Sunday, June 30, 2013

Réflexions sur de la cinématographication


Sleep Tight : Sleep Tight est un thriller espagnol assez lugubre mais pas tellement surprenant. L’acteur principal est parfait dans son rôle de psychopathe. Le suspense fonctionne car il demeure réaliste mais on aurait voulu que le réalisateur pousse un peu plus du côté de l’incrédulité (juste un peu) pour ainsi avoir plus de moments d’intensité. C’est que le suspense est correct mais juste un peu mou.


Inbred : En 2013 on fait encore des films où les rednecks sont toujours aussi édentés et co-sanguins. Probablement parce que c’est très drôle. Pas pour moi. Inbred est un croisement entre Deliverance et Severance et Dale & Tucker Vs Evil. Le film prend environ 40 minutes pour installer une histoire à la From Dusk ‘till Dawn où des voyous en cavales se retrouvent dans un village où ils doivent faire face à de méchants rednecks meurtriers. Le film se veut une comédie gore mais il est plutôt un gore gore. Pas de blagues dumoins rien qui fait rire mais beaucoup de haches au visage et de têtes qui explosent sous l’impact de plein d’objets qui peuvent faire exploser des faces.


American Mary : American Mary est un film d’horreur canadien, donc Canadian Mary est un titre qui devrait lui revenir par défaut. Je suis bien content de pouvoir corriger cet erreur.


Here Comes The Boom : Une comédie familliale remplie de bons sentiments à propos d’un professeur un peu slacker qui devient rien de moins qu’un champion du UFC pour donner ses cachets de combats à l’école où il travaille pour la sauver de la fallitte peut sembler être une pâle copie de Nacho Libre. Mais il faudrait d’abord que Here Comes The Boom soit drôle pour faire la comparaison. HCTB est produit par Adam Sandler et est probablement le moins pire de sa filmographie. Cela ne veut pas dire que HCTB est meilleur que Grown Ups (un peu quand même). Le film s’écoute sans trop de difficulté mais mon problème vient du fait que malgré le peu d’intensité de la violence, il n’en demeure pas moins que le film est remplie de combats de UFC dans une ambiance familiale. Que Kevin James devienne champion du UFC en 3 mois relève du miracle mais au-delà des invraissemblances qui font passer la UFC pour un sport facile, le film nous dit que pour financer une école et aider les jeunes, on peut utiliser  n’importe quels  moyens violent ou non, illégal ou non. Ne manquez pas la suite de Here Come The Boom, Here Comes the Needle où Kevin James, pour sauver le chenil local, se met  à vendre de l’héroïne aux gens qui demandent l’euthanasie.


Fire With Fire : Parfois j’écoute des films sans avoir la moindre idée de ce qu’est le film. Fire With Fire est de ceux-là. Je ne connaissais que le titre, pas de pochette, pas d’idée qui à réalisé le film ou même qui joue dedans. C’est le genre de surprises parfois qui peuvent fairent ma journée. Fire With Fire m’a un peu troublé par son casting non seulement Josh Duhamel y joue un pompier mais viennent se joindre à lui : Bruce Willis, Rosario Dawson, Vincent D’Onofrio, Julian McMahon, Vinnie Jones et 50 Cents. Le film n’a pratiquement aucun sens ce qui surprend encore plus de savoir pourquoi et surtout comment tout ses acteurs ont décidé de perdre leur temps dans ce film au budget modeste (30 millions de patates) sans qu’il ne voit le jour sur les écrans de cinéma du monde entier. Josh Duhamel en pompier, il me semble, que c’est l’idée du siècle. Non? Toujours est-il que comme je le disais, le film n’a aucun sens. Que Duhamel soit un pompier ne change absolument rien au film. Sauf bien sûr à la toute fin lorsqu’il revet son habit de sapeur pour aller secourir la femme de sa vie dans un building en feu, le problème c’est que 1)il va dans sa voiture et en ressort avec son habit de pompier comme si son habit attendait dans la valise du camion alors que Duhamel n’est plus pompier depuis un petit bout de temps (witness protection pis toute) et 2) il enlève  son masque avant d’entrer dans le building pour que le spectateur soit bien sûr que l’acteur fait ses propres cascades ou quelque chose comme ça annihilant toute raison logique d’être un pompier pour les besoins du film puisque pompier, pas pompier, il entre dans le building en feu de toute façon. L’histoire n’est pas tant abracadabrante c’est surtout au niveau des éllipse ou du moins la façon de raconter. Tout se passe très vite au point qu’on a l’impression qu’il ne s’agit qu’une suite d’idées misent en image avec peu ou pas d’idée à savoir comment les enfiler sauf de les mettre une à la suite de l’autre. Par exemple : Duhamel est témoin d’un meurtre dans un dépanneur par une bande de malfrats un peu racistes, il est épargné, témoigne auprès de la police et se fait mettre sous les soins de la protection des témoins. 3 minutes plus tard il est amoureux de la femme qui s’occupe de son cas, elle lui apprend à tirer au revolver, ils se font attaquer par un sniper, elle meurt. Il se rend chez les Crisps et leur demande un fusil. Il va tuer les méchants un à un. La femme n’est finalement pas morte. Il va tuer le méchant dans un building. Le building prend en feu, ça tombe bien il est pompier et il a justement son habit dans son camion. La femme est également dans le building ce que personne ne savait ou ne comprend comment, pourquoi, quand et où. Il retourne dans le building pour tuer le méchant qu’il n’a toujours pas tuer ce qui nous fait douter du pourquoi il voulait quitter le building et finalement il ressort du building. Tout ça sans aucun suspense, aucun réalisme, aucune logique. Parfois le montage est presqu’une farce comme s’ils avaient utiliser des stockshots de d’autres films, ce qui nous fait sourire. Merci montage.  


Jack Reacher : Jack Reacher est le personnage d’une série de livres que personne ne lit. Alors quand on a su que Tom Cruise allait incarner le personnage, tout les gens qui ne lisent pas de livres se sont mis à chialer sur ce choix de casting peu judicieux. Que Lee Child, l’auteur des livres, ait donné son accord sur le choix de Tom Cruise (comme l’avait fait Anne Rice il y a des lunes lorsque Tom Cruise était dans le même genre de scandale pour l’adaptation d’Interview With The Vampire pendant l’ère pré-internet)ne change rien à l’affaire. Les gens ne veulent pas de Tom Cruise dans le rôle principal. Jack Reacher mesure 6 pieds 5 pouces et pète des gueules de voyous alors que Tom Cruise mesure 3 pied 9 pouces et fait de la scientologie. Évidemment, le scénario s’est chargé de rectifier tout ça, ce qui fait que les gens qui chialent n’ont absolument pas raison. Jack Reacher, dans le film, n’est peut-être pas grand mais c’est là que le film gagne des points puisque Cruise joue avec une intensité et une confiance en lui qui peuvent parraître ridicule pour tout les personnages du film. D’où l’idée de vouloir se réunir à 5 pour se battre avec lui et avoir la surprise de notre vie lorsqu’il éclate la gueule de tout le monde. Jack Reacher est un dur à cuire, pas toujours invincible et Cruise le défend bien. Jack Reacher The Movie n’est pas le film d’action qu’on essaie de nous faire croire, ni le suspense le plus alletant, mais il tient la route et divertit le spectateur de façon honnête. Même Werner Herzog qui joue le méchant de service est surpris par la froideur et l’intélligence de Jack Reacher et Herzog à connu Klaus Kinski alors...


Broken City : Broken City est le premier film solo de Allen Hughes du fameux duo de frères qui font des films dans le hood(sauf quand ils recoivent des bidous pour faire des vues avec Johnny Depp)Mais Broken City est avant tout un film plate.


Stand Up Guys : Un peu comme The Crew, Stand Up Guys est un film où des acteurs plus agés veulent faire rire en se la jouant « anciens gangsters qui veulent faire un dernier coup avant la prison/mort/retraite ». Évidemment l’humour vient du fait qu’ils sont vieux et que une torgnole de vieillard ça fait pas mal. On parle de Viagra pas parce que c’est un cliché poche mais parce que c’est drôle (bof) et on protège des femmes pour montrer qu’on a des principes malgré le fait qu’on va au bordel…


Sexy Evil Genius : Sexy Evil Genius est un très mauvais film. Voilà, c’est dit! Le suspense est terminé. Quand on n’a pas de budget, ce n’est pas tellement un problème de faire un huis clos dans un seul décors toujours faut-il que le film n’ait pas l’air d’une pièce de théâtre filmé. Sexy Evil Genius a non seulement l’air de théâtre filmé mais avec une facture très télévisuelle. Comme un épisode de CSI. La mise en scène essaie très fort d’avoir l’air dynamique mais le jeu des acteurs nous fait friser les oreilles ou peut-être est-ce la faute aux dialogues pas aussi brillants qu’on essaie de nous faire croire. Sexy Evil Genius est loin de la comédie noire intélligente qu’elle croit être. On dirait plutôt un mauvais épisode de télé étiré sur 90 minutes qui essaie de nous donner le plus de revirements possibles et de laisser planer un doute sur un possible meutre. Le gros problème outre la facture télévisuelle et le jeu assez Seth Green-ien de Seth Green c’est les dialogues. Toutes les fautes du film peuvent être pardonner mais les dialogues et la performance de la pire actrice au monde (Katee Sackhoff)ne nous le permettent pas. Le film raconte l’histoire de 3 étrangers, tous des anciens amants de la Sexy Evil Genius du titre qui se rencontrent dans un bar à la demande de cette ancienne flamme. Elle arrive avec son nouvel amant au bras. Tout le monde jasent de façon statique sur des choses et des affaires et des patentes qu’on se contrecrisse. Les personnages sont unidimentionnels ce qui rend leur dialogues risibles puisqu’ils ne s’adaptent pas à la réalité de la situation mais du début à la fin, ils gardent les caractéristiques que le scénario leur demande : si Seth Green joue le p’tit stuck up, et bien chacune de ses répliques nous le prouvera au risque de le faire passer pour un être naîf( ce que le scénario veut). Sexy Evil Genius est le genre de film où on explique tout par les dialogues, ce qui fait que l’ancienne amante est décrite de 3 façons différente par les 3 anciens amants pour que le spectateur puisse comprendre qu’elle est la femme la plus sexy du monde, la plus intélligente, la plus rusée, etc… Mais dès que l’on voit Katee Sackhoff et c’est peut-être une question d’opinion, jamais on ne peut croire qu’elle puisse faire ce genre d’effet sur les personnages ou sur n’importe quel humain. Elle n’a rien de sexy, n’a aucun charisme et m’apparaît assez instable mentalement au point d’être laide. L’entièreté du film repose sur le fait que les personnages la décrient comme étant incroyablement belle alors que ce n’est pas le cas. Une joute verbale s’installe entre les personnages à savoir si Sackhoff est folle ou non et on tente de nous faire croire qu’il y aura meurtre et on termine le tout par une scène complètement risible mais comme on trouve le film insipide et mauvais depuis 88 minutes, ce n’est pas cette scène finale qui y change quoi que soit.


Sightseers : Ben Wheatley à le vent dans les voiles depuis le succès culte de son Kill List. C’est un peu comme si tout ce qu’il pouvait ou allait faire serait un chef-d’œuvre par défaut. Sightseers est donc par défaut, tout ce que les gens ont aimé lors de sa tournée dans les festivals.  Évidemment que les attentes sont élevés mais Sightseers n’est pas écrit par Wheatley ce qui peut être un signe qu’il pourrait être moins intéressant que ses deux films précédents. Sightseers n’est pas tellement le grand film que l’on attendait. En fait, les 2 personnages ont été créée et joué au théâtre par les acteurs et ce depuis 12 ans, la genèse du film a donc un passé qui n'appartient pas à Wheatley. Le film prend place en campagne britannique avec beaucoup d’allusions au mode de vie en camping des britanniques, à la région et aux attractions touristiques spécifique à cette région. Ce qui pour un gars comme moi et probablement pour plusieurs autres gens, est beaucoup trop pointus comme allusions et peut facilement être incompréhensibles. La redondance du récit n’aide en rien. Le duo se met à tuer tout les gens qu’ils croisent, l’un parce qu’il trouve ça drôle et l’autre parce qu’elle veut devenir sa muse. Rien n’est particulièrement drôle dans les meurtres puisqu’il n’y a aucun prétexte pour que ces gens meurent. Alors on se lasse assez vite. Wheatley en profite pour nous faire le coup d’ornirisme de Kill List dans une séquence de rêve où se mélange plusieurs images qui semblent tout droit sortie de classiques du 7e Art britannique (Excalibur, Don’t Look Now). Bref, Sightseers demeure écoutable, antipathique (c’est le but) mais pas tellement drôle.


Gangster Squad : Gangster Squad est un ratage à grande échelle d’un point de vue historique et cinématographique. Bien que la direction photo soit belle et les décors et costumes assez authentiques, le film est assez stupide. Si on oublie l’aspect historique puisque pour les besoins de la cause il est évident que le scénario va jouer un peu avec la véracité historique pour les besoin du suspense et de l’arc scénaristique et si on met de côté le racisme du film, on peut difficilement faire plus raté que Gangster Squad. Le racisme dont je parle est du faux racisme, c’est plus une tentative de réuniffier les peuples (aller chercher le plus de spectateurs possible) en nous montrant une équipe qui inclus un afro-américain, un juif ouvertement juif et un mexicain. Dans les années 1940, ça aurait été impossible. J’ai l’impression que la tuerie d’Aurora qui a retardé la sortie du film en plus de le voir amputé d’une scène de fusillade dans un école est en partie responsable du ratage du film. Comme si on l’avait remonté du début à la fin et donner une version assez risible d’un film de gangsters. C’est que le ton du film n’est pas clair, tout est filmé comme une comédie cartoonesque alors qu’on se prend très au sérieux et que la violence n’a rien de cartoonesque. On ne semble jamais savoir qui est le personnage principal, comme si suite au succès de Drive, on avait remonté le film pour enlever toutes les scènes du « squad » sauf celles de Brolin et Gosling. Emma Stone est tout simplement anachronique et n’a aucunement le charisme d’une femme de l’époque. Les dialogues très virils paraissent caricaturaux et assez idiots. De plus, on a droit à plusieurs montages du genre : ils font des arrestations et tuent des criminels avec des journaux qui apparaissent en tournoyants devant nos yeux, etc… Tout à été copié (le réalisateur dira que c’est un hommage) à The Untouchables, Tombstone, Lethal Weapon (la bagarre finale mano-a-mano entre Riggs et Milo) et le moins connu mais pas nécéssairement supérieur (sauf pour les seins de Jennifer Connely) Mullholand Falls.
 

Lockout : Lockout est un film d’action/science-fiction à petit budget (15 millions de pommes de terre) écrit par 4 dudes (dont Luc Besson)qui ont voulu avoir du plaisir. Guy Pearce y joue le rôle principal d’un type musclé qui fume cigarette sur cigarette et qui sur-utilise les one-liners comme dans les films d’action des années 1980. Si on oublie la poursuite en moto du début, probablement les pires effets spéciaux depuis Birdemic, et si on laisse son cerveau dans son étui dans son casier, Lockout est divertissant et amusant même si complètement stupide. Pearse s’amuse comme un fou (il est plus amusant que Vin Diesel en héro), Maggie Grace est belle et s’en tire bien lors des moments où elle veut se battre. L’intrigue copiée sur environ 300 films vu avant n’a rien d’original mais le film ne veut que vous faire passer un bon moment alors pourquoi bouder son plaisir.


Ballistic : Eck Vs Sever : À sa sortie il y a dix ans, BEVS fut ridiculisé. J’étais allé le voir au cinéma pour voir l’ampleur des dégâts. Ma rétine m’en voulait. J’ai dû être gentil avec mes deux yeux pendant quelques semaines pour me faire pardonner cet écart de conduite. Depuis dix ans, ma rétine en a vu d’autre alors j’ai décidé de revoir le film puisqu’il n’était plus qu’un vague souvenir d’incohérences scénaristiques et d’embarassements pour tout les acteurs ayant participé au film. Écrit par le scénariste des 5 Wrong Turn (oui, il y en a 5!)et du film biblique pour les born-again christians Left Behind, B :EVS est un pot pourri de maladresses, de trous scénaristiques, d’invraissemblances et d’incohérences, le tout raconté n’importe comment mais surtout mis en scène comme un direct-to-video des années 1990. Réalisé par le très prétentieux Wych Kaosayananda qui préfère qu’on le nomme Kaos (Wych of the West aurait été mieux), le film n’a rien d’une réalisation profesionnel. Kaos n’avait qu’un autre film à son actif à l’époque alors pourquoi cette prétention. Avec un budget de 70 millions de palourdes, B : EVS donne l’impression d’en avoir coûté environ 3 millions. Ce qui est autant une insulte, qu’un énigme. Comment un film ayant couté aussi cher peut-il avoir l’air si pauvre visuellement? Surtout s’il est réalisé par un type qui se nomme Kaos. Avec un nom comme ça, la moindre des chose c’est qu’il sache ce qu’il fait et qu’il le fasse bien. Rien n’est bien fait dans B :EVS. Mis à part le fameux plan du policier qui tombe au ralentit d’un building et dont la caméra suit sa chute du début jusqu’à la fin jamais un film d’action n’aura autant eu de scènes d’action aussi molle, un montage aussi anti-thrillant et des explosions aussi peu impressionantes. Toutes les scènes d’action sont mal montées, pas assez serrées. On a vraiment l’impression d’assister à quelque chose réalisé par Jalal Mehri et mettant en vedette Billy Blanks tellement tout est foireux et approximatif dans les scènes d’action mais on a ici, 70 millions de dollars! Côté acteur, c’est pas mieux. La facture est tellement télévisuelle comme un mauvais téléfilm qu’on a l’impression que les scènes filmées sont en réalité les prises de la pratique générale. Les acteurs sont à se point détaché quand ils ne sont pas tout simplement mauvais. Il faut voir Antonio Banderas jouer le policier déchu avec sa barbe de 3 jours buvant son whisky et fumant sa clope pour se demander si on a pas affaire à une parodie de SNL. L’histoire est tellement incohérente qu ‘on finit par se dire que si on rajoute du ridicule au ridule, le ridicule s’élimine. Le FBI déploie son arsenal à Vancouver en Colombie-Britannique, cette ville américaine si connu (Kaos n'est pas un génie de la géographie) où Antonio Banderas que sa femme croit mort, se promène dans les rues sans jamais la rencontrer tout comme Banderas qui boie parce que triste depuis qu’il croit sa femme morte. Les deux se croyant mort, se promenent dans la même ville sans se rencontrer. Ou bien Vancouver est une grande ville ou bien ils ne se sont juste jamais donné la peine de se chercher. Tu as beau croire que ta femme est morte mais il me semble que si tu appelles tes beaux-parents pour 1)dire tes condoléances 2) pleurer 3)parler des funérailles, ils vont finir par te dire : Yo! Antonio, mais notre fille n’est pas morte, elle habite avec un gangster pas cool qui porte des chapeaux!


Warsaw Dark : Selon le livre de M. Night Shyamalan (que j’ai eu un plaisir fou à lire), Christopher Doyle, l’idole des jeunes, n’est qu’un pauvre type qui ne pense qu’à aller s’amuser avec des prostituées et prendre de la coke. J’imagine qu’il est donc normal que Warsaw Dark, réalisé par Doyle, soit remplie de prostituées varsovienne. Warsaw Dark est long, plate et prétentieux. Comme une tentative ratée de vouloir faire important et étrange à-la-Lynch. Doyle devrait s’en tenir à la photographie ou il devrait réaliser les scénarios des autres. 


The Bling Ring : On a beau prétendre que Sofia Coppola est la reine du « chic ennuie » ça ne veut pas dire que ce qu’elle fait soit bon. The Virgins Suicides est basé sur un roman et Lost In Translation est auto-biographique, si on oublie Marie Antoinette, Somewhere et the Bling Ring sont deux films complètement vide. Certains diront que c’est exactement ça le but. Dans le cas de Somewhere, on pouvait comprendre le but du film, l’idée, la vision de Coppola, se qu’elle a voulu dire. De plus, elle le montre en image, ce qui fait que l’ennuie du film est « contrôlé » et sa morale, bien claire. Dans The Bling Ring, il n’y a rien qui fonctionne. Elle filme un fait divers sans aucune implication morale, sociale ou émotive. Ce n’est pas qu’elle doive absolument avoir et montrer son opinion sur le sujet c’est seulement qu’en voulant montrer le superficiel qu’elle filme de façon superficielle, elle fini par ne rien filmer. À la fin du film, le personage de Marc dit à la caméra que les USA sont obssédé par le vedettariat. Cette réplique est la raison d’être du film mais jamais le film ne démontre cette obssession ailleurs que chez les protagonistes du film. Ce n’est pas parce que le personnage explique quelque chose que le film décrit automatiquement la même chose. On dirait un remake superficiel de Bully mais sans aucun parti pris. Comme je disais plus tôt, Coppola n’a pas nécéssairement besoin d’avoir un parti pris mais dans ce cas pourquoi faire un film sur un tel sujet si on est aussi détaché. Pourquoi ne pas faire un documentaire. Même si Coppola avait quelque chose à dire sur la jeunesse d’aujourd’hui, elle ne traiterait que d’un groupuscule d’ados, les jeunes riches de Beverly Hills, alors un ado du Burkina Faso ou du New Hampshire ne peuvent vraiment s’identifier à la jeunesse du film. Coppola semble autant fasciné par la superficialité des stars cambriolés du film que ses personnages ne le sont. La preuve c’est que tout est redondant, chaque scène est rejoué 3 ou 4 fois, les gardes-robes de Paris Hilton sont filmés en panoramiques pour aucune raison que le plaisir du spectateur qui s’il ne fini pas par se lasser, fini par trouver ça cool des sacoches et des robes griffées. En fait, tout est filmé de façon détachée et les acteurs jouent à-la-limite de la caricature humoristique au point où les jeunes dans la salle où j’ai vu le film, riaient sans arrêt alors que ce constat d’une jeunesse désabusé et blâsé n’a rien de drôle. Un truc qui me gosse dans un film du genre et je crois que ça ne dérange que moi mais, dans un film où les vedettes existent (Paris Hilton, Kirsten Dunst, Rachel Bilson, Orlando Bloom) ce n’est pas un peu contradictoire d’utiliser des acteurs connus (Leslie Mann). Si Paris Hilton existe dans l’histoire du film, Emma Watson devrait aussi exister et ne peut donc interpréter un personnage du film.


Berberian Sound Studio : Hommage raté au giallo, je ne sais pas trop où on veut en venir. On prend la blague du début de Blow Out de De Palma et on l’étire sur 100 minutes, avec style, certes, mais sans rien dire d’intéressant. Amer est supérieur à tout les niveaux mais c'est également un autre genre de film. Toby Jones est excellent mais comme il ne se passe rien dans le film…


CZ12 : Jackie Chan se fait vieux. Around The World in 80 Days, The Tuxedo, Accidental Spy, pas les meilleurs films de sa carrières mais on peu comprendre, il ne peut plus se permettre de faire de grandes cascades. De toute façon il a tout fait. CZ12 est un peu son testament cinématographique, une dernière escale avant la retraite. Malheureusement, la magie n’opère plus. Dragons Forever, Crime Story, Police Story et Project A et Armour Of God vont toujours être les plus grands films de sa carrière. Des sommets dans le film d’Art martiaux. Parce qu’on écoute pas un film de Jackie Chan pour l’humour, à moins bien sûr d’avoir moins de 4 ans ou d’être un fan fini de François Massicotte. On comprend Chan de vouloir faire un dernier film aux cascades élaborées mais son style est caduque. Ce qui à fait sa renommé ne peut malheureusement être refait aujourd’hui. Surtout après des films comme Merantau, Ong Bak et The Protector (celui avec Tony Jaa, pas Jackie Chan)Même les sous-merdes comme Chocolat et Born to Kill nous en donne plus pour notre argent au niveau des cascades que ce CZ12. Le gros problème avec CZ12 outre l’humour imbécile est le fait que Chan utilise de façon plus qu’évidente des cables pour ses cascades ou bien même des green screens (la scène finale en chute libre dans un volcan en éruption est faite devant green screens. Si Chan était plus jeune, il aurait sauté pour vrai dans un volcan). De plus, ses cascades sont molles et ses scènes d’action un peu plus lentes, ce qui nous rend la chorégraphie évidente et tout devient redondant. Le montage n’aide en rien puisque Chan ne se déplace plus aussi rapidement alors le montage essaie de garder un certain dynamisme surtout lors de la poursuite du début. Chaque fois qu’on a droit à un plan rapproché, on ne peut fausser la vitesse de la poursuite avec un accéléré alors le rythme en devient saccadé puisqu’on passe d’un plan où Chan roule très vite en patin à un plan où il doit faire une pitrerie mais à une vitesses presque lente. Le montage ralentie donc, un peu le rythme tout en nous montrant les artifices de la mise en scène et donnant aux cascades un côté cheap. On annonce une suite ou un remake de Police Story toujours avec Chan ce qui ne peut que faire peur.


Argo : All The President’s Men est un film basé sur des faits réels où le scénariste s’est permit quelques liberté pour que Alan J. Pakula, le réalisateur, puisse en faire un thriller politique qui en réalité, n‘est aucunement un thriller. Même chose pour Valkyrie. On a créé un suspense réussie sur des évènements réels en prenant certaines libertés pour que le suspense fonctionne et ce même si on connaît d’avance la conclusion de ces histoires. Argo est une pseudo-tentative de faire la même chose que Valkyrie du point de vue de l’intrigue, véridique certes, mais complètement exagérée pour en faire un suspense politique tout ça à la manière de All The President’s Men donc avec un côté 70’s  (photo au teintes brunes, pellicule granuleuse, moustaches, etc)(même si le film se situe en 1980). Ben Affleck à beau avoir gagné l’Oscar du meilleur film, il semblerait que les gens soient choqué par les libertés prisent par les scénaristes et par le fait même, Affleck pour raconter de façon le plus faussement possible cette histoire et ainsi donné aux américains un rôle de héro qu’ils n’ont aucunement eu durant cet événement. Ce qui a choqué les gens n’est pas tant le fait que le film prend des libertés pour en faire un thriller politique mais parce qu’Affleck passe sont temps à dire que tout ce qu’il y a dans le film est absolument véridique alors qu’environ 90% de ce qu’on peut voir dans Argo est faux. Si Affleck veut faire un suspense, tant mieux pour lui, s’il veut prendre des libertés pour raconter son histoire, tant mieux pour lui aussi mais qu’il cesse de dire qu’il raconte la vérité, parce qu’il a l’air d’un imbécile (ce ne sera pas la première fois, il a joué dans Surviving Christmas (RIP James Gandolfini)tout de même). Pris tel quel, Argo est un suspense assez mou qui essaie fort d’être plus grand qu’il ne l’est en utilisant de façon artificielle tout les rudiments du suspense 101. La photographie ne réussira jamais à nous faire croire que le film à été fait il y a 30 ans mais les moustaches et les lunettes peuvent nous induire en erreur. Affleck joue comme s’il était une statue et comme tout bon film américain qui se respecte, Bryan Cranston vient y jouer un role. Je me demande ce que serait la cinématographie américaine si Breaking Bad n’existait pas. Merci Cranston! D’un point de vue historique Argo ne peut pas être plus dans le champs que ça. Et c’est ce qui est triste puisque les gens ne se remémore que l’histoire officielle. On peut donc sortir du film en étant convaincu que les américains sont des héros et en étant complètement certain que si Jeopardy ou Trivial Pursuit posent une question sur cette histoire vraie, on aura la bonne réponse. Ce qui nous donnera l’impression d’être cultivé alors qu’on ne sera qu’en réalité, afflecké, c’est à dire un peu imbécile.


6 Month Rule : 6 Month Rule est un film qui ne suit tout simplement pas son canevas de base et qui finit par se concentrer de façon narcissique sur le personnage principal pas aussi sympathique qu’on veut nous le faire croire joué par Blayne Weaver qui est également le scénariste et réalisateur. Weaver est sympathique mais il se donne le rôle ingrat du beau gosse qui couche avec pleins de femmes et qui n’a aucune attache. Même s’il est charmant et relativement bel homme pour un type de 38 ans, Weaver ne parvient pas à nous rendre son personnage sympathique même s’il essaye fort de le rendre un peu gaffeur et naïf. Un womaniser reste un womaniser peu importe s’il rencontre l’incroyablement belle Natalie Morales et qu’il désire changer et devenir mature, le spectateur ne pourra jamais lui pardonner son attitude de marde envers les autres femmes et envers son soi-disant meilleur ami. Le synopsis du film veut que le personnage de Weaver explique à son meilleur ami (Martin Starr qui commence à faire du surplace) les rudiments du détachement émotionnel alors que le film n’en parle pratiquement jamais laissant Weaver tel un jeune gamin courir après la jupe de Morales qui finie par évidemment, être la plus mature des deux. Un film pas aussi détestable que je ne le laisse croire mais il faut d’abord passer par dessus ce personnage antipathique.