait ce film encore plus inutile puisque le sort de l’humanité aurait été joué d’avance. Mais à quoi bon essayer de comprendre, puisque le film est rempli de question du genre.
Tout dans le film est un prétexte pour une ultime conclusion à la fin de cette soi-disant nouvelle trilogie. Tous, donc, n’est que crescendo pour nous amener au point final où John Connor sera, peut-être un sauveur. Mais tout est malhonnete dans ce procédé. On doit croire dès le début que John Connor est important, pourquoi? S’ils ont réussi à changer le passé peut-être que le futur n’est plus le même, peut-être que John Connor est devenu inutile au futur de l’humanité. Pourquoi de si simple question, ce qui faisait de Termiantor et Terminator 2 son sujet, sont elle relégué aux oubliette aux dépends d’une intrigue poisseuse, une construction chaotique, stupide (John Connor qui part, seul chez Skynet en se cachant derrière un poteau pour ne pas être vu) et des dialogues creux, surexplicatifs et inintéréssants.
McG, réalise tout ça de façon chaotique, créant des scènes d’actions explosives mais incohérentes(la scène de l'hélicoptère pseudo-cool en plan séquence) ou des scènes dignent d’une série B mais le rythme en moins (la trop longue finale dans Skynet). Le genre de film où les robots tirent 400 cartouches de mitraillettes pour ne jamais atteindre un seul humains alors qu’eux visent en plein dans le mille sauf bien sur au moment où ça compte.
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