Les producteurs de ce Wolverine, (Ralph Winter et Lauren Shuler Donner, la femme de l'autre)les même qui ont produit la trilogie X-Men, n’en sont pas à leut premières erreurs. Avoir remplacé Bryan Singer par nul autre que l’infâme Brett Ratner n’était pas assez, ils ont également changé le scénario que Singer devait à la base réaliser pour le convenir au besoin de Ratner, un opportuniste et un tâcheron ayant la grosse tête et n’ayant aucune connaissance de l’univers Marvel. « C’est un excellent film » déclarent-ils sur les suppléments du DVD de X-Men : The Last Stand. À croire qu’ils n’ont toujours pas compris ce qui faisait la réussite d’un film du point de vue artistique ou même d'un divertissement réussi.
Alors avec leur sens aigus de la réussite monétaire, ils décident de produire un spin off de X-Men en ce basant sur les origines du personnages de Wolverine (le film sur Magneto suivra). Évidemment pourquoi tuer une franchise qui les ont rendu si riche. Faisons donc un film sur les origines de notre carcajou poilu préféré puisque les aventures du groupe, X-Men, s’est bel et bien terminé avec la chiasse que Ratner nous a pondu. Toujours avec leur flair inimitable pour dénicher un réalisateur talentueux ainsi que leur yeux de lynx pour approuver la version finale d’un scénario nos deux producteurs préférés nous ont donné un des pires navet sortie des studios de la 20th Century Fox. Difficile à croire qu’ils ont vu dans ce film quelque chose qui ressemble aux films de Singer ou même à celui de Ratner.
Le film ressemble étrangement à une série B comme il s’en faisait tant dans les années 1990 avec Eric Roberts ou autre Lorenzo Lamas mais avec un budget de 150 millions de $$. Mis à part quelques effet spéciaux pas vraiment spectaculaires mais dispendieux rien ne diférencie ce Wolverine d’un film comme Best of The Best 2 ou The Perfect Weapon ou autre films d’arts martiaux avec comme toile de fond une vengeance quelconque.
Réalisé par Gavin Hood, réalisateur africain dont le film Tsotis avait été nominé aux Oscars, Wolverine est une trop grande production pour lui. Tout est tellement énorme qu’il ne sait pas comment si prendre pour mettre en image cette histoire au scénario ne dépassant pas les 8 pages, dialogues inclus. Jamais un film d’une telle envergure n’aura semblé si fade, si mal écrit et si mal mis en scène. Hood réalise le film comme s’il s’agissait d’une parodie, télégraphiant non seulement tous les soi-disant pivots scénaristiques mais en les mettant en scène comme s’il s’en moquait rendant le tout non seulement d’un crétinisme insultant mais en donnant l’aspect que le film est une sous-merde ou pire encore démontrant que Hood est un réalisateur qui n’a aucun talent. Le moins talentueux à avoir réalisé un blockbuster depuis Roger Christian avec son Battlefield Earth. Que le film accumule les clichés, on peut y survivre mais qu’ils soient mis en scène de façon encore plus cliché que le cliché lui-même (il faut voir Hugh Jackman crié au ciel toute sa rage après le meurtre de sa femme, la caméra le filmant de haut) on doit se demander si Gavin hood sait ce qu’il fait ou même s’il a déjà vu certains films américains ou si tout est nouveau pour lui.
Jamais des dialogues n’auront paru aussi stupide et vide, c’est a s’en rentrer une fourchette dans l’occiput tellement c’est insultant et joué de façon tout aussi insultante par une panoplie d’acteur laissé à eux-mêmes et n’ayant pour la plupart aucun charisme. Jackman, Liev Schreiber, Danny Huston s’en sortent bien, Ryan Reynolds nous rejoue du Ryan Reynolds, Kevin Durand reste encore le Vin Diesel des pauvres et le reste de la distribution est triste à voir surtout Daniel Henney dans le rôle d’un agent, Agent Zero, ayant le charisme d’une boite de biscuit Ritz, débitant des dialogues non convaincants ou simplement stupides et jouant comme s’il était une version asiatique de James Bond ou un Chow Yun-Fat période John Woo sous speed. Pourquoi encore faut-il aller chercher une star du hip hop pour jouer de façon non convaincante le rôle de l’ami du héro? Et on ne parle pas d’une brute épaisse comme Ice Cube ou d’un gentleman comme Common on parle d’un moins que rien (Will.I.Am, du groupe pseudo-pop-R&B-rap, Black Eyed Peas) qui n’a que l’avantage d’avoir une belle chemise.
On y introduit plein de nouveaux personnages pour les faire mourir 18 secondes plus tard, on introduit Gambit pour le plaisir des fans pour ne lui donner qu’un rôle de faire valoir, de tâcheron mal joué par un simili-acteur de la trempe d’un Barry Watson ou autre supposé-beau-mec sans talent.
Les effets spéciaux sont pour la plupart nul, avec 150 millions de dollars de budget il semblerait qu’il soit impossible de filmer un avion, qu’il faut le faire en CGI. Une bataille soit disant spectaculaire sur une tour donne l’impression de regarder quelqu’un jouer à Mortal Kombat 3, cette même scène se terminant de façon incohérente veut jouer la carte du spectaculaire alors qu’elle est risible. Que dire de cette poursuite en Jeep qui se termine avec l’explosion d’un hélicoptère, mis en scène de façon tellement chaotique que le tout est imcompréhensible tout en ayant un aura de n’importe quoi filmé de n’importe quel façon. De plus le suspense est quasi inexistant puisqu’on connaît la suite des choses pour Wolverine, vu dans les films de la série X-Men. Alors du coup l’intérêt du film prend le bord et Gavin en profite pour essayer de boucler son film avec le plus d’analogies possibles à la trilogie X-Men multipliant les clins d’œil de façon maladroite ou quelconque à la manière d’un Georges Lucas faisant fi de la probabilité ou en y faisant du révisionnisme de bas étage.
Les mots me manquent pour dire à quel point ce film est l’un des pire à avoir vu le jour depuis fort longtemps.
Les mots me manquent pour dire à quel point ce film est l’un des pire à avoir vu le jour depuis fort longtemps.
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