(500) Days Of Summer est une comédie romantique ou plutôt un drame romantique avec une touche d’humour. Premier film de Mark Webb, aussi connu comme acteur ayant notament joué dans le film familial Snow Day où l’on pouvait voir de façon TOTALEMENT GRATUITE, les mammelons d’Emmanuelle Chriqui à travers son chandail blanc moulant (chose qui se répètera avec la même Chriqui dans le moins familial Wrong Turn) pour le plaisir des papas qui ont vu le film avec leur progéniture. Webb est également réalisateur de vidéoclips, ce qui expliquerait la musique qui tapisse le film de bout en bout : Regina Spektor (pour qu il réalisa certains vidéos), The Smiths, Pixies, Black Lips, Feist, Hall & Oates, etc… La différene entre ce film et d’autres film réalisé par des clippeurs c’est que Webb n’utilise pas d’effet tape à l’œil, de montage épileptique dans le but de donné un style à son film. Il utilise des procédés techniques (flash back, split screen, etc) au profit de sa narration, appuyant ainsi son récit et les tribulation et tourments intérieurs de Tom Hansen, joué par Joseph Gordon-Levitt.
La musique, sujet important du film, est ce qui permet à Tom de s’intérésser d’avantage à Summer Finn joué par Zooey Deschanel. Bien que cela puisse paraître superficiel, le sujet de la musique et des goûts musicaux est aujourd’hui un point commun entre les gens, une façon d’ouvrir le dialogue, de découvrir les autres et c’est de cette façon que le sujet est traité dans le film. En superficie, avec subtitlité mais avec une grande importance. Le choix des chansons sans être nécéssairement en harmonie avec le film, s’avère néanmoins intéressante et mature dans son choix de musiqe plus adulte. Exit les chansons populaires académiques tout droit sortie d’un moule, ici, la musique est quelque chose qu’un mélomane peut apprécier et donne par le fait même un ton au film, une maturité aux personnages, leur donnant des qualités et du caractères plutôt que de camper des stéréotypes.
Les acteurs jouent de jeunes adultes bien de leur époque avec ce que cela implique de complications, de tourments, de forces et de faiblesses, sans jamais tomber dans la caricature, sans jamais être trop ados-immatures attardés dont on nous bombarde depuis quelques années (Les Invincibles par exemples ou toutes ses rom-com avec Matthew McConaughey). Joseph Gordon-Levitt y va d’une autre excellente prestation, d’ailleurs le film repose sur ses épaules puisqu’il s’agit de son point de vue, de sa version de cette rupture avec Summer, cette histoire qui s’échelonne sur 500 jours où l’on passe du passé au présent, du jour 200 au jour 3 au jour 496… Zooey Deschanel joue encore cette femme cute au grand yeux hypnotisants couleur de ciel. Son personnage est peu deévelloppé, mystérieux, parfois imcompréhensible dans ses actions, parfois frustrant mais il en est ainsi pour l’importance de l’histoire et non par lacune des scénaristes ou du réalisateur. On ne l’a saisit qu’à la toute fin et il nous paraît évident que Tom ne la connaissait pas ou dumoins la connaissait moins qu’il ne le croyait, ce qui fait que du même coup, le spectateur ne la sasit pas non plus puisque le film est raconté du point de vue de Tom.
On a aussi droit dans ce genre de film, au amis du protagoniste qui en temps normal devrait être des garçons stupides et immatures qui n’on rien compris à la vie, qui habitent avec leur copine de façon soumise ou qui flirtent sans grand succès ou bien qui finissent par coucher avec la meilleure amie du personnage principale féminin malgré leur différents (comme dans Cashback par exemple, autre film qui traitait de la rupture amoureuse de façon poétique). Ici, les deux amis qui ont la tâche d’apporter une touche humoristique ne sont jamais stupide et immature comme on pourrait le penser. Il faut féliciter Webb pour nous avoir servie des personnages qui ne tombent pas dans la facilité et qui ne créent pas de rupture de ton.
Le film se termine de façon déchirante mais avec une note d’espoir. Il apporte de plus, une dimension qui n’est pas souvent traité dans ce genre de film détruisant ainsi le mythe hollywoodien du « happy ending ».
Là où le film est moins réussi, c’est au niveau du scénario. Pas qu’il soit mal écrit mais malgré le nombre de trouvailles, le film film est rempli de lieux communs : Tom qui travaille dans un boulot merdique, saute sa coche et termine ses études, etc…On a droit à une suite de scènes déjà vu qui côtoient des moments plus originaux et on aurait voulu que le film en soit ainsi, pas de clichés que de l’originalité. C’est que plusieurs idées du scénario ne sont pas aboutis ou peu développés au point où ils semblent qu’apparaître comme un flash pour ensuite disparaître sans qu’on en fasse quoi que ce soit de satisfaisant. Par exemple, la scène où des images de Summer défilent à l’écran avec Tom en voix off qui se rappelle ces doux moments, ces images finissent par revenir à la fin avec Tom en voix off toujours, qui ne se les remémore pas de la même façon. Cette scène existe mais ne fait que passé on aurait voulu une meilleure explication de certaines images, de certains souvenir, si on joue avec la mémoires et les souvenirs de cette façon, il faut pouvoir assumer jusqu’au bout nos idées. Le problème est là, les scémaristes n’ont pas assumer leur idées jusqu’au bout. La scène du party où, à l’aide d’un split screen, on peut apercevoir à la gauche les attentes de Tom et à la droite la réalité, est une excellente idée, mais il n’y a rien qui se produit de marquant dans cette scène, en fait oui mais comme tout est mal agencé et qu’il n’y a pas d’assez grosse différence entre les deux réalités, on finit par perdre intérêt et par le fait même on oublie sa fonction. Le film est rempli de scènes non achevées dans ce genre. Webb a su gardé un ton réaliste à ces scènes mais c’est au niveau du scénario qu’elles ont été mal construite ou non assumée jusqu’au bout. Eternal Sunshine Of The Spotless Mind, le dernier grand film d’amour, n’avait pas ce problème, il assumait ses trouvailles et les poussaient au bout pour mieux comprendre les états d’âmes des protagonistes, les enjeux, la vision du réalisateur et du scénariste et se permettait même de philosopher sur les relations hommes-femmes. D’accord Webb n’est pas Gondry et Neustatder et Weber ne sont pas Kaufman mais (500) Days Of Summer n’est pas à la hauteur des attentes à cause de son manque d’intégrité et sa phobie de se prendre trop au sérieux et c’est dommage car le film à quelque chose à dire.
Autre point faible c’est cette narration Amélie-Poulain-esque inutile, sauf peut-être à la toute fin où on aurait dû s’en passer et trouver une autre façon d’expliquer les actions et le changement de comportement de Tom suite à sa réalisation de son échec amoureux.
(500) Days Of Summer n’est pas un mauvais film, il est sympathiques et touchant il n’est tout simplement pas le Love Story du 21e siècle (Aussi minable que soit Love Story, il fut important à son époque). Donc, le film de Marc Webb n’est pas le film d’amour de cette nouvelle génération de jeunes adultes mais sa fraîcheur, sa franchise et son honnêteté dans sa façon de concevoir le couple de la jeunesse d’aujourd’hui, en font un bon candidat pour devenir la référence du futur chef-d’œuvre du genre. Son obsession à vouloir être différent et franc dans un genre saturé de films interchangeables et peu intéressant, lui donne la force d’ouvrir une nouvelle voie à la comédie romantique hollywoodienne et ça c’est un exploit. On attendra avec impatience le prochain film de Marc Webb derrière la caméra en espèrant qu’il traite des mêmes thèmes avec autant de fraîcheur.
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